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Loi sur le quota réservé aux femmes : Des leaders religieux approuvent l’initiative
Publié le mercredi 18 novembre 2015  |  Le Tjikan
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Mahmoud DICKO, imam et président du Haut Conseil Islamique du Mali)




C’est par une majorité écrasante de 115 voix pour contre une vingtaine dans le sens opposé que la loi accordant 30% des postes aux femmes dans les instances électives et nominatives a été enfin adoptée le 12 Novembre 2015 par l’Assemblée Nationale. Le vote de cette loi à bulletin secret, est intervenu dix-huit (18) mois après son dépôt. Cette disposition règlementaire, défendue par le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba, en présence de ses trois autres collègues féminines du gouvernement, a pour but de corriger ou d’améliorer la représentation des femmes dans les instances de prise de décisions au niveau étatique. Que faut-il comprendre de cette de loi ? Comment des leaders de la religion musulmane, soupçonnés d’être réticents à la promotion de la femme, ont réagi à propos de cette loi ?

La loi sur le quota accordant une discrimination positive à la femme malienne dans les instances de prises de décisions comprend trois articles.

Le 1er article fixe une proportion d’au moins 30 % pour des personnes de chaque sexe pour les nominations dans les institutions de la République ou dans les différentes catégories de services publics au Mali par décret, arrêté ou décision.

L’article 2 détermine les catégories de fonctions électives, y compris les conditions dans lesquelles la recevabilité d’une liste de candidature est soumise à la proportion maximale de 70 % de femmes ou d’hommes et l’article 3 renvoie à un décret pris en conseil des ministres pour définir les modalités d’application dudit projet de loi.

Le projet a longtemps divisé les élus qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition. Mais aussi la société civile avant de connaitre un meilleur sort à l’issue d’une longue séance ponctuée d’échanges, d’argumentations et de contre argumentations et de suspension de plénière. Le directeur du Département chargé de la Communication et de la Documentation à l’Assemblée Nationale, Youssouf Touré, citant un philosophe, disait que « de la discussion a jailli la lumière ». Après le vote à bulletin secret, le projet de loi, défendu par le ministre Sangaré Oumou Bah a suscité l’adhésion des députés à une large majorité de 115 voix pour, 22 contre et 03 abstentions. Un vote venu pour soulager tous les acteurs notamment ceux de la société de la société civile dont certains membres en majorité des femmes ont passé toute la journée à l’hémicycle.

Des leaders religieux approuvent

Il reste la promulgation de ladite loi par le président de la République avant son entrée en vigueur. Ensuite, un décret pris en conseil des ministres va déterminer les modalités d’application. En attendant, les députés ont insisté pour qu’ils soient pleinement associés dans le processus d’élaboration du décret afin de faciliter une meilleure application de la loi. Le ministre Sangaré Oumou bah a pris l’engagement d’agir dans ce sens.

Quand aux leaders de la religion musulmane, notamment le Chérif Ousmane Madani Haidara, il se dit favorable à la loi, surtout que « Oumou Salam, l’une des épouses du prophète Mohamed (PSL) était sa 1ere et principale conseillère.. Dans un passé récent, nous avons connu au Mali une femme Premier Ministre, Gouverneur du District, etc. Présentement, la Directrice générale du Budget est une femme. Si les femmes sont capables, pourquoi ne pas leurs faire confiance ? NI le Coran, ni les hadits ne sont contre la femme, bien au contraire… », a affirmé Chérif Ousmane Madani Haidara, président du Groupement des Leaders Spirituels du Mali et vice-président du Haut Conseil Islamique du Mali.

Daba Balla KEITA
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