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Mali: une centaine d`islamiste tués à Konna, totalement contrôlée, selon l`armée
Publié le samedi 12 janvier 2013  |  AFP


Crise
© AFP par DR
Crise Malienne : Le président François Hollande à Alger
Mercredi 19 décembre 2012. Alger. La France et l`Algérie sont "en convergence" sur le Mali pour un retour à la paix par la voie de la négociation


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BAMAKO - La France intervenant en soutien à l`armée malienne, a mis un "un coup d`arrêt" samedi à l`avancée des islamistes venus du nord du Mali qui ont subi de lourdes pertes.

Dans le même temps, l`Afrique de l`Ouest a accéléré ses préparatifs pour le
déploiement, avec l`aval de l`ONU, d`une force armée de plus de 3.300 hommes,
le Burkina et le Niger promettant chacun un contingent de 500 hommes.

"Un coup d`arrêt a été porté à nos adversaires" au Mali, a déclaré le
président français François Hollande, réaffirmant que l`intervention française
"n`a pas d`autre but que la lutte contre le terrorisme".

Pour la seconde journée consécutive après l`annonce officielle de cette
intervention, des frappes aériennes ont été conduites samedi pour bloquer
l`avance de colonnes de pick-up armés des islamistes, a indiqué samedi le
ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Un officier français a été mortellement blessé vendredi lors d`un raid
hélicoptères "contre une colonne terroriste" se dirigeant vers deux villes de
la partie sud du Mali, selon M. Le Drian.

Ce raid vendredi "a permis la destruction de plusieurs unités" islamistes
et a "stoppé leur progression", a affirmé le ministre, faisant également état
de la participation aux opérations d`avions de combat Mirage 2000 et Mirage F1
--basés à N`Djamena--.

"Nous avons fait des dizaines de morts, même une centaine de morts parmi
les islamistes à Konna. Nous contrôlons la ville, totalement", a affirmé un
officier malien depuis Mopti (centre), région marquant la limite entre le nord
et le sud du pays.

Une source sécuritaire régionale a fait état d`"au moins 46 islamistes"
tués, alors qu`un habitant de Konna a dit avoir "vu des dizaines de corps"
d`hommes portant des tuniques arabes et des turbans.

Selon l`armée malienne, les "dernières poches de résistance" étaient
nettoyées après la contre-attaque réussie pour reconquérir la ville et enrayer
l`offensive jihadiste.

Des unités françaises ont par ailleurs été déployées à Bamako pour y
assurer la sécurité des quelque 6.000 ressortissants français. Leur nombre
devrait bientôt atteindre plusieurs centaines d`hommes, a précisé M. Le Drian.

Alors que la situation militaire était gelée, les combats avaient repris
cette semaine dans le centre du pays. A plus de 700 km de Bamako, Konna était
tombée jeudi aux mains des jihadistes qui occupent depuis plus de neuf mois le
nord du Mali. Cette vaste région désertique est depuis avril 2012 un
sanctuaire pour les groupes islamistes, notamment Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi) qui détient huit otages français.

La contre-attaque franco-malienne est partie de Sévaré, localité à 70 km au
sud de Konna, dotée du plus important aéroport de la région, où avaient
atterri jeudi les éléments des forces spéciales françaises prépositionnées
depuis des mois au Burkina Faso voisin.

"La reconquête du nord a commencé"

A la suite de ses pairs ouest-africains et de l`Union africaine, le
président malien par intérim Dioncounda Traoré a remercié samedi François
Hollande pour avoir lancé l`opération baptisée "Serval".

Washington, qui a dit "partager l`objectif de la France de retirer aux
terroristes leur sanctuaire dans la région", envisage de lui apporter un appui
"logistique", du ravitaillement en vol et des drones de surveillance, selon un
haut-responsable américain.

Depuis plusieurs mois, l`Afrique de l`Ouest a proposé l`envoi, avec l`aval
de l`ONU, d`une force armée africaine de plus de 3.300 hommes, que des pays
européens, dont la France, l`ancienne puissance coloniale, ont promis d`aider
logistiquement, pour la reconquête du Nord du Mali.

Face à l`urgence, la Communauté des Etats d`Afrique de l`ouest (Cédéao)
avait autorisé vendredi "l`envoi immédiat de troupes sur le terrain" pour
épauler l`armée malienne "dans le cadre de la Misma (Force internationale de
soutien au Mali)".

"Les forces (ouest-africaines) sont en train de se positionner (...), c`est
la reconquête du nord Mali qui vient de commencer", a assuré à l`AFP le
ministre ivoirien l`intégration africaine, Ally Coulibaly.

"L`objectif n`est pas seulement (...) d`empêcher que les jihadistes ne
descendent vers le sud, mais surtout, c`est de reconquérir les positions de
Tombouctou, Gao, Kidal", les trois principales villes du Nord, selon M.
Coulibaly.

Le Burkina Faso et le Niger ont annoncé samedi le déploiement chacun d`un
bataillon de "500 hommes".

Le Nigeria, grande puissance de la Cédéao, a indiqué samedi matin ne pas
encore avoir envoyé de troupes, mais sa participation à la MISMA devrait
tourner autour de 600 hommes. Abuja a déjà dépêché une équipe technique de
l`armée de l`air, ainsi que le futur commandant de la force africaine, qui
sera nigérian.

Acteur clé et plutôt hostile à une intervention militaire étrangère --en
particulier française--, l`Algérie a exprimé samedi son soutien "sans
équivoque" aux autorités de transition maliennes, condamnant fermement "les
attaques des groupes terroristes".

Seul bémol, un haut responsable russe a estimé que "toute opération en
Afrique peut et doit se faire exclusivement sous l`égide de l`Onu et de
l`Union africaine".

La France avait demandé vendredi au Conseil de sécurité de l`ONU
l`accélération de la mise en oeuvre de la résolution 2085, approuvée le 20
décembre et qui autoriserait notamment le déploiement par étapes de la Misma.
sd-mrb-cs/hba/sba

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