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Au rebond: Les atouts et les doutes
Publié le jeudi 19 novembre 2015  |  L’Essor
Eliminatoire
© aBamako.com par FS
Eliminatoire du Mondial 2018: Mali 2-0 Botswana
Eliminatoire du Mondial 2018: Mali a dominé le Botswana 2-0 à Bamako, le 17 Novembre 2015




Les Aigles ont présenté trois visages différents mardi soir. Un seul leur permettra de progresser dans la compétition

Avant-hier, à un certain moment de la partie, ceux des spectateurs qui avaient la mémoire longue ont dû sentir le spectre du 15 octobre 2014 pointer au-dessus du stade du 26 Mars. Ce jour là, les Aigles de Henryk Kaspersczak, après un début de match éblouissant, s’étaient inexplicablement liquéfiés. Ils s’étaient compliqué la suite de leur parcours dans les éliminatoires de la CAN 2015 en laissant les Ethiopiens qu’ils avaient défaits à Addis-Abeba (2/0) repartir de Bamako avec une victoire totalement inespérée (3/2).

Mais mardi dernier, la désillusion n’a concerné que la manière démontrée par l’E.N.
Les supporters étaient venus chercher un début de réconfort et quelques certitudes après la peu convaincante victoire sur le Soudan du sud et après la surprenante défaite concédée au Botswana. Ils sont repartis avec tout un lot d’interrogations sur nos chances de nous qualifier pour le Mondial en Russie. Des interrogations suscitées par les trois visages successifs affichés par la sélection nationale.
Le premier de ces visages était paradoxal.

L’entraîneur donnait l ‘impression d’avoir opté pour un jeu de combinaison en alignant un beau quatuor offensif (Bakari Sako, Abdoulaye Diaby, Sambou Yatabaré et Cheick Tidiane Diabaté). Mais dans les faits, ce fut à un « kick and rush » à l’ancienne que se livrèrent les Aigles avec une profusion de balles aériennes en direction du « Bordelais » Diabaté. Giresse avait certainement fait le pari d’assommer d’emblée l’adversaire en misant sur l’avantage que détenaient ses poulains sur le plan athlétique et au niveau de la supériorité dans les airs. La manière utilisée était totalement indigente, mais elle produisit quand même le résultat escompté à travers un pénalty accordé par l’arbitre Ali Lemgaphry pour une intervention limite de Gaolaolwé Mosha sur Diabaté.

Le deuxième visage des Aigles – le rassurant – s’afficha dans les vingt dernières minutes de la première mi-temps. Certainement rassérénés par l’ouverture du score et par la réaction désordonnée de leurs adversaires, les poulains de Giresse se mirent à jouer comme le permettaient les qualités du quatuor cité plus haut. C’est-à-dire en cherchant à déséquilibrer l’adversaire par la vivacité des échanges.

PAS DE RÉPONSE COLLECTIVE. Le deuxième but malien symbolisait d’ailleurs cette évolution : longue ouverture à ras de terre de Yacouba Sylla en direction de Diabaté, petit temps d’arrêt de ce dernier pour favoriser le déclenchement de l’appel de Diaby qui dévia instantanément sur Sako. Lequel s’ouvrit un angle de tir par un crochet avant de déclencher une frappe imparable. La sélection poursuivit jusqu’à la pause dans les mêmes dispositions et elle aurait pu sceller définitivement le sort de la rencontre si

Sambou Yatabaré n’avait pas vendangé deux occasions idéales.
Méconnaissable. Tel est le qualificatif le plus indulgent que l’on puisse utiliser pour définir le troisième visage étalé par les Aigles en seconde mi-temps. Comme cela s’est souvent constaté sous l’ère Kaspersczak, la sélection a subi de manière relativement passive un retournement de conjoncture, sans trouver de réponse collective, en se laissant submerger sur le plan tactique et en se faisant bousculer physiquement.

Pourtant les hommes en bleu du Botswana n’ont pas déployé un plan de bataille particulièrement sophistiqué pour aller à la recherche d’une réduction du score. Ils se sont lancés dans un pressing effréné et très haut pour bloquer le jeu malien, puis sont allés résolument de l’avant à la recherche du but qui les amènerait au moins à la prolongation. Certes, cette prise de risques considérable les rendait extrêmement vulnérables aux contres maliens. Mais ceux-ci étaient si maladroitement menés qu’ils n’ont guère incité les Botswanais à retourner à une attitude plus prudente.

Alain Giresse est resté longtemps impavide devant la bourrasque qui menaçait d’emporter son équipe et cette absence prolongée de réaction est pour le moins étonnante. Le coach, dont les oreilles ont dû siffler après la défaite à Francistown, avait réagi aux critiques en montant avant-hier une équipe particulièrement entreprenante.
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