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Pour le renforcement des capacités de son personnel en charge des PME : L’AFD fait don de 200 millions de FCFA à la BNDA
Publié le jeudi 19 novembre 2015  |  Le 22 Septembre




L’Agence Française de Développement (AFD), dans le cadre de la Stratégie d’appui au développement du secteur privé au Mali, et à travers son dispositif d’appui à la mésofinance, a signé avec la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) une convention de financement.
Aux termes de cette convention, l’AFD met en place une subvention de près de 200 millions de FCFA en faveur de la BNDA, afin d’accompagner cette banque dans le développement de compétences et de méthodes de travail adaptées à la clientèle des PME.
La cérémonie de signature s’est déroulée au siège de la Banque verte à Hamdallaye ACI 2 000, en présence du ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, entouré de ses proches collaborateurs, de l’Ambassadeur de France au Mali, S.E. Gilles Huberson, du Directeur de l’AFD au Mali, Bruno Deprince et, naturellement, du PDG de la BNDA, Moussa Alassane Diallo.
A l’entame de la cérémonie de signature, le ministre de l’Economie et des Finances a tout d’abord fait observer une minute de silence en mémoire des victimes des attaques terroristes dont la France a été victime le vendredi 13 novembre 2015, et qui ont fait 132 morts et 352 blessés.
L’Ambassadeur de France au Mali s’est dit très touché par cette marque de solidarité et de compassion, avant d’affirmer que l’on savait maintenant que la barbarie n’a pas de frontières. «Les amis, c’est comme les étoiles: on ne les voit que la nuit» a-t-il déclaré en l’occurrence.
«La convention de subvention qui va être signée tout à l’heure, pour un montant de 300 000 euros, soit environ 200 millions de FCFA, complète les conventions de lignes de crédits signées en 2013 et 2015 pour plus de 6 milliards de FCFA» a souligné le PDG de la BNDA dans son allocution.
Cette subvention vise, à en croire Moussa Alassane Diallo, à encourager la reprise et le renforcement de l’activité de financement post-crise des petites et moyennes entreprises et des petites et moyennes industries et à soutenir la BNDA dans la mise en œuvre de son programme de développement à moyen terme et de diversification de ses activités.
La présente convention apporte un appui à la banque verte dans la formation des commerciaux, notamment dans l’analyse des risques liés aux projets d’investissement, la formation du personnel du service des PME / PMI et la formation des Chefs de représentation, pour permettre un meilleur pilotage de l’activité de financement PME.
La BNDA, selon toujours son PDG, se fixe comme objectif de demeurer le 1er partenaire des PME / PMI, notamment en milieu rural, tout en élargissant sa clientèle et la gamme des produits et services proposés.
Ainsi, le PMT6 (2016 - 2020) consacre la mise en œuvre des orientations stratégiques que sont le financement des PMA - Petites et Moyennes Entreprises Agricoles - pour une sécurité alimentaire stabilisée et durable et le financement de l’élevage et de la pêche, qui fera aussi l’objet d’une attention particulière.
«La problématique du financement des PME nous interpelle tous, car elle constitue le moteur de la croissance de nos économies. Aujourd’hui, nos économies restent essentiellement animées par des acteurs qui évoluent essentiellement dans le secteur informel. Ce secteur représente encore de nos jours plus de 60% de l’activité économique des pays de la sous-région.
Les acteurs qui l’animent ne disposent pas, dans la plupart des cas, d’états financiers certifiés et audités, sur lesquels les banques peuvent s’appuyer pour évaluer leur solidité financière et leur capacité de remboursement. De même, ils manquent souvent de compétences pour réaliser les études de faisabilité aux normes requises. Ils sont confrontés au problème de gouvernance et de gestion de leurs activités…» a déploré le ministre de l’Economie et des Finances dans son intervention.
Aussi a-t-il poursuivi, «pour lever ces contraintes, nous devons approfondir la réflexion, pour bâtir une véritable politique de financement des petites et moyennes entreprises à travers certaine mesures».
Il s’agit, entre autres, de redynamiser la centrale des bilans couvrant les PME et de la mettre à la disposition de toutes les banques commerciales, en vue de faciliter l’évaluation des demandes de crédits et la gestion des risques qui leur sont associés.
S’y ajoutent la poursuite de la mise en place d’organismes chargés de proposer des garanties sur les prêts accordés aux projets innovants, le renforcement de la protection des droits des créanciers et la poursuite de l’amélioration du climat des affaires.
Yaya Sidibé
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