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Le Mali 55 ans après : Toujours, la danse des masques et la politique de la main-tendue
Publié le lundi 9 novembre 2015  |  Le Zenith Bale
Carte
© Autre presse
Carte du mali
Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) et de l`Union africaine




De sa prise d’indépendance à maintenant le Mali a 55 ans, un gros ‘’bébé’’ qui n’arrive pas à se prendre à lui seul en charge. 55 ans d’indépendance n’est pas petit pour la vie d’une nation. Beaucoup d’eau ont coulé, certes, sur le pont sans un résultat escompté : pas un développement à hauteur des aspirations du peuple malien. C’est toujours la danse des masques et la politique de la main-tendue.
A 55 ans d’indépendance, l’école malienne cherche toujours sa voie, entre surenchères et irresponsabilités, avec un enseignement supérieur dans l’agonie. La formation de qualité et l’emploi salarié sont, depuis belle lurette, un luxe de plus en plus inaccessible pour la jeunesse malienne. Il est loin le temps où les présidents Felix Houphouet Boigny et Oumar Bongo accueillaient à bras ouverts les instituteurs maliens. Concernant l’agriculture et malgré l’office du Niger, le Mali 54 ans n’est pas une autosuffisance alimentaire, tant promise. L’incivisme et l’impunité sont devenus les terreaux fertiles d’une corruption institutionnalisée qui tire chaque jour des Maliens dans les ténèbres de la pauvreté et de la misère, réduisant la plupart à la mendicité, à la résignation, à l’informel, à la prostitution, aux jeux de hasard, à l’immigration et au volontariat. A 54 ans d’indépendance, se dressent toujours étonnement des politiques de mendicités forcées, érigées en système de gouvernance par les autorités maliennes. Celles-ci (les politiques de mendicités forcées), ont transformé ce beau pays (dont les souverains, jadis, transportaient et distribuaient des tonnes d’or en Arabie et forçaient l’admiration des peuples du monde) en une bourgade malpropre de Chine merci…

Voilà côté tableau, c’est pour cela que le monde entier n’hésite pas, une seconde, à renvoyer nos compatriotes à Bamako, fuyant cette misère noire, voulue et entretenue par nos propres dirigeants, à coup de charters. Mieux, maintenant il les assigne, carrément, à résidence en leur refusant les visas de séjour. Quelle honte ! Et pourtant le Mali, n’est pas pauvre. Eh bien oui! Il possède un sous sol riche qu’on pille à tout vent. Il est riche de ses terres fertiles qu’on brade au premier venu. Il est suffisamment arrosé par des cours d’eau pour irriguer des millions d’hectares de cultures agricoles, ériger des dizaines de barrages hydroélectriques, pour distribuer de l’eau potable (source de vie) et de l’électricité bon marché (facteur incontournable de développement) aux 14 millions de maliens. Il est riche de sa jeunesse qui ne demande que formation de qualité et emploi rémunérateur pour enfin retrouver une vie digne et respectable dans la société. Les seuls problèmes, sont que le Mali n’a pas eu de dirigeants (digne de nom) et une classe d’intellectuel apatride abat sur le pays, comme une chape de plomb, une corruption et une médiocrité inouïes dans l’impunité totale, volatilisant (comme une goutte d’eau sur un fer chauffé à rouge) tout espoir de création durable de richesse.

Un seul exemple: Sotelma, qui était dans l’agonie avec les cadres maliens malgré le dynamisme du secteur des Telecom, réalise avec les marocains en 1 an (+21% d’abonnement pour le fixe, +87% pour le mobile et +99% pour l’Internet. Les ventes bondissent de 31,5% en trois mois au grand bonheur de Maroc Telecom. Source: jeune Afrique). Il n’y a pas 36 000 manières, c’est cette création de richesse qui conditionne le développement et le bien être dans un pays, et non pas la politique de la main tendue et la danse des manques.

Aliou Agmour
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