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Dragage et faucardage : Le fleuve Niger : une priorité du MEADD
Publié le mardi 24 novembre 2015  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par Momo
Le Fleuve Niger appelé “Fleuve Djoliba” au Mali




Depuis des milliers d’années, le fleuve Niger offre aux populations riveraines leurs moyens de subsistance (production agricole, production industrielle, commerce, navigation, etc.). Pour pérenniser ces acquis, le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD), à travers l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN), procédera au dragage et faucardage du fleuve pour un coût de plus 45 milliards de F CFA. Les travaux dureront 36 mois.
Les travaux de dragage et faucardage du fleuve Niger vont concerner son cours supérieur à partir de la frontière guinéenne sur 200 km. Le projet a été présenté jeudi à l’hôtel Salam sous la présidence du ministre de la Population et de l’Aménagement du territoire, représentant son collègue de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable.
Cette rencontre a été marquée par la présence du secrétaire général du MEADD, Mamadou Gakou, du directeur général de l’ABFN, Abdrahamane Touré, de l’ambassadeur des Pays-Bas au Mali et des représentants de la société néerlandaise, tributaire du projet, BigMachinery, Lamine Makadji et Ron Debruin.
L’objectif global du projet est de contribuer à la régulation du régime du fleuve Niger afin de favoriser la réalisation efficiente des activités socioéconomiques liées à l’usage du fleuve, menacé par l’eutrophisation prononcée des eaux, se manifestant par une croissance inquiétante de macrophytes (végétaux aquatiques envahissants) et une dégradation probable de la qualité des eaux.
Spécifiquement, il s’agit de : répertorier les sites de dépôts de matières polluantes (sable, vases, plantes, plastiques, etc.) dans le lit du fleuve, qui constituent des seuils qui entravent la navigation et l’alimentation en eau des défluents, apprécier et évaluer l’ampleur des menaces d’ensablement et de dégradation des lits et berges du fleuve Niger dans la zone du projet.
Il va également permettre de mener des opérations de dragage mécanique pour désensabler le chenal principal, les chenaux secondaires et faucarder les plantes aquatiques nuisibles. Il est prévu aussi l’aménagement des sites de dépôts de sable le long du fleuve qui sont sources d’ensablement des berges et des versants en vue de réduire leurs impacts négatifs sur le régime du fleuve, ainsi que l’amélioration des conditions d’irrigation aussi bien artificielle que naturelle des plaines agricoles traditionnelles en vue de favoriser la promotion des activités socioéconomiques.
Plusieurs composantes sont envisagées autour de ce projet, notamment la valorisation des extrants du dragage/faucardage et l’amélioration des conditions d’existence des communautés riveraines. Les matériaux dragués ; à savoir : le sable, le gravier, les plantes, etc., seront valorisés dans le cadre de la construction civile, de l’agriculture et de la production de bioénergie.
C’est pourquoi, la sauvegarde du fleuve Niger est un impératif de survie pour le Mali. D’une longueur d’environ 4200 km, le fleuve Niger traverse le territoire du Mali sur 1750 km.
Ce projet est financé par l’Etat, BigMachinery et les partenaires techniques et financiers du Mali pour un montant de plus 45 milliards de F CFA et va durer environs 36 mois.
Ont répondu présents à cette cérémonie plusieurs anciens ministres de l’Environnement et d’Agriculture dont Nancouma Kéita.
Ousmane Daou
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