Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Mali : Retour timide des réfugiés malgré la signature de l’accord de paix
Publié le mardi 17 novembre 2015  |  sahelien
camp
© Autre presse
camp de refugies de mbera




La crise sécuritaire que le Mali, a vécue début 2012, a fait plusieurs déplacés internes et réfugiés maliens, dans les pays voisins.
Après les élections présidentielles et législatives de 2013, certains sont rentrés chez eux. « Je suis revenue parce que nous avons appris que la paix est revenue dans notre pays », affirme Fadimata Attar, ex-réfugiée au camp de M’bera en Mauritanie.
Selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA- Mali), à la date du 31 juillet 2015, 90 218 déplacés internes et 136 821 réfugiés maliens ont été enregistrés au Niger, en Mauritanie, au Burkina Faso, en Algérie, en Guinée Conakry et au Togo.
Pour leur réinstallation, après une longue période d’absence, ils sont confrontés à certains obstacles. « Depuis mon arrivée je n’ai pas d’activités, c’est les amis qui m’aident à m’en sortir » nous dit Mohamed Ag Immadoudin de retour à Tombouctou. Selon lui, de son retour à aujourd’hui, il n’a reçu aucune aide de la part des autorités maliennes, ni des ONG œuvrant dans le domaine.
Ce manque d’assistance est, d’ailleurs l’une des raisons qui ont ralenti la fréquence des retours des autres réfugiés, nous explique Lahbib Ould Badi, maire adjoint de la commune rurale de Salam à Tombouctou. « Il y a deux problèmes qui freinent le retour. Non seulement les familles qui sont revenues d’elles-mêmes, n’ont reçu aucune assistance, mais aussi l’insécurité dans la zone », précise-t-il.
Mardi dernier, le HCR a, dans un communiqué indiqué que des milliers de personnes ont fui l'est du Mali pour le Niger ces dernières semaines, malgré la signature récente d'un accord de paix. L’agence onusienne précise que la majorité des nouveaux arrivants sont originaires de zones rurales de Ménaka et Ansongo.
« Les personnes arrivées au Niger citent, comme motif de leur fuite en exil, l'anarchie, les extorsions, les pénuries alimentaires, la rivalité intertribale, les combats entre éleveurs et agriculteurs, un vide du pouvoir en l'absence d'un gouvernement fort et la présence militaire dans l'est du Mali », a souligné le porte-parole du HCR,
Leo Dobbs, dans le communiqué.
Le gouvernement malien a signé avec certains pays d’accueil notamment le Niger et le Burkina, un accord tripartite visant à faciliter le retour volontaire des réfugiés maliens. Le HCR, apporte « une petite assistance financière de 35.000 FCFA pour leur transport », indique Sonan Vella Nacimento, administrateur principal, chargé des rapatriements au HCR-Mali. Depuis 2013, près de 37 700 rapatriés ont été ainsi enregistrés.
Commentaires