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Nord du Mali: Convoitises sur les richesses
Publié le jeudi 12 novembre 2015  |  L’aube
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© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.




Pendant que les Maliens attendent impatiemment la fin de la crise au nord du Mali, une nouvelle « guerre » est en train de se déclencher dans le septentrion : la convoitise des richesses minières. Des pays voisins et de l’occident sont lancés dans une course effrénée pour s’accaparer des richesses du nord. Silence, l’on pie le septentrion malien !

Notre pays dispose dans sa partie septentrionale d’immenses richesses inexploitées qui font aujourd’hui l’objet de convoitises entre les puissances occidentales ou du moins « les bailleurs » de la crise sécuritaire au nord du Mali. Le pétrole, l’uranium, l’eau minérale, le manganèse, entre autres, ne représenteraient qu’une infime partie des richesses minières du nord de notre pays. Et les grandes puissances en sont largement conscientes.

Elles ne badinent pas sur les moyens pour se l’approprier ou tirer le maximum de profit. C’est pourquoi, ces Etats utilisent souvent les méthodes fortes pour obtenir des contrats d’exploitation des gisements du nord. Les rébellions successives dans cette partie de notre pays n’ont jamais eu l’approbation des communautés du nord. Elles ont été, à chaque fois, téléguidées à partir de pays étrangers. Qui voulaient à tout prix faire main basse sur notre pays et ses richesses. Le complot a été dénoncé à maintes reprises par des voix autorisées au Mali et ailleurs dont celle du Guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi.

Qui avait mis en garde nos compatriotes contre les visions expansionnistes de l’occident. « Le nord du Mali est très riche en ressources minières. Si vous ne preniez garde, un jour les occidentaux vont venir s’installer définitivement pour exploiter vos richesses… », avait-il lancé à l’adresse des maliens. Cette prédication est bel et bien en train de se réaliser. De gigantesques machines, des ressources financières et humaines sont dirigées vers le nord sans l’onction de l’Etat du Mali. Depuis la libération des régions du nord, en février 2013, certaines localités échappent totalement au contrôle du gouvernement et des Maliens. Que fabrique-t-on dans ces zones à l’insu du peuple ? Le complot est, de toute évidence, en train de s’exécuter. Et apparemment, rien ne peut le stopper. Les millions d’euros commencent à tomber dans le panier pour récompenser ceux qui étaient à la manœuvre : les traitres.

Des sources locales annoncent que l’exploitation de l’uranium de Kidal serait en cours avec la complicité des apatrides de la CMA. Difficile de vérifier l’exactitude de cette information, dans une zone inaccessible aux autorités et autres ressortissants maliens. Mais tout porte à croire que la région de Kidal n’est pas « protégée » pour rien. Au-delà des terroristes et des bandits de la CMA, des puissances étrangères aussi veillent au « Grin ». Des intérêts colossaux seraient en jeu. Ce qui fait de cette localité une forteresse qui cache bien de choses, qui semblent faire de cette zone un sens interdit.

Comme si cela ne suffisait, il faut entreprendre d’autres actions (de sabotage ?) pour non seulement justifier la présence étrangère au Mali et empêcher par la même occasion que d’autres partenaires du Mali ne s’intéressent aux ressources minières de notre pays.
En plus de l’uranium de Kidal, d’autres ressources minières du nord seraient dans le viseur de ces puissances étrangères. Qui connaissent très bien les potentialités minières du septentrion malien. On parle déjà de l’exploitation de la nappe phréatique des régions du nord et l’exploration des gisements de pétrole de Taoudéni (qui deviendra bientôt une région en faveur des rebelles de la CMA).

Déstabiliser le nord pour partager…
Dans le nord du Mali, en plus de l’uranium, il devrait y avoir, entre autres, une nappe phréatique inépuisable, du gaz et du pétrole. Même si la découverte de cet or noir n’est pour le moment qu’un « mirage ». Total (une firme française) a fait un premier forage, en 2010, qui a été estimé décevant. Elle avait prévu d’en faire un second, qui a été gelé en raison du conflit.
On retrouve les fossiles dans le Tilemsi à Bourem (région de Gao), les grenats et corindons dans le Gourma. L’Adrar des Iforas et ses environs sont riches en bois solidifiés et en minéraux liés aux pegmatites et aux métamorphismes. Dans la zone de Hombori-Douentza, il y a le quartz, les carbonates.
Parmi les bassins à fort potentiel pétrolier et gazier, celui de Taoudenni, au nord, aiguisent tous les appétits. L’Autorité pour la promotion de la Recherche Pétrolière au Mali (Aurep) avait divisé le pays en plusieurs et confié leur exploitation à des sociétés étrangères. Les deux acteurs les plus sérieux étant l’italien ENI et l’algérien Sonatrach.

Selon des observateurs, l’affectation de ces blocs à ces sociétés étrangères n’a pas été du goût de certaines puissances occidentales. Qui n’ont pas hésité à utiliser des moyens peu orthodoxes pour déstabiliser notre pays, en jouant probablement au pompier – pyromane. Comment expliquer que la région de Kidal reste couper à présent du reste du pays ? En tout cas, depuis le lancement des travaux de recherche du pétrole, le nord du Mali n’a plus connu de stabilité à cause de ce complot international mis en œuvre par des complicités internes, à travers des revendications ethniques.

Quant au gisement de Tamaguilelt, il dispose de réserves d’environ 20 millions de tonnes. Il est exploité de façon semi-industrielle depuis 1986 et produit en moyenne 15 000 tonnes par an. Ses activités ont été interrompues pendant la rébellion.

En ce qui concerne le calcaire, on trouve des gisements à Goundam (Bad el Héré) dans le cercle des grands lacs. Ils sont exploités pour la production de carreaux et de ciment. On estime les réserves jusqu’à 122 millions de tonnes reparties dans plusieurs zones.
Enfin les terres rares sont utilisées dans les disques durs des ordinateurs et les moteurs électriques, dans les ampoules basse consommation, dans les tubes cathodiques, les éoliennes, les panneaux solaires, les piles à combustibles… Bref, le monde moderne a cruellement besoin des terres rares. Le Mali regorgerait de ces minerais rares mais là encore il ne s’agit que d’un potentiel car l’exploitation n’a pas commencé. Les terres rares rencontrent les mêmes freins que les autres richesses potentielles : une sécurité précaire comme l’illustre la situation actuelle et des difficultés à s’approvisionner en énergie.

Avec l’accord de paix imposé, les puissances occidentales étalent sur la place publique leurs véritables ambitions : contrôler les ressources minières des régions du nord. L’exploitation de ces richesses, qui serait déjà en cours, profitera-t-elle aux Maliens ? C’est là toute la question.
En outre, l’intervention militaire sous la bannière des forces étrangères, ne saurait camoufler un quelconque pillage des ressources dans le nord. Le peuple malien, malgré son silence, observe toutes les manœuvres en cours de Bamako à Kidal…

Idrissa Maïga
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