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Et si Choguel Maiga sabotait la communication gouvernementale pour se venger du IBK des années 1990 ?
Publié le lundi 9 novembre 2015  |  RP Medias
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© aBamako.com par Androuicha
Point de presse du ministre porte-parole du Gouvernement.
Bamako, le 18 mars 2015. Le ministre porte-parole du Gouvernement, M. Choguel Kokalla MAIGA a tenu un point de presse pour signifier que le Gouvernement du Mali exclut toute idée d’ouverture de nouvelles négociations sur le contenu du document d`Alger..




Peu de ministres du gouvernement Modibo Keita tirent leurs épingles du jeu, mais parmi eux certains s’illustrent dans le processus de décadence de la gestion de la chose public. Si la plaie la plus visible est celle de la communication, le ministre de tutelle Choguel Maiga met tous les moyens en jeu pour anéantir les espoirs d’un redressement de ce département. Les grands chantiers qui ont été confiés aux différents ministres de la communication et de l’économie numérique n’ont jamais été réellement entamés. Aucune méthode n’est identifiée, aucun axe d’amélioration n’a été amorcé donc aucun résultat n’est à attendre. La preuve la plus visible est l’ORTM qui sombre chaque jour et s’éloigne de l’attente des maliens. Tout est fait dans cette épave pour servir la cour présidentielle et desservir le reste des maliens.
Depuis plus d’un semestre, le travail de Choguel Maiga consiste à lire des communiqués qui n’ont aucun impact positif pour la vie des maliens, souvent ces communiqués sont nécrologiques. Quand il essaie de faire autrement, il creuse tellement profond sous les pieds du président qu’il serait capable de découvrir du pétrole. Sa dernière sortie pour aider le président est une illustration réussie de ce qui pourrait caractériser l’homme. On a l’impression qu’il n’a pas de compte à rendre et qu’il fait ce qu’il veut en bien ou en pire. Il s’est royalement loupé au mois d’Octobre 2015 à Paris; en annonçant une croissance à deux chiffres en deux ans et la création de 70 000 emplois. Selon lui, ces beaux chiffres sont consultables sur tous les sites des ministères du gouvernement. Vérification faite immédiatement, il lui a été rapporté que son propre ministère n’avait pas mis à jour son site. Ce fut le début d’explications les plus farfelues concernant internet et ses utilisations. Dans un pays normal, un ministre qui ment de manière aussi flagrante en étalant toutes ses limites, démissionne ou est renvoyé par le président ou le premier ministre. Au Mali le premier ministre n’en est un que de nom, il ne nomme aucun ministre. Ce fut le cas de Tatam Ly à l’actuel Premier ministre en passant par Moussa Mara. D’ailleurs, les ministres n’ont aucune considération hiérarchique pour le « chef du gouvernement ». IBK quant à lui mérite ses ministres, son casting est des plus sombres.
La visite d’état du président IBK à Paris, a mis en lumière une chose donc elle aura servie au moins à nous enseigner sur l’état d’esprit du pouvoir. Le clan présidentiel est très tendu au point de dégainer sans discernement. Choguel Maiga voulant jouer dans la cour des grands en maniant l’art du verbe a enfoncé le président tout en donnant à l’opposition républicaine une publicité qu’elle n’aurait jamais pu se payer. « Ce petit monsieur » prononcé sans le recul qui sied à un homme d’état a été renforcé par « quand le soleil apparaît » de Choguel Maiga qui a bénéficié de tout le recul nécessaire pour savoir que ça produirait l’effet inverse.
Connaissant le passé politique de l’actuel locataire du ministère de la communication on ne peut s’empêcher de se demander ce qui lie l’homme au président IBK. A l’époque du COPPO ou l’homme et ses compagnons de lutte ne pouvaient sentir IBK, la liberté de s’opposer ne souffrait d’aucune entorse. Le COPPO allait plus loin dans l’opposition en cassant et en brulant les édifices publique pour protester contre la politique du premier ministre de l’époque. L’assemblée nationale a été incendiée en cette époque. Choguel Maiga et ses compagnons de l’époque ont été matés par le premier ministre de l’époque qui n’est autre que le président IBK. Choguel Maiga n’a pas l’air rancunier puisqu’il a rejoint le pouvoir IBK mais cela pour se révéler être une supercherie pour se venger. L’attitude du ministre n’aide en rien le pouvoir IBK, pire, elle le désavantage.
Aujourd’hui qu’est ce qui a bien pu se perdre en cours de route pour qu’un Choguel Maiga accepte non seulement de collaborer avec IBK mais de tenir des discours sortis des années 1970 ?
A-t-il accepté de rejoindre le gouvernement pour solder les comptes du passé? Sachant que chaque acte posé par le ministre enfonce le président; est-il dans une logique de sabotage dans le but d’enfoncer le président déjà à terre ? Pour un ministre sensé réguler la communication du gouvernement déjà bancale, Choguel Maiga fait dans le zèle, le mensonge d’amateur et l’arrogance dans un pays ou les attentes et les résultats ne sont pas en phase. Les choses se déroulent comme s’il jouait à qui perd gagne. Si sa mission est de mettre à genoux la communication du président, il la réussit de manière impressionnante. Si par contre sa mission est de sauver le soldat IBK de la chienlit alors il faut attendre passivement la fin du calvaire.
Savoir choisir son entourage pour imposer sa gouvernance fait la différence entre les hommes d’état.
Auteur: Elijah De Bla
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