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Sécurité au Mali : à Bamako, on veut plus que des « effets d’annonce »
Publié le vendredi 27 novembre 2015  |  Jeune Afrique
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© aBamako.com par Androuicha
Fin de la prise d’otages: libération des otages à l`Hôtel Radisson de Bamako
Après l`attaque de l`Hôtel Radisson, les forces spéciales maliennes mènent une opération de libération des otages.




Une semaine après l'attaque terroriste de l'hôtel Radisson Blu, la vie reprend progressivement son cours à Bamako. Mais rien ne sera plus vraiment comme avant. La capitale est une cible, et l’État doit désormais faire face à ses manquements en termes de sécurité. Reportage.

Une semaine après le vendredi noir qu’a connu la capitale malienne, la ville a pleuré et enterré ses morts. Vingt-deux personnes, dont les deux assaillants, ont été tuées dans l’attaque terroriste qui a visé l’hôtel Radisson Blu, le vendredi 20 novembre. La semaine suivante a été marquée par des cérémonies, au cours desquelles les habitants ont salué leurs héros. Parmi eux, ces deux gardiens de sécurité, Moussa Konaté et Abdoulaye Magassa, armés de simples pétoires – et payés moins de 100 000 F CFA par mois – qui sont tombés sous les balles des fusils d’assaut AK-47 des deux assaillants dès leur entrée dans le hall de l’hôtel. Tout comme Moussa Sangaré, gendarme âgé de 22 ans, victime des jihadistes durant l’assaut des forces de l’ordre.

La réouverture de l’établissement se fera le plus rapidement possible, « pour montrer à ceux qui sont à l’origine de cette tragédie que nous allons rester forts », a martelé Cessé Komé, le propriétaire de l’hôtel, devant la presse. Si la semaine a été rythmée par les cérémonies funéraires et les hommages, Bamako a très vite repris ses habitudes. La ville fourmille toujours, les commerces sont ouverts, les vendeurs ambulants se faufilent dans les gaz d’échappement, profitant des embouteillages aux carrefours pour vendre leurs produits.

À LIRE AUSSI :Mali : deux suspects liés à l’attaque de l’hôtel Radisson à Bamako ont été arrêtés
Mais cette attaque meurtrière confirme ce que chacun savait : Bamako est devenu une cible des groupes jihadistes sahéliens en perte de vitesse. Après l’attaque du bar La Terrasse, en mars, puis celle de Sévaré, en août, l’état d’urgence a été proclamé une nouvelle fois et devrait ainsi affecter la vie des Bamakois. « Pourvu que cette fois, cela ne soit pas un nouvel effet d’annonce, soupire un enquêteur malien. Et que cette mesure soit l’occasion d’une réelle remise à plat de nos méthodes. »

Prévu initialement pour dix jours, l’état d’urgence devrait être étendu au moins jusqu’à la fin de l’année. Les rassemblements sont proscrits et des gendarmes et policiers en civil sont déployés partout dans la ville. Les mesures prises touchent essentiellement les lieux publics, à forte concentration d’expatriés. Une liste de lieux jugés « fréquentables » a été établie après l’attaque. Devant l’hôtel Salam, qui accueille expatriés et forums, ce sont désormais les bérets rouges qui montent la garde, pendant que la Minusma accompagne la police malienne lors de ses patrouilles nocturnes.
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