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Utilisation des ressources allouées à la césarienne au Mali : Bamako se taille la part du lion au détriment des régions, selon le GSB
Publié le mercredi 2 decembre 2015  |  Le Républicain




Le Groupe Suivi Budgétaire (GSB) vient de présenter son rapport sur le suivi de l’utilisation des ressources allouées à la prise en charge de la césarienne au Mali entre 2005 à 2014 au Centre Aoua Kéita de Bamako. Le rapport a été présenté par le consultant Sékouba Diarra et c’était en présence de Mme Kéita Fanta Traoré, de la Direction nationale de la santé, de Alassane Sidibé, de la Direction nationale du Budget, de Almoustaph Doumbia, représentant de la direction nationale du Trésor et de la comptabilité publique, Mme Sangaré Nana Coulibaly du GSB.

A travers cette étude, il s’agissait pour le GSB de collecter des informations sur l’utilisation des ressources de la césarienne et la satisfaction des bénéficiaires pour non seulement disposer d’un document de plaidoyer, mais aussi permettre aux organisations de la société civile (OSC) d’exercer leur droit à l’information. Il ressort de l’étude que les ressources consacrées à la prise en charge de la césarienne s’élevant à 12.298.323 de FCFA, ne sont pas utilisées de façon efficace et efficiente. Car, d’une part, les régions bénéficient de la portion congrue des ressources (24%) des ressources), soit 2.948.149 de FCFA et les 76% sont utilisés à Bamako. D’autre part, la gestion des Kits de médicaments n’est pas faite à hauteur de souhait. L’étude indique aussi que tous les acteurs sont quasi unanimes sur la pertinence de la politique de gratuité. Selon le consultant, aucune campagne de communication et d’information n’a été mise en place à l’endroit des différents acteurs. De ses remarques, la gratuité n’est pas effective au niveau de toutes les structures de santé : cas des structures privées qui, pourtant donnent 60% de prestation. De ses constats aussi, les accouchées arrivent généralement très fatiguées au centre de santé. Toute chose qui ne donne pas beaucoup de marge de manœuvre pour leur prise en charge efficace. Il a révélé également que le taux élevé de mortalité maternelle reste intimement lié à la problématique de la prise en charge des urgences obstétricales. En termes de cartographie des sages-femmes, indique le consultant Diarra, on enregistre une insuffisance notoire des sages-femmes (1 sage femme pour 20.000 habitants contre une norme de 1 sage femme pour 5.000 habitants) surtout en milieu rural. Il a ajouté qu’il a été remarqué depuis la mise en place de la politique de gratuité de la césarienne, une réduction de la proportion des décès maternels et néo-natals : les Cscom n’étant pas dans les conditions réelles d’une mise en œuvre de cette politique de gratuité. Selon Sékouba Diarra, la problématique de l’efficacité de la césarienne reste intimement liée à celle du système global de santé et son articulation par rapport à la politique de décentralisation. Et de conclure que la pratique des audits des décès maternels dans les centres de santé et les hôpitaux n’a pas été poursuivie, et que la pratique de l’échographie systématique prend le pas sur la réalisation des bilans de santé. Il a recommandé d’augmenter la part des régions dans les ressources et assurer une gestion efficace et efficiente des ressources consacrées à la gratuité de la césarienne, de repenser la politique de gratuité de la césarienne en y apportant les mesures correctives pour améliorer l’impact sur la mortalité maternelle et néonatale, élaