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Pour protester contre la hausse des frais de douanes: Les importateurs de ciment en grève
Publié le mardi 24 novembre 2015  |  Le Républicain
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© Autre presse par DR
Le ciment




Ne parvenant plus à faire face aux paiements des frais de douane, d’intention à la DNCC(Direction nationale du commerce et de la concurrence) et d’assurance imposée sur eux pour importer du ciment au Mali, l’Association des Importateurs et Revendeurs de Matériaux de Construction et de Ciment (AIRMAC), a décidé d’arrêter ses camions jusqu’à ce qu’ une solution idoine soit trouvée. Selon l’Airmac, si rien n’est fait, le pays sera confronté à une crise de ciment. Pour elle, l’Usine de ciment du Mali ne produit que 1 ou 1,5 millions de tonnes par an, alors que le pays utilise 3,5 millions de tonnes de ciment par an au minimum.

L’information a été donnée le samedi 21 Novembre 2015 à Faladié, lors de l’Assemblée générale de l’Airmac qui a enregistré la présence massive des vendeurs de ciments. Selon le premier vice président de l’Airmac, Alou Bathily, l’un des poids lourds de la vente de ciment au Mali, l’Airmac est buté à des problèmes. «On achetait le ciment à 48.000 FCFA la tonne. Et on faisait le dédouanement au même prix. Mais avec le prix Uemoa, l’Usine de Dakar a amené la tonne à 42.500 FCFA. Mais au Mali, précise-t-il, la Douane a refusé d’accorder le dédouanement à 42.500 FCFA.

Elle prend le tarif du dédouanement toujours à 48.000 FCFA », déclare A.Bathily. Autres difficultés, appuie A. Bathily, l’établissement des intentions. «La douane a demandé à la DNCC (Direction nationale du commerce et de la concurrence) d’enlever 48.500 FCFA sur l’intention import export. Et pourtant, la Dncc avait accepté d’enlever juste la somme de 42.500 FCFA. Maintenant la décision de la douane est appliquée à la lettre. Chose qui ne nous arrange pas. », a-t-il dit. En plus de l’intention et la Douane qui est devenue chère pour nous, ajoute A. Bathily, on nous impose l’assurance également qui ne faisait pas partie de nos travaux. «Le camion est assuré, s’il nous faut payer l’assurance marchandise, ça nous fera une double assurance. Ce que nous ne comprenons pas», grogne A. Bathily.

Ainsi, dit-il, nous avons entamé des démarches auprès des autorités à travers le ministère du commerce pour expliquer nos obstacles. Mais nous n’avons pas été répondus favorablement. «Quand nous avons rencontré le Ministre du commerce et de l’industrie, Abdel Karim Konaté, le 10 novembre dernier, il nous a clairement fait savoir qu’il ne peut rien changer. Nous avons aussi fait savoir qu’on ne peut pas faire le dédouanement à un prix alors que l’achat n’a pas été fait à ce prix. Selon A. Bathily, ce n’est pas par gaieté de cœur qu’ils partent à l’extérieur acheter du ciment. « Ce n’est pas qu’on ne veut pas acheter le ciment du Mali, mais l’opération est très lente pour nous jusqu’à ce que souvent, on se retrouve sans ciment dans nos magasins.»
L’arrêt des camions n’arrange personne selon l’Airmac, car les conséquences seront incalculables. «L’usine du Mali ne produit que 1 millions ou 1,5 millions de tonnes pas an, alors que le pays utilise 3,5 millions de tonnes de ciment par an au minimum.», conclu-t-il.

Hadama B. Fofana
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