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L’opération BARKHANE interdit le camp de Tessalit à l’armée Malienne.
Publié le vendredi 20 novembre 2015  |  CARREFOUR
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou




Il y a dix-huit mois, le Président I.B.K donnait son accord pour installer l’opération BARKHANE au Mali après l’opération SERVAL pour laquelle le Président par intérim, le Professeur Dioncounda TRAORE avait donné son accord. La défaillance de l’Etat dans les régions du nord du Mali et sa présence marquée généralement par des exactions à l’encontre des populations depuis l’indépendance, y compris ces quatre dernières années, ont laissé des espaces libres à des groupes Touaregs qui se sont armés en conséquence pour entreprendre le trafic de drogue. Pour ce faire, ils ont sécurisé les voies de passage de la drogue. Ils se sont suffisamment enrichis avec l’argent facile de la drogue et des enlèvements d’européens et d’américains dans cette partie du territoire. Par conséquent, ils n’acceptent plus les règles de conduite dictées par un Etat central, à plus forte raison de se soumettre à un diktat. Quant aux populations du nord-Mali, la présence à leurs côtés des djihadistes ou des terroristes leur permet de se soigner, d’accéder à l’eau potable, de se nourrir à moindre frais. Elles ont eu une décennie ce que l’Etat Malien ne leur a pas offert en soixante ans d’indépendance. Il faut le reconnaître, les autorités maliennes sont les responsables de cet énorme gâchis.

C’est pour lutter contre ces nouveaux occupants du Sahara que l’opération BARKHANE a été initiée et mise en œuvre par la France, comme ce fut le cas en Afghanistan et en Irak par les Américains.

Les opérations ont donné des résultats peu vendables, vu l’état de déliquescence dans lequel se trouve, aujourd’hui, l’Afghanistan et l’Irak. Le Sahara va-t-il subir le même sort que les deux premières cités plus hautes ? La question mérite d’être posée, car quel que soit le temps que prendra la présence des 3000 hommes de l’opération BARKHANE au Sahara, un jour, elle doit forcément s’arrêter et laisser les bases militaires qu’elle a occupées. Mais dès à présent, si on interdit le camp de Tessalit aux soldats maliens et on l’ouvre aux troupes de la CMA alors quel sera le sort réservé à ce camp ? Des travaux importants se déroulent là-bas en ce moment. Le pire est à craindre, si BARKHANE doit disposer de Tessalit pour l’éternité. Egalement, de nombreux conteneurs sont débarqués nuitamment dans ce camp sans aucun représentant de l’armée malienne. Que font donc les Français là-bas avec des machines de soudage, de carottage et d’autres engins lourds ?

Nous avons été informés aussi que les Français de l’opération BARKHANE avaient observé les militaires maliens, tout en prenant soin de mettre les armes dans des conteneurs à AGUELHOCK. Lorsqu’il a été question de mener des patrouilles mixtes (armée Malienne, plateforme, CMA, MINUSMA), les Français ont refusé de rendre aux FAMA leurs armes. Et pour prétexte, ils ont dit que lesdites armes appartiennent aux troupes de la CMA.

La hiérarchie militaire ferme les yeux sur une telle situation. Quelle aberration !

Le régime d’I.B.K doit-il cautionner cette situation qui mérite une interpellation du Ministre de la Défense sur la question. Quelles sont réellement les conditions définies dans l’accord d’établissement de l’opération BARKHANE ? Le régime d’I.B.K nous a-t-il caché la réalité des choses ? On se rappelle que la signature dudit accord d’établissement avait posé à l’époque beaucoup d’interrogations du côté de la population malienne et des partis politiques. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles la signature prévue à la date du 20 janvier 2014 a été annulée sous la pression des partis politiques et de la société civile. Et le Ministre de la Défense de France, M. Jean Yves LE DRIAN, l’homme à la grosse tête, a effectué un voyage infructueux à l’occasion. Par conséquent, cette révélation ne nous surprend pas et mérite une interpellation du gouvernement urgemment.




Seydou DIARRA
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