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Au rythme de la société : Hippodrome II : La tâche sisyphienne de la jeunesse d’un quartier délaissé
Publié le mardi 10 novembre 2015  |  Le Temoin




Voici un quartier de la commune 2, dénommé Hippodrome extension, dépourvu de toute infrastructure de vie. A la pénurie d’eau s’ajoute le manque criard de voies d’accès à un point tel que vivre dans ce quartier devient de plus en plus un calvaire.
Deux semaines de suite, quelques jeunes du quartier se regroupent pour une partie de la grande voie, communément appelée ‘’route de N’gomi-Kati’’. L’annonce d’une visite amicale ou même d’un proche venant d’un autre quartier effraye. Il faut descendre du goudron pour rentrer dans ce quartier, situé au nord-ouest de l’hippodrome 1.

Là, il n’existe aucun passage qui ne soit délabré à défaut d’être complètement détérioré et impraticable. D’un côté une colline qui rétrécit l’espace, de l’autre ce sont les eaux, en période pluvieuse, qui suscitent la peur des usagers dans un quartier qui a pourtant la réputation d’une zone viabilisée et jadis citée parmi les investissements immobiliers les plus admirables.

Ici, chaque initiative de développement local doit passer par la jeunesse. C’était le cas en 2009 avec l’intervention de la jeunesse, de son propre chef, pour assainir la principale voie d’accès au quartier. Au même moment, certains propriétaires de villas cossues s’arrogaient le privilège et le droit de laisser libre cours à leurs eaux usées dans les voies publiques sans qu’aucune autorité ne les en dissuade.

Deux années plus tard, en 2011, il a fallu l’intervention de la même jeunesse, en collaboration avec une autre association du quartier, pour démolir un gênant petit rocher qui obstruait le passage et empêchait deux usagers de se croiser sur une partie de la voie. Pour ce faire, un certain Baladji TOURE, plus connu sous le nom de Bako, a suscité le rapprochement de certains mouvements associatifs du quartier pour une synergie d’actions.

Aujourd’hui, grâce à cet effort louable, les véhicules arrivent à longer cette partie de la voie en toute quiétude même s’il reste à faire plus.

Aucune de ces différentes activités n’a cependant incité les autorités municipales ou même gouvernementales à s’intéresser au quartier. Le 18 Octobre dernier, un groupe de jeunes s’est à nouveau constitué, sous l’égide d’un certain Issouf MAINA, membre fondateur de l’association des jeunes de l’Hippodrome 2 pour s’attaquer à cette partie de la route principale érodée par le ruissellement des eaux de pluie depuis le flanc de la colline du ‘’Point-G’’.

La jeunesse n’a point attendu la réaction tardive des autorités. Elle a acheté de sa poche quelques voyages de gravier avec le soutien de certaines bonnes volontés pour remblayer, dans la mesure du possible, cette partie de la route principale. L’apport de nombreuses autres bonnes volontés mettra peut-être un terme au labeur sisyphien d’une jeunesse qui porte à bout de bras les préoccupation de toute population.

La Rédaction
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