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France – Mali : retour en grâce pour IBK
Publié le vendredi 27 novembre 2015  |  Jeune Afrique
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© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
La Visite du Président Ibrahim Boubacar Keita à Paris




Un bain de jouvence… Les 21 et 22 octobre, le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a eu droit aux fastes d'une visite d'État en France - une première depuis l'indépendance.
Audiences avec les plus hautes autorités de la République, Champs-Élysées et bâtiments publics pavoisés aux couleurs du Mali, honneurs militaires aux Invalides, conférence à la Sorbonne… Sans parler des promesses de financement (plus de 3 milliards d’euros) reçues lors de la conférence internationale « Bâtir un Mali émergent », qui s’est tenue au siège de l’OCDE. Pendant ces quarante-huit heures, choyé par la France et par les partenaires techniques et financiers, après deux années de mandat, IBK aura savouré son retour en grâce.
Cette apothéose diplomatique, il la doit en grande partie à la signature en juin, à Alger, d’un accord de paix censé enterrer la hache de guerre entre les autorités maliennes et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui réunit les groupes armés touaregs.
Si la potion est amère, puisqu’elle ouvre la voie à une décentralisation tellement poussée que ses détracteurs, au Mali, dénoncent les prémices d’un fédéralisme des régions du Nord frisant l’autonomie, la communauté internationale y voit quant à elle la solution de la dernière chance pour un pays en souffrance, dont de vastes pans de territoire ne sont plus totalement contrôlés par l’État et où des milliers de réfugiés n’ont encore pu regagner leur terre.
Le 19 octobre, jour de rentrée scolaire à Kidal, le ministre de l’Éducation a dû renoncer in extremis au projet de se rendre dans ce bastion touareg du Septentrion
Une fois les lampions éteints, c’est cette réalité moins glorieuse qui attend à Bamako le chef de l’État, dont la gouvernance n’a rien d’une sinécure. Le 19 octobre, jour de rentrée scolaire à Kidal, le ministre de l’Éducation a dû renoncer in extremis au projet de se rendre dans ce bastion touareg du Septentrion. Nouveau camouflet infligé au gouvernement par les chefs de la ville rebelle, qui dissuadent depuis deux ans les représentants de l’État central d’y poser le pied.
En mai 2014, pour avoir bravé cet interdit, Moussa Mara, alors Premier ministre, avait provoqué une tragique réaction en chaîne. Ajournées à trois reprises, les élections communales et régionales prévues ce 25 octobre ont été reportées sine die. Signe que le régime ne peut organiser ce scrutin tant attendu sous peine d’entériner une partition du territoire entre le Mali gouverné par Bamako et un mythique Azawad, devenu le laboratoire d’une « discrimination positive » à la malienne...Lire la suite sur jeuneafrique
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