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Salon de l’écrit et du livre en langues africaines : La 1ère édition prévue du 3 au 6 décembre à Bamako
Publié le mercredi 11 novembre 2015  |  Le Reporter




La première édition du Salon de l’écrit et du livre en langues africaines (Saella) se tiendra du 3 au 6 décembre 2015 au Palais de la culture de Bamako. Le thème de cette édition porte sur : «Ecrire et éditer en langues africaines : état de lieux et perspectives».
L’information a été donnée par les organisateurs au cours d’une conférence de presse tenue le mercredi 4 novembre 2015 à la Maison de la presse. Organisée par Afrilivres, en collaboration avec l’Association des éditeurs francophones au Sud du Sahara, cette première édition du Saella verra la participation de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Centre, partageant des langues communes transfrontalières ou transnationales.
Ce salon a pour objectifs de contribuer à améliorer la qualité du livre et de l’écrit en langues africaines ; de promouvoir la production, l’édition et la diffusion de l’écrit en langues africaines en Afrique et dans le monde ; et de contribuer à promouvoir le développement d’une éducation plurilingue en Afrique. Plusieurs activités sont prévues au cours de cette rencontre. Il y aura, entre autres, des échanges, des expositions de livres, des animations et des activités de récréation.
Il est à rappeler qu’à l’état actuel, le pourcentage de l’écrit dans les langues africaines est encore faible, même si l’on peut constater des avancées significatives dans certaines zones. La problématique de la littérature en langues africaines est discutée à grande échelle dans les instances de décisions, mais il reste à y ajouter la volonté politique et l’accompagnement de grande envergure.
En effet, l’argument du nombre réduit de locuteurs est battu en brèche par les langues régionales et transfrontalières, dont l’étendue et le nombre de locuteurs ne sont plus à démontrer. Le Haoussa, qui compte plus de 60 millions de locuteurs, concerne 8 pays (Bénin, Burkina Faso, Ghana, Mali, Niger, Nigeria, Soudan, Tchad). Le Yoruba, avec plus de 80 millions de locuteurs, couvre 3 pays (Bénin, le Nigéria et le Togo) et est en même tant parlé au Burkina Faso et Niger. Le Fulfuldé, avec environ 50 à 60 millions de locuteurs, concerne une vingtaine de pays (Benin, Burkina Faso, Cameroun, Mauritanie, Niger, Cote d’Ivoire, Ghana, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Mali, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Tchad, Togo, Gambie, Soudan et République Centrafricaine).
On constate dans les expériences éducatives bilingues, un déséquilibre, entre autres, dans les langues africaines et dans les langues officielles héritées de l’étranger. Le plus souvent, l’insuffisance de matériels didactiques est constatée dans les langues africaines, mais rarement, dans les langues officielles d’emprunt.
Au Mali, le stock de livres de la bibliothèque nationale est constitué de 99% d’écrits en français, contre seulement 1% en langues africaines. Au Burkina Faso, au Sénégal et partout dans la sous-région, le constat avoisine le même chiffre. Le principal défi demeure le passage graduel des traditions orales à des pratiques d’expression écrite, soutenues par une politique éditoriale volontariste dans les langues africaines, au-delà des campagnes et programmes d’alphabétisation.
Ce salon de l’écrit et du livre en langues africaines sera l’occasion de réinterroger tous ces choix politiques et les conséquences qui en résultent afin de dégager des perspectives pour le développement d’un environnement lettré plus dynamique dans les langues africaines. Il tire ses origines des réflexions menées par des spécialistes de l’éducation, de l’édition et des créateurs culturels sur la nécessité de mettre en exergue le rôle des langues africaines comme facteur de développement et d’épanouissement intellectuel, culturel, politique et économique, permettant d’intéresser la majorité des sociétés africaines. Ces réflexions ont été approfondies dans le cadre d’un atelier lors du Salon du livre de Genève et du Salon africain du livre et de la presse 2011.
Le Saella constitue la concrétisation des réflexions issues de cette rencontre, notamment sur la nécessité de confronter les expériences, visions et stratégies des producteurs, consommateurs, diffuseurs et promoteurs, dans le but d’améliorer la qualité, les conditions de production, de diffusion et d’accès au livre et de l’écrit en langues africaines.
Notons que cette conférence de presse était co-animée par le président d’Afrilivres, Abdoulaye Fodé Ndione, et le président de la Commission d’organisation du Salon, Hamidou Konaté.
Diango COULIBALY
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