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Les proches des otages détenus au Sahel plongés dans l`attente
Publié le samedi 12 janvier 2013  |  Reuters




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Les menaces proférées par les groupes islamistes qui contrôlent le nord du Mali plongent les familles des otages français détenus au Sahel dans l'angoisse au lendemain du début officiel de l'engagement français aux côtés des troupes maliennes.

Le groupe rebelle Ansar Dine a prévenu samedi que cette intervention militaire aurait des conséquences pour les ressortissants français "à travers le monde musulman". La veille, un porte-parole d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait invité la France à reconsidérer son intervention faute de quoi elle creuserait "la tombe de propres enfants".

"Si on en est arrivé à ce stade-là, il n'y a pas autre chose à faire qu'une intervention des forces spéciales françaises dans les camps où sont détenus les otages", estime Pascal Lupart, président du comité de soutien de Philippe Verdon et Serge Lazarevic, deux géologues enlevés en novembre 2011.

"Est-ce qu'on attend qu'un otage soit exécuté ou est-ce qu'on agit avant? S'il n'y a plus de diplomatie possible, il vaut mieux intervenir avant que le pire n'arrive aux otages", ajoute-t-il. "On laisse une porte ouverte à la négociation mais à mon sens la négociation est fermée aujourd'hui, je ne vois pas pourquoi ils ouvriraient des négociations aujourd'hui."

Le sort d'un autre otage français, Denis Allex, détenu en Somalie par les milices d'Al Chabaab, est incertain après l'opération menée par la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) dans la nuit de vendredi à samedi.

Les islamistes affirment qu'il est encore vivant tandis que le ministère de la Défense a annoncé sa mort. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a semblé modérer cette affirmation en indiquant que "tout à penser que malheureusement Denis Allex a été abattu par ses geôliers."

"Ce sont deux dossiers différents", estime Pascal Lupart. "Ils n'ont pas besoin de nous pour en avoir l'idée. Ce que je redoute, c'est l'exécution d'un des otages pour montrer aux autorités françaises qu'ils ont mal pris leur intervention", ajoute-t-il.

BARBARIE

Les déclarations du ministre de la Défense sur l'intervention au Mali n'ont pas rassuré les familles des otages qui redoutent que la vie de ces derniers ne soient pas pris en compte pour des raisons géopolitiques.

"J'ai entendu ce que Jean-Yves le Drian disait et ça m'inquiète fortement parce qu'il nous a clairement signifié que la vie de otages était clairement engagée", a déclaré Kant, du comité de soutien de Thierry Dol, qui a été enlevé avec trois de ses collègues en septembre 2010. "Il a pratiquement validé le fait que l'armée allait prendre tous les risques en dépit de la sauvegarde des otages. "

"Nous sommes des gens conscients qu'il y a un enjeu géopolitique sur le terrain, c'est clair, nous sommes aussi conscients qu'il y a des hommes", a-t-il poursuivi. "Je pense qu'une société civilisée face à la barbarie ne doit pas être aussi barbare et qu'en ne prenant pas en considération la vie des otages on fait aussi preuve d'une certaine forme de barbarie."

"Je pense qu'il faut tout en étant ferme sur le principe, aussi négocier. Je pense que la négociation est la seule solution pour pouvoir tirer nos proches de cette situation-là."

Au total, neuf ressortissants français, dont Denis Allex, sont actuellement détenus en Afrique.

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