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Bafotigui Diallo, député "RPM" a l’assemblée Nationale : "Le président de l’Assemblée n’est pas à l’abri d’une destitution"
Publié le mardi 10 novembre 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Issaka SIDIBE




Dans un entretien qu’il nous a accordé, l’honorable Bafotigui Diallo, le chef de file de la fronde au sein du groupe parlementaire/Rassemblement pour le Mali (RPM) ces dernières semaines, n’écarte plus la possibilité d’une destitution du président de l’Assemblée nationale du Mali, si jamais ce dernier ne change pas de comportement dans la conduite des affaires à Bagadadji.
L’Indicateur du Renouveau :Après plusieurs jours de tractations, vous avez pu renouveler les instances de votre institution mardi dernier. Que pensez-vous de ce nouveau bureau et aussi de la composition des commissions dont certaines ont enregistré des changements à leur tête ?
Bafotigui Diallo : Effectivement, c’est une lutte initiée il y a des mois et mise en exécution à l’ouverture de la session. Nous sommes tout simplement opposés à un non-respect du règlement intérieur qui prévoit le renouvellement annuel de tous les postes du bureau sauf le président de l’Assemblée nationale qui est élu pour tout le mandat. Ce bureau mis en place est un bureau consensuel et les députés sont équitablement répartis entre les différentes commissions. J’espère que chacun mettra un peu de son soul pour améliorer l’image de notre Assemblée nationale et bien servir le Mali.
IR : La mise en place du nouveau bureau avait suscité une crise dans le groupe parlementaire RPM, déclenchée par une vingtaine de députés dont vous. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de cette fronde ?
Les raisons sont multiples. La première est une aspiration à un vrai changement au niveau du bureau de l’A. N. comme cela est stipulé dans le règlement intérieur. La deuxième, c’est pour dénoncer la mauvaise gestion qui s’est installée à l’A. N., basée sur le clientélisme, le favoritisme, la corruption. Toutes choses qui ont abouti à l’installation d’un malaise généralisé au niveau du groupe parlementaire du RPM, voire au niveau de l’A. N.
La troisième est pour bannir l’esprit de clan qui s’est instauré à l’Assemblée et qui favorise la haine entre nous députés. Cela ne sert pas le Mali. La preuve est qu’il y a un responsable épris de mauvaise volonté qui avait tenté de former un autre clan contre notre groupe. Ce clan n’avait pas d’objectif. C’était une simple manipulation par un responsable que suis en train de suivre de près.
IR : De la Commission du développement rural, vous vous retrouvez dans la Commission des finances, pourquoi ce changement ? C’était la quatrième raison de votre fronde ?
Un député est libre de s’inscrire dans la commission de son choix. J’ai fait deux ans dans la Commission du développement rural et de l’environnement et je voudrais aussi faire deux ans dans la Commission des finances. La dernière année je la passerai dans une autre Commission. J’ai déjà fait un mandat dans la Commission des affaires étrangères de 1997 à 2007. C’est pour avoir une certaine expérience dans le travail parlementaire.
IR : Depuis son élection à la présidence de votre législature, beaucoup de députés et même le citoyen lambda n’approuvent pas la gestion des débats par Issiaka Sidibé. Qu’en dites-vous ?
Vous parlez de la gestion des débats de l’A. N., moi je vais plus loin. Notre A. N. est absente de la scène politique nationale et internationale. Le président de la République est en difficulté, le gouvernement aussi. Depuis l’investiture du président IBK, aucun président n’est venu le soutenir. C’est pendant cette période de difficulté que le peuple doit se faire entendre et cela à travers les élus.
Chaque député représente 60 000 Maliens et si ceux-ci se taisent, le pays s’enfonce. Les députés maliens oublient qu’au-delà des missions constitutionnelles, qu’il y a une mission de complémentarité entre le gouvernement et le Parlement. Qu’ils sachent que la diplomatie parlementaire de cette législature est médiocre. Toutes ces insuffisances sont à l’image du président de l’institution.
Mais la lutte ne fait que commencer. Il y a beaucoup de choses à faire, surtout dans le domaine des assurances. Cela peut aboutir à une motion de défiance contre le président de l’Assemblée nationale si les choses ne changent pas.
IR : Où en est-on avec le scandale des engrais frelatés que vous avez déclenché en avril dernier ?
Pour ce qui est du problème d’engrais, le gouvernement ferait mieux de laisser tomber Bakary Togola pour plusieurs raisons. Le temps commence à me donner raison avec les récoltes. Ceux qui ont dit que l’engrais est bon verront les mauvaises récoltes. En plus de la mauvaise gestion du GIE par Bakary Togola et son équipe, le nouvel appel d’offres de la campagne 2015-2016 des intrants lui a été confié. Bakary Togola risque d’être le seul à utiliser ces intrants pendant l’hivernage prochain.
IR : Votre dernier mot
Mon dernier mot est à l’adresse du bureau de l’A. N. pour améliorer l’image de notre institution et redonner vie à la diplomatie parlementaire, car la représentation nationale comme les institutions n’échappe guère au désamour des populations. Restons unis et dévoués pour le Mali !
Propos recueillis par Maliki Diallo
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