Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Air France: les personnels de cabine interpellent l’Etat sur leur sécurité
Publié le lundi 23 novembre 2015  |  AFP
Aéroport
© Autre presse par DR
Aéroport de Bamako-Senou




Paris, 23 nov 2015 (AFP) - L’intersyndicale des hôtesses et stewards d’Air
France a dénoncé un dispositif de sécurité "défaillant" en escale, après
l’attaque mortelle de Bamako vendredi à laquelle a survécu un équipage de la
compagnie, dans une lettre au président Hollande mise en ligne lundi.

Dans leur courrier, les trois syndicats représentatifs en cabine (SNPNC/FO,
UNSA/SMAF et UNAC) demandent à l’État "de jouer son rôle régalien en imposant
à Air France de prendre les mesures de sûreté et de sécurité indispensables à
la protection de ses personnels".

"Il apparaît clairement que le dispositif de sureté est défaillant aussi
bien à Bamako que dans de nombreuses escales à risque", poursuivent-ils en
dénonçant une politique gouvernementale qui "laisse de côté la population des
personnels navigants particulièrement exposée dans des pays reconnus comme
dangereux par le ministère des Affaires étrangères".

Des hommes armés ont retenu quelque 170 clients et employés vendredi dans
un grand hôtel de Bamako, où se trouvait un équipage d’Air France en escale.

L’attaque qui a fait une vingtaine de morts, a "profondément et durablement
marqué notre population", une "cible privilégiée" des jihadistes puisque Air
France est "la seule compagnie à battre pavillon français", indiquent les
syndicats.

D’après eux, le transporteur tricolore "n’a pas mis en place les ressources
nécessaires pour assurer le niveau de sûreté et de sécurité requis par cette
situation exceptionnelle notamment lorsque les Personnels Navigants séjournent
dans des escales réputées sensibles".

La direction d’Air France n’a pas pu être jointe lundi.
Sur son site Internet, l’UNAC a précisé que "depuis samedi les +découchers+
sont suspendus" dans les escales de Bamako, Ouagadougou, Niamey, Ndjamena et
Tunis.

L’intersyndicale réclame la réunion "dans l’urgence" d’un groupe de travail
associant syndicats de navigants, direction d’Air France et "représentants des
ministères concernés".

Dans l’attente de sa mise en place, "nous demandons en premier lieu la mise
en place d’une protection physique et continue du personnel navigant lorsqu’il
se trouve en escale", concluent les signataires de la lettre.
Commentaires