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Intervention au Mali : syndrome du "pompier pyromane", selon Marine Le Pen
Publié le dimanche 13 janvier 2013  |  lepoint.fr




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Le président d`honneur du Front national estime pour sa part que la France se retrouve face à" l`armement qu`on a parachuté aux djihadistes de Libye".

Le président d`honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a jugé dimanche après le début de l`opération militaire française au Mali que la France avait une politique "de femme saoule" face aux islamistes. "Nous avons soutenu, avec M. Sarkozy et le soutien du PS, des rebelles djihadistes en Libye, même militairement, considérablement. D`ailleurs, c`est le boomerang : nous retrouvons en face de nous l`armement qu`on a parachuté aux djihadistes de Libye", a estimé Jean-Marie Le Pen lors d`une conférence de presse à Haute-Goulaine près de Nantes.

"Idem en Syrie, on souhaite la victoire des djihadistes de Syrie, et on la combat au Mali : comprenne qui pourra, c`est la démarche de la bonne femme saoule qui titube d`un bord à l`autre de la route", a-t-il déclaré. "Ce sont des islamistes modérés quand on parle avec eux, quand ils nous tirent dessus, ce sont des djihadistes, quelquefois ce sont les mêmes, c`est une question de temps, une question de moment", a-t-il jugé.
"Nous resterons probablement seuls" (Jean-Marie Le Pen)

Jean-Marie Le Pen a critiqué le fait que les militaires français interviennent seuls au Mali. "Nous resterons probablement seuls", a-t-il ajouté. "Le temps que les mécanismes de soutien aussi bien européens qu`africains se mettent en route, il passera de l`eau sous les ponts, espérons que d`ici là la situation se sera clarifiée : il n`est pas sûr qu`elle se termine automatiquement par la victoire des armes de la France, car dans une guerre il y a toujours un risque et des risques qu`un certain nombre de gens perdent leur vie."

Marine Le Pen a pour sa part jugé "légitime" l`intervention, lors d`un point de presse à Laboutarié, village du Tarn où elle se trouvait pour une rencontre avec les militants locaux. Mais elle a elle aussi dénoncé dimanche la responsabilité indirecte des autorités françaises dans la progression des groupes armés islamiques au Mali, via "l`aide" apportée aux fondamentalistes en Libye et en Syrie.
"Intervention légitime" (Marine Le Pen)

Le FN était "le seul sous une pluie de reproches à dire que cette situation allait entraîner une déstabilisation massive de la région et la montée en puissance du fondamentalisme islamique. C`est exactement ce à quoi on est confronté aujourd`hui", a-t-elle poursuivi, évoquant un syndrome du "pompier pyromane". Cette intervention "est légitime", mais "je ne voudrais pas qu`elle cache la responsabilité des dirigeants français dans la complicité avec les fondamentalistes islamiques", a-t-elle dit.

"Si la complicité, c`est l`aide ou l`assistance, eh bien, nous avons aidé, assisté et armé les fondamentalistes islamiques en Libye comme nous tentons de le faire en Syrie avec l`intervention massive du Qatar et de l`Arabie saoudite", a-t-elle ajouté. Marine Le Pen s`est également demandé si l`intervention militaire de la France "n`aurait pas dû être décidée plus tôt pour pouvoir éviter que les islamistes ne s`enkystent dans le Nord-Mali", craignant que "cette lutte" ne soit "probablement plus longue et, hélas, plus meurtrière que ce que peuvent espérer un très grand nombre de Français".

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