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Nouvelles brèves : Ces marabouts d’IBK morts pour le Mali
Publié le mardi 10 novembre 2015  |  Le Temoin
Drame
© Autre presse par DR
Drame à la mecque




La bousculade de Mina, en Terre Sainte de La Mecque, aura été particulièrement dramatique pour une certaine catégorie de pèlerins. Il s’agit des fidèles musulmans qui, confie-t-on, étaient en mission commandée, qu’ils ne se sont déplacés par obligation religieuse. Une quinzaine ? Une dizaine ? Les sources ne sont pas très précises. Mais, de nombreux originaires de Djenné auraient perdu ensemble la vie dans l’épisode dramatique du pèlerinage 2015. En même temps que le destin d’avoir péri ensemble, ils partageraient également le privilège d’avoir été tous envoyés par les hautes autorités, aux frais de la République, pour faire des prières pour notre pays en difficulté. A défaut de mériter forcément le Paradis pour être morts en Terre Sainte, ils méritent au moins de la nation une reconnaissance différente des trois jours de deuil décrété au lendemain du drame. Pourvu que les hautes autorités reconnaissent le fait d’avoir mis en mission des marabouts, dont aucun n’est revenu de pèlerinage.



La patate chaude à Alpha Oumar Konaré

Signe des temps, est-on tenté de dire. Parti à Paris pour recevoir du magot et des honneurs à gogo, le président IBK -en dépit du réchauffement de ses relations avec la France- n’a pu échapper à la gênante question de ses rapports avec le mafieux corse Tomi Michel. A la question des journalistes français sur les ouvertures offertes à cet homme d’affaires contesté au Mali, le président malien a juré la main sur le cœur que le propriétaire d’Afrijet n’exerce au Mali que dans le domaine des jeux de hasard. Quid des liens du président avec la seule affaire qu’il reconnaît à Tomi au Mali ? Sur la même question, IBK ne s’est pas contenté de botter en touche. Il n’a non seulement rien à y voir, explique-t-il, mais il a pu également ajouter que ce n’était pas lui qui détenait les rênes du pouvoir lorsque le corse s’installait au Mali. Allusion est ainsi faite aux limites de ses fonctions de Premier ministre d’Alpha Oumar Konaré à l’époque. De là à renvoyer la balle dans le camp de la famille Konaré, il n’y a qu’un petit pas à franchir. Et, IBK l’a visiblement déjà franchi, lui qui s’était pourtant jadis singularisé par le courage d’assumer à la fois sa part et celle des autres.





L’équivoque sur le diplôme d’IBK n’est pas levée

Aussi triomphal qu’il puisse paraitre, l’accueil réservé à IBK en France n’aura pas permis de changer l’histoire. En dépit de chaleureuses retrouvailles, avec ses traces d’étudiants à la Sorbonne, le séjour s’est achevé sans avoir clarifié une polémique ayant longtemps enflé et opposé partisans et contempteurs du président de la République. Il s’agit de la récurrente question de son diplôme. Sur tous ses Cv, le locataire de Koulouba s’en prévaut en citant de grandes références comme Helen Carrère d’Encausse, un brillant membre de l’Académie française. Mais, le passage d’IBK à la Sorbonne n’aura pas permis de lever l’équivoque puisqu’il ressort de la brève présentation faite de son passage qu’il a été bel et bien étudiant de la prestigieuse école de Métropole. Nulle part, il ne ressort, en revanche, qu’IBK en est un diplômé. Toutes choses qui créditent la version de ceux qui ont toujours soutenu que l’actuel président n’a jamais achevé un cursus universitaire en France.



Le ministre Bathily, un justicier aux abois

Après avoir dominé l’actualité et fait feu de tout bois, le ministre des Domaines de l’état serait-il en train d’entamer la courbe du flop ? En tout cas, il prend eau de toutes parts avec une descente aux enfers amorcé par la rocambolesque affaire du site du Cinquantenaire, un domaine malencontreusement cédé en dehors de toute orthodoxie. Face à la déconvenue, le seul baroud d’honneur de Mohamed Ali Bathily n’aura été qu’un faux-fuyant car le ministre justicier aux abois n’a pu que se cacher dernière une intention non encore accomplie pour justifier sa maladresse. Un malheur ne venant jamais seul, le ministre des Domaines vient d’être en outre rattrapé par les spectaculaires décisions de retraits aveugles de titres fonciers, avec notamment le cinglant arrêt par lequel la Cour suprême a annulé les actes administratifs du ministre pour abus de pouvoir. Contre le désaveu, le ministre n’a eu de choix que de tenter une pression contre la justice par une fronde associative conduite par son propre mouvement, l’Apm. Faute de courage de monter personnellement au créneau ? Quoi qu’il en soit, la décision de la Cour suprême est une jurisprudence qui fait perdre à Don Quichotte la grande campagne d’expropriation déclenchée contre les acteurs fonciers.



