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Entretien: La présidente des femmes du GATIA, à cœur ouvert !
Publié le jeudi 12 novembre 2015  |  Delta News
Gatia
© Autre presse par DR
Gatia Anefis




Dans un entretien qu’elle a bien voulu nous accorder, Mme Maïga Hadeye Maïga, présidente de l’association Igdah ( qui signifit ça suffit) des femmes du Mali (AIFM), non moins présidente des femmes du mouvement d’auto défense GATIA, nous parle des raisons des rebellions successsives qu’a connues notre pays, mais aussi du rôle des femmes du nord dans le processus de paix et de réconciliation.
Mme Maïga, a estimé que son asssociation a été créée le 4 décembre 2014, afin de trouver une solution au problème du nord, et sauvegarder les intérêts des Imrad, communauté à laquelle elle appartient. L’association a aussi pour objectif de créer un climat d’entente et d’entraide entre les femmes du Mali pour un développement harmonieux de la famille en particulier et de la populatuion malienne en général. Pour elle, ce sont les femmes qui ont payé les plus grands tributs dans cette crise du nord du Mali. L’association mène des activités de sensibilisation, des lobbing et plaidoyers à l’endroit des femmes qui ont été touchées par la crise afin qu’elles arrivent à pardonner, tout en les rassurant que justice sera faite par rapport aux crimes commis. « Nous cherchons l’entente entre les hommes qui sont en possession des armes, en leur faisant comprendre qu’il n’y a jamais de gagants dans une guerre et que cette guerre leur a été imposée » a-t-elle confiée. Elle dit saluer le reprochement entre le GATIA et la CMA, pour une paix durable tout en fellicitant les hommes du GATIA pour leur bravoure et leur sens élévé de la patrie. « Il faut que les gens sachent que le GATIA et la CMA sont tous des maliens et qu’ils sont obligés un moment donné de s’assoir et de discuter pour l’avancée du Mali . Il faudra que les parties en conflits se respectent et se fassent confiance et que le cessez le feu soit respecté par toutes les parties. Nous voulons que les armes se taisent de façon définitive dans toutes les régions du nord en particulier et tout le Mali en général. Nous allons nous femmes accompagner ce processus de rapprochement des deux mouvements frères », a déclaré Mme Maïga. Pour l’oratrice toutes les rebellions succesives sont dues à une mauvaise gestion de la part des pouvours publics d’avant. La souffrance des populations de Kidal en termes de structures socio-sanaitaires est réelle, et l’Etat doit tout faire pour résoudre ce problème. Il n’y a pas de routes, d’eau, de courant dans la majeure partie des régions du nord. L’Etat doit aider les femmes avec la mise en place des projets de développement, comme le maraîchage, et d’autres activités génératrices de revenus. Il faudra mettre le paquet au nord en donnant du travail aux jeunes et aux femmes de ces régions délaissées. Il faudra que l’Etat fasse des routes pour essayer de désenclaver ces régions du nord, afin de lutter contre la misère et la pauvreté. Toutes ces rebellions en répétition sont en partie dues au fait que les hommes du nord (nomades) n’ont rien à faire, certains font toute une année derrière 3 moutons ; toute chose qui les poussent à aller dans des réseaux mafieux. Le nord du Mali se trouve complètement délaissé, quand on quitte Menaka pour Anderboukane, entre Kidal et Gao, il n y’a pas un camp militaire. Il faudra que l’Etat songe à mettre un camp à chaque 100 km dans chaque région du nord. Par rapport à l’absence de l’armée malienne et des autorités administratives à kidal, elle estime ne pas du tout comprendre l’attitude de la communauté interbnationale ( MINUSMA et Barkhane) sur ce dossier. « Dès la signature de l’accord de paix et de reconciliation par toutes les parties, le redéploiemement de notre armée et de nos administrations devait tout de suite suivre. Il faut que l’armée malienne soit à Kidal et à Menaka sans condition afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens » Elle s’est dite indignée par le retour de la CMA à Menaka alors que le GATIA avait quitté sur la demande de la communauté internationale. Où est le traitement égalitaire, et se demande sur la neutralité de ces deux forces.

B. Bouaré
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