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Ressources minières : L’or malien brille-t-il pour les Maliens ?
Publié le lundi 16 novembre 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Inauguration de la mine d`or de Kofi
Bamako, le 24 Avril 2015, a eu lieu la cérémonie d`inauguration de la mine d`or de Kofi




La question était au centre des débats lors du “Grand débat économique” le samedi 14 novembre 2015 à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. Pour ce 5e numéro, Issa Fakaba, présentateur, était face à deux acteurs des questions minières au Mali pour débattre de la place de l’or dans l’économie malienne. Il s’agit de Dr. Boubou Cissé, ministre des Mines, et de Pr. Abdoulaye Niang, directeur du Centre de recherche et d’études stratégiques. Au cours de l’émission, plusieurs questions ont été abordées, et la récurrente question qui consiste à savoir si l’or malien brille pour les Maliens n’a pas été occultée.



Au cours de ce débat où plusieurs problématiques ont été abordées autour du thème central “la place de l’or l’économie du Mali”, les débatteurs ont été on ne peut plus clairs.

Dr. Boubou Cissé présentera un état des lieux des mines, ce qui lui fera dire que le Mali dispose d’une dizaine de mines d’or en production qui sont réparties sur l’ensemble des trois régions aurifères du Mali (Kayes, Sikasso et Koulikoro). Ces 10 mines d’or produisent environ 45 à 50 tonnes d’or par an. “Ce qui n’est pas négligeable, puisque cette production a permis de placer le Mali 3e producteur d’or en Afrique, 2e dans la zone Cédéao et 1er dans l’Uémoa”, a-t-déclaré. Avant de regretter que sur ces 10 mines, il y a deux à trois qui vont sans doute fermer dans les mois à venir. Il a rappelé qu’à côté de ces mines en production, il y a beaucoup de titres miniers qui ont été attribuées.

Et le Pr. Niang de répliquer en disant que derrières ces rangs et ces performances, les agents économiques ressortissants du Mali qui sont les ménages, les entreprises privées et l’administration malienne n’ont pas de capacité de rétention de cette richesse et de ces emplois. Autrement dit que la croissance générée par ces mines d’or ne profite pas aux Maliens.

Le ministre Cissé a répondu que “ces dix mines et les réserves d’or sont une chance pour le Mali, à cause surtout de leurs retombées pour notre économie”, car, dira-t-il, ce sont des retombées qui vont d’abord au gouvernement (taxes, droits de douane, dividendes) et également aux collectivités territoriales à travers des programmes de développement communautaire.

Par rapport à l’emploi, le ministre Cissé a dressé un tableau reluisant. “Il faut savoir que les dix mines d’or en production avec leurs sous-traitants emploient plus de 17 000 personnes”, ce qui fait de ces mines de gros contributeurs à la création d’emplois au Mali et à l’utilisation des jeunes diplômés maliens.

Prenant l’exemple sur la région de Kayes, Dr. Cissé dira que les mines emploient environ 8000 personnes, “ce qui est une contribution énorme, elle est d’autant plus énorme que les mines qui sont au Mali sont des mines de classe mondiale et à haute intensité de capital en ce sens que ce ne sont pas des mines qui absorbent normalement des ressources humaines mais on n’est arrivé à faire un effort sur ce plan”. Il a déclaré que ces mêmes mines représentent environ 70 % de nos recettes d’exportation qui sont un point important pour notre balance commerciale.

Au regard de ces bienfaits des industries minières au Mali, le ministre dira qu’il est difficile de dire que les mines ne sont pas une chance pour le Mali. Il a aussi reconnu que des problèmes réels ont été identifiés. C’est ainsi que son département a engagé le processus de révision des contrats miniers afin qu’ils soient désormais plus équilibrés.

Somme toute, si le ministre Boubou Cissé estime que l’or malien brille pour les Maliens et en même temps reconnaît un certain nombre de problèmes auxquels le secteur est confronté, le Pr. Niang pense le contraire, en soutenant que les populations ne sentent pas dans leur quotidien les fruits de ces exploitations aurifères.

Oumar B. Sidibé
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