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Edito / Frémissements
Publié le lundi 23 novembre 2015  |  Le Républicain
Fin
© aBamako.com par Androuicha
Fin de la prise d’otages: libération des otages à l`Hôtel Radisson de Bamako
Après l`attaque de l`Hôtel Radisson, les forces spéciales maliennes mènent une opération de libération des otages.




Insoutenables images de sang sur le plancher, de vitres brisées éparpillées sur le sol, d'impacts de balles sur les murs, de malades sur leurs lits d'hôpital: le président de la République a dû avoir sa part d'émotion en visitant samedi l'hôtel Radisson et les blessés de l'attentats du vendredi. Un pénible exercice mais les contraintes font partie de la charge présidentielle, surtout en ces moments de détresse où à juste raison les regards se tournent vers le capitaine. Ce coup de gouvernail-ci du Chef de l'Etat était le bon et il n'y a rien à y redire sauf à le féliciter pour ce pas dans la bonne direction, celle qui nous rassure en tant que gouvernés du devoir de compassion auquel sont tenus les dirigeants.

Vivement donc le dîner au Radisson que le président a promis au directeur de cet établissement. Autreavancée: le communiqué conjoint Plateforme-Cma condamnant l'attentat du vendredi. Enfin ce samedi l'Ortm par ses reportages aura été à la hauteur de sa mission. Mais attention: certaines contradictions sur le bilan de la tragédie ne sont pas acceptables. Des agences de presse citant des sources militaires maliennes ou onusiennes parlent de vingt-sept morts alors que le bilan officiel en annonce vingt-deux. Le nombre d'assaillants divise lui aussi et c'est aux enquêteurs maliens de vite nous édifier là-dessus.

Le discours doit lui aussi être pesé à l'image de celui du procureur Samake en charge des enquêtes qui dit que cette fois-ci celles-ci seront sérieuses. Sic! Même chose pour le discours sécuritaire: les références aux actes terroristes perpétrés ailleurs ne dédouanent pas des négligences éventuelles qui peuvent expliquer les forfaits commis chez nous. Nous sommes un pays en crise qui tentait de s'en sortir, les attaques jihadistes sont redoutées ici depuis 2012 et le retour à la normalité qui se constatait sera bien plus lent après vendredi ici qu'à Paris. Enfin ce sont les Maliens qui constituent la majorité des victimes comme l'a rappelé l'ambassadeur américain. Un peu d'introversion ne ferait donc pas de mal.

Adam thiam
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