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Bakary Koné, député élu à Koutiala sous les couleurs de l’Adema: ‘’ Les producteurs de coton doivent être écoutés au lieu d’être convoqués à la justice’’
Publié le jeudi 12 novembre 2015  |  Le Républicain
Culture
© Autre presse par DR
Culture biologique du coton : SYPROBIO annonce la couleur




A l’occasion de la rencontre de la coordination des chefs de village et de quartier dans le cercle de Koutiala tenue à la mairie de Koutiala, le samedi 7 novembre 2015, l’honorable Bakary Koné, député élu à Koutiala sous les couleurs de l’Adema a bien voulu nous accorder une interview. Il nous a livré son point de vu sur : le problème qui existe entre les producteurs de coton et la Compagnie malienne pour le développement des textiles (Cmdt), la problématique d’engrais frelatés et bien d’autres sujets. Lisez !

Le Républicain : pouvez-vous nous expliquer le problème qui divise les producteurs de coton et la CMDT ?

Bakary Koné : Je suis un cultivateur. Je crois que les producteurs de coton ne sont pas confrontés à un problème aussi grave que ça. Je ne soutiens ni les cotonculteurs ni la compagnie malienne pour le développement des textiles (Cmdt). Les producteurs de coton ont fait trois doléances à savoir : le payement de leurs ristournes, le renouvellement du bureau de l’Un-Scpc de la base au sommet et le problème d’engrais. Concernant le bureau, le gouvernement a commencé la mise en place des chambres d’agricultures. En ce qui concerne le bureau de l’Union, le gouvernement n’a rien à dire car cela est fait sur la base de l’entente entre les producteurs. Le rôle des députés est de voter les lois, mais pas de défendre les producteurs de coton au détriment du gouvernement encore moins de la Cmdt. En tout cas, je suis en train de superviser les choses. Et le département qui ne fera pas correctement son travail sera interpellé à l’Assemblée nationale pour s’expliquer. Quand les bouchers vont en grève, la grève est sanctionnée par un accord. Pire, il y a des gens qui ont pris les armes et cela s’est soldé par un accord. A mon avis, si les producteurs de coton écrivent une lettre pour observer une grève, on doit les écouter et les expliquer ce qu’ils n’ont pas compris au lieu de les convoquer à la justice. Le Mali est un Etat de droit. Il y a des gens qui vont jusqu’à dire que ce sont des hommes politiques qui sont à la base de cette convocation des producteurs de coton.

Est-ce que vous avez initié un dialogue avec les différentes parties ?
Il y a des gens pour ça. Ce problème ne concerne pas seulement Koutiala, mais tout le Mali. Ici à Koutiala, nous avons souhaité une rencontre entre le président du conseil de cercle, le préfet, la Cmdt, les producteurs de coton et les députés pour un dialogue franc. Mais malheureusement, elle n’a pas eu lieu car le préfet a estimé que l’affaire est déjà devant les juges. Si les producteurs de coton refusent de vendre leurs cotons à la Cmdt, cela va entrainer beaucoup de perte pour la Cmdt. Les producteurs de coton réclament leurs ristournes. La Cmdt donne des ristournes aux chefs des producteurs qui, à leur tour, en donnent aux autres producteurs de coton. Ce qui fait qu’il y a un problème entre les producteurs de coton et leurs chefs. Je suis un cultivateur et j’ai fait 19 ans à la tête de l’AV. Si la justice tranche mal cette affaire, le ministre de la justice sera interpellé.

Quel est votre souhait dans cette affaire ?
Nous voulons le calme dans cette affaire. Nous voulons que les producteurs de coton vendent leurs cotons à la Cmdt et qu’ils reçoivent leurs ristournes. Si on ne peut pas donner leurs ristournes qu’on les explique de manière à ce qu’ils puissent comprendre. Pour moi, le problème ne devrait même pas arriver à ce point. J’ai appelé les autres députés de Koutiala pour initier une plaidoirie entre eux afin que les producteurs de coton continuent à livrer leurs cotons et que la Cmdt retire sa plainte. Le juge est indépendant. Je sais que le pays est un Etat de droit. Le pays nous appartient à nous tous.
Vous êtes l’un des députés qui a fait des interpellations à propos d’engrais frelatés. Maintenant que les récoltes sont en cours, est ce que vous pouvez nous dire l’impact de ces engrais frelatés sur les cultures ?
J’ai déjà évoqué le problème d’engrais frelatés et tout le monde a entendu. Donc ma mission est accomplie. Je dois m’occuper d’autres problèmes. Mais je reste sur ma position. Le coton qui a été récolté l’année dernière sera supérieur à celui de cette année. Il n’y a même pas de doute là-dessus.

Votre mot de la fin ?
Nous voulons la paix dans ce pays. Et l’autorité doit être à l’écoute de la population. Je demande aux producteurs de coton de se calmer. Je ne trahis pas les producteurs de coton, mais je ne vais pas les soutenir à commettre des troubles. Force est de reconnaitre que la Cmdt fait de gros travail dans le cercle de Koutiala. Les producteurs de coton et la Cmdt sont des partenaires. La doléance est obligatoire, mais l’acquisition ne l’est pas.
Propos recueillis à Koutiala par Aguibou Sogodogo

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