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Intervention militaire au Mali : quels moyens la France met-elle en œuvre ?
Publié le samedi 12 janvier 2013  |  Nouvel Observateur




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Paris a envoyé ses forces spéciales, ses hélicoptères et ses avions de combat pour contrer l`avancée des islamistes.

Ce ne devait pas être une opération française mais africaine. La France ne devait jouer qu`un rôle de "facilitateur". Pourtant, devant "l`urgence de la situation", font valoir les autorités françaises, Paris s`est engagé ce vendredi 11 janvier dans une intervention militaire au Mali. "Nos forces armées ont apporté cet après-midi leur soutien aux unités maliennes pour lutter contre les terroristes", a annoncé François Hollande.

Quelles forces ? Avec quels moyens ? Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a été à peine plus précis : "Il y a une intervention aérienne française", a-t-il déclaré dans la soirée, en assurant que, jusqu`ici, seule la France était venue à la rescousse de l`armée malienne, incapable de résister à la poussée des djihadistes vers le sud du pays.

Des forces spéciales et des avions

A peine les islamistes venaient-ils de prendre la ville de Konna, au centre du Mali, que "les forces spéciales françaises sont arrivées dès hier soir à Sévaré, une base de l`armée malienne à 70 km au sud de Konna", affirme un diplomate occidental joint à Bamako. "Elles ont été rejointes cette nuit par des avions, également français", ajoute-t-il. On les a entendus passer cette nuit au-dessus de Bamako.

Basé au Burkina Faso, à Ouagadougou, le groupe du Commandement des Opérations Spéciales (COS), avait des éléments déjà positionnés au Mali. Combien de forces spéciales se trouvent-elles à Sévaré ? "200 ou 300", avance prudemment le diplomate. Outre les hélicoptères du COS (Cougar, Puma, Tigre), la France dispose d`autres moyens aériens. Il pourrait s`agir de trois Mirage 2000, de deux Mirage F-1 basés à N`Djamena, et d`un drone de type Harfang basé à Niamey. Autre soutien prévu : l`unité de réaction rapide (le dispositif Guépard) a été mise en alerte ; il s`agit du 2ème REP (le régiment étranger de paras, soit 1.200 hommes, basé à Calvi).

Stopper les terroristes

A en croire Laurent Fabius, "les moyens nécessaires ont été prévus pour une opération qui durera le temps nécessaire". Mais nécessaires pour quoi ? L`objectif immédiat est de "stopper la progression des groupes terroristes", martèle-t-il. Et après ? Mystère. Le Conseil de sécurité de l`ONU a demandé jeudi soir un "déploiement rapide" de la force internationale prévue au Mali mais dont l`intervention n`était pas attendue avant plusieurs mois…

Loin d`être sur pied, elle ne devait venir qu`épauler une armée malienne qu`il fallait d`abord reconstruire. Au nom de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé ce soir l`envoi immédiat des troupes sur le terrain dans le cadre de la MISMA (Force internationale de soutien au Mali), la fameuse force africaine.

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