Que cache l’identification des numéros téléphoniques ?

L’initiative, partie de l’Assemblée nationale, avait été déclenchée depuis la commission parlementaire de défense et de sécurité dirigée par Karim Kéïta. Le fils du président de la République ne comprenait pas que notre pays puisse se singularise par un laisser-aller total dans la commercialisation des numéros téléphoniques. Cet intérêt parlementaire sur la question a ainsi débouché sur un bouleversement spectaculaire de la donne avec des actions tous azimuts d’identification et le repérage des usagers de téléphonie mobile au Mali, au risque d’être délesté de sa ligne pour les contrevenants à la nouvelle règle. Mais, ce qui passe pour une mesure de protection contre les usages criminels du téléphone pourrait tout aussi bien cacher une intention de pister les usagers pour le compte de services de renseignement, à travers notamment des écoutes téléphoniques et une possibilité d’incursion dans la vie privée et même l’intimité d’acteurs publics dérangeants En tout cas, la question des usages abusifs du téléphone portable ne se posait pas avec l’acuité pour qu’on s’y attache autant.



Onze secrétaires généraux sur le point de lâcher la Ruche de Kati

Éprouvé tant par l’âge que par la succession d’événements malencontreux, le vieux parti de l’Abeille n’en finit pas de perdre des ailes. Après avoir été diminué de plusieurs sièges au parlement, le Pasj est en passe de s’affaiblir dans une agglomération très stratégique. Il s’agit de la ville de Kati où, une dizaine de secrétaires généraux s’apprêtent à rendre le tablier. Leur démission, très imminentes selon nos sources, marque une protestation contre la nouvelle équipe dirigeante de la section avec laquelle les partants n’ont jamais soufflé dans la même trompette. Mais, à la différence des précédents démissionnaires, ceux de Kati ne penchent point pour le parti majoritaire, le Rpm. Leurs cœurs battent plutôt pour l’Asma-Cfp, la formation de Soumeylou Boubèye Maiga, ancien vice-président du Pasj qui l’avait quitté dans la foulée de la présidentielle 2013. C’est dire que des pans entiers de l’Adema se reconnaissent encore dans SBM et pourraient lui servir de tremplin pour son retour tant annoncé à la Ruche.



Visite d’Etat ou indifférence d’Etat ?

Le saviez-vous ? Selon nos sources, le chef de l’Etat, IBK, éprouvait une grande gêne de l’accueil triomphal, dont il fait l’objet à son retour de la France avec une promesse mirobolante de manne financière. Le malaise de l’hôte de François Hollande s’explique en effet par une malheureuse coïncidence de la fin de son séjour avec le drame causé : la collision de deux véhicules ayant occasion plus d’une quarantaine de morts. Le hic, c’est qu’au moment où, IBK s’apitoyait sur le sort des victimes françaises, nombre de ses compatriotes faisaient discrètement le deuil des leurs ayant péri dans cet autre drame qui concerne au plus près le pays. Il s’agit de la bousculade meurtrière de Mina. Si le nombre de victimes maliennes était de 70 morts confirmés avant le départ d’IBK de la France, le chiffre avoisinait déjà les trois cents à son retour sans que la hausse du bilan ait imposé une quelconque retenue. Au demeurant, le bilan continue d’accuser une tragique évolution sur laquelle les autorités se taisent comme pour entretenir une certaine banalisation des drames dans le Mali d’IBK.



Au rythme des stades

Bravo les Aiglons !

Pour avoir joué sa première finale de Coupe du Monde, les Aiglons balisent la voie en vrais guerriers. Ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes, du début jusqu’à la fin de la compétition, pour se contenter au finish d’une belle médaille d’argent. Ils méritent, pour le reste, d’être accueillis en héros et traités mieux que tous les sportifs de toutes catégories confondues réunis pour que l’aventure continue de plus belle.

Il importe que le président IBK, loin de toute récupération politique, accueille dignement au Salon d’honneur de Sénou les Aiglonnets pour les honorer et les consoler. Ils ne demandent pas plus. Certes, l’argent n’aime pas le bruit, mais ils méritent également, pour être entrés dans l’histoire et pour en avoir ouvert les portes à la nation, d’être entretenus aux frais du contribuable via le gouvernement. Arriver en finale de Coupe du Monde pour un pays en crise n’est pas donné à n’importe quelle nation.

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