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Combats au Mali : La France a joué "un rôle capital" (capitaine Amadou Sanogo)
Publié le dimanche 13 janvier 2013  |  AFP


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Amadou Sanogo


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BAMAKO - La France a joué "un rôle capital" aux côtés de l`armée malienne, lui permettant de reprendre aux islamistes une ville et stopper leur projet de progresser du nord du Mali, a estimé samedi le capitaine Amadou Sanogo, chef des putschistes de mars 2012 et d`un comité militaire officiel.

"Nous nous félicitons d`avoir l`assistance française à nos côtés aujourd`hui, qui a d`ailleurs bien joué un rôle, un rôle prépondérant, un rôle capital dans le soutien aérien" pour les opérations de l`armée malienne, a déclaré à la télévision publique malienne ORTM le capitaine Amadou Sanogo, président d`un comité de réforme de l`armée.

"Merci à tous nos partenaires qui sont à notre chevet aujourd`hui", a ajouté le capitaine Sanogo, meneur des militaires ayant renversé le 22 mars 2012 le président Amadou Toumani Touré en l`accusant d`incurie face aux groupes armés qui attaquaient depuis mi-janvier 2012 l`armée dans le Nord, dont ils ont fini par prendre le contrôle quelques jours après le putsch.

Cet officier s`est dans le passé opposé à une intervention armée étrangère dans le nord du Mali pour en chasser les islamistes, estimant que l`armée malienne avait les moyens et la volonté de reconquérir seule les zones occupées.

Le capitaine Sanogo s`exprimait samedi lors d`une visite à des blessés admis dans des hôpitaux de Bamako à la suite d`affrontements à Konna (centre) entre l`armée malienne et les jihadistes qui ont pris jeudi la ville et ont affirmé vouloir progresser du Nord vers le Sud.

Les militaires maliens ont reçu vendredi l`appui de forces françaises avec des moyens aériens, et ont repris Konna.

Le nombre de blessés hospitalisés à Bamako n`a pas été indiqué. Selon une déclaration du président malien par intérim Dioncounda Traoré lue samedi soir sur l`ORTM, l`armée a enregistré dans ses rangs onze morts, une soixantaine de blessés et un officier français a été tué lors des opérations.

L`ONG Human Rights Watch a indiqué samedi que dix civils, dont trois enfants, avaient été tués lors des affrontements. Elle a exprimé des craintes pour la vie d`enfants soldats parmi les combattants islamistes, qui ont "été blessés, et certains sont sans doute décédés au cours des combats".

"Nous avons lancé des offensives (...) sans aucune autre assistance" contre les islamistes avant de recevoir l`appui de pays "partenaires", a encore dit le capitaine Sanogo, lançant "un grand merci à tous les soldats maliens".

"Qu`ils se rassurent d`une chose: ils sont aujourd`hui en première ligne" et "au besoin, sans exception aucune, (...) tous les porteurs d`uniformes seront mobilisés pour aller (au front) pour cette offensive du Nord pour, enfin, libérer le peuple malien de la terreur", a-t-il ajouté.

Selon l`ORTM, le capitaine Sanogo et le chef d`état-major de l`armée malienne, Ibrahim Dahirou Dembélé, "ont passé la journée de samedi à Sévaré" (environ 60 km au sud de Konna), abritant un poste de commandement opérationnel militaire et le plus important aéroport de la région.

Ils se sont aussi rendus sur la ligne de front. L`objectif était notamment d`encourager les troupes. "Pour actes de bravoure, des militaires ont été exceptionnellement nommés au grade supérieur", a indiqué l`ORTM sans plus de détails.

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