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Le Front Patriotique Malien pour le Salut (FPMS) à propos des récentes opérations militaires dans le Delta du Niger : «Le massacre d’Aguel Hoc restera-t-il impuni?»
Publié le lundi 9 novembre 2015  |  Le 22 Septembre
Aguel
© AFP par ISSOUF SANOGO
Aguel Hoc




Depuis quelques jours, les forces de défense et de sécurité de notre pays ont lancé une vaste opération dans le Delta Central, dite de traque et de démantèlement des bases terroristes et djihadistes d’Amadou Kouffa.
Cette opération militaire, menée de commun accord avec les forces armées étrangères installées sur notre sol, nous conduit à un certain nombre d’interrogations.
1 - Quelles sont les motivations réelles du déplacement du conflit armé que connaît notre pays depuis 2012, du Nord du pays au Sud, puis au Centre du pays?
2 - Qui est Amadou Kouffa?
A titre de rappel, le M.N.L.A (Mouvement National de Libération de l’Azawad) est ce mouvement séparatiste de l’Adrar qui a servi de Cheval de Troie pour les forces obscurantistes et moyenâgeuses pour occuper les deux tiers de notre territoire national. Un pacte d’allégeance fut scellé à l’époque entre le M.N.L.A et les groupes djihadistes partisans de l’application de la Charia.
Il a fallu l’injonction de la France, principale alliée du M.N.L.A, pour que le mouvement séparatiste de l’Adrar reconsidère immédiatement sa position. Immédiatement, la milice occidentale M.N.L.A a été systématiquement liquidée par les mouvements djihadistes. Il a fallu l’intervention militaire de l’aviation burkinabé, sous les ordres de Blaise Compaoré et de Gilbert Djendéré, pour exfiltrer Bilal Ag Cherif, Président du M.N.L.A, blessé à Gao.
L’intervention militaire Serval, saluée par l’ensemble du peuple malien, ramena dans ses sacs de couchage ses protégés, voire ses forces supplétives, le M.N.L.A. L’Opération Serval procéda au traitement et au recyclage des terroristes et des narcotrafiquants, en leur donnant un nouvel habillage, les rendant ainsi fréquentables: le H.C.U.A (Haut Conseil Unifié de l’Azawad, unissant M.N.L.A, M.I.A, M.A.A).
La guerre de communication s’est poursuivie avec frénésie et est de nos jours l’arme la plus efficace dans la conquête des esprits et des cœurs des peuples du monde entier. Ainsi table rase sera faite des cas des femmes violées, qui en traînent encore les séquelles physiques et morales, des mains et des pieds coupés, des flagellations. Au motif qu’il faudrait pardonner, dans le cadre de la réconciliation nationale.
Le massacre des hommes de la caserne d’Aguel Hoc, dirigée par le Capitaine Sékou Traoré dit Bad restera-il donc impuni? Les auteurs et les commanditaires de ces crimes crapuleux et ignobles continuent de se la couler douce dans les somptueux hôtels de l’Hexagone et du Mali. Où est la Justice Internationale? Que devient Fatou Bensouda de la Cour Pénale Internationale (C.P.I)?
La réponse est toute trouvée. Les maîtres blancs n’ont pas donné le signal, car les responsables de ces actes odieux sont leurs instruments, leur ayant permis d’annexer Kidal et Tessalit, longtemps jalousement préservées par les dignes descendants du Président Modibo Keita.
Cette fois–ci c’est la C.M.A.A, la Coordination des Mouvements Armés de l’Adrar. Lors de leur refus de parapher l’Accord de Paix du 15 Mai 2015, ils se sont rendus à Kidal et nulle part ailleurs dans le Mali, au motif de consulter leur base.
Après que nous ayons perdu le Septentrion de notre pays, un front Sud fut ouvert, par les attaques de Nara, Fakola, Misseni et Kolondièba, des localités relevant des Régions de Koulikoro et de Sikasso. Le Centre non plus n’est épargné. Il s’agit de Mopti et environs. Ainsi, Ançardine Sud naquit. Quelle diversion!
Cela, pour nous distraire, nous faire oublier les séparatistes de l’Adrar, qui sont désormais de gentils hommes. Maintenant, Peuple du Mali, occupez vous d’éteindre le feu qui embrasse inexorablement le Khasso, le Kenedougou, le Bélédougou, le Kouniakari, le Gourma.
Ainsi, la MI.NU.S.MA, force d’occupation chargée d’appliquer et d’exécuter l’agenda caché de la France, qui est de lier la théorie à la pratique, coupera aisément le Mali en deux: Nord-Mali, Mali-Sud, selon leur schéma. Il s’agit de créer l’O.C.E.R.S (Organisation Commune des Etats Riverains du Sahara),
Amadou Kouffa n’est qu’un être mythique, une création digne des écoles militaires. Il en fut ainsi d’Ibrahim Bahanga, qui fut fabriqué en son temps par l’armée algérienne pour déstabiliser son voisin, le Mali, qui avait privilégié ses relations avec la Libye à son détriment. La suite, nous la connaissons. Ibrahim Bahanga disparut tragiquement, de façon mystérieuse, sans aucune explication.
Il en a été de même pour Ben Laden, dont nul ne saurait les conditions réelles de la disparition, à part ses créateurs et ses destructeurs. Les forces militaires étrangères séparatistes présentes sur notre territoire conditionneraient nos forces armées et de sécurité à stigmatiser les Peuls comme étant maintenant les terroristes et les djihadistes.
Ainsi, l’amalgame s’installe. Cela conduirait inévitablement à une rébellion des Peuls qui pourra embraser toute la sous-région. Toute chose faisant le bonheur des marchands d’illusions et d’armes. Notre pays n’a nullement besoin d’un tel cas de figure.
Les partisans de la partition de notre pays voudraient nous détourner du Nord, leur permettant de créer une armée qui sera composé essentiellement de Touaregs et de mettre en place une administration autre que celle de l’Etat Central.
Tous ces soi-disant accords inter et intra-communautaires, sous l’égide de la MI.NU.S.MA, avec l’inexistence totale de notre Etat au moment de leurs discussions et de leurs conclusions, militent en faveur de la volonté affichée des forces militaires étrangères séparatistes de doter l’Azawad d’une réalité humaine. Azawad reconnu comme une réalité mémorielle, socioculturelle, symbolique, dans l’Accord issu du Processus d’Alger.
Face à ces graves dangers, qui menacent l’existence même de l’Etat Nation du Mali, il faut la mobilisation de toutes les forces politiques, économiques, intellectuelles, militaires, culturelles, pour faire échec à ce plan diabolique de partition de notre pays, uniquement imaginé et planifié pour des considérations géostratégiques et pour les innombrables richesses dont regorge le sous-sol des régions du Nord.
Bamako, le 30 Octobre 2015
Boubacar Mintou Koné
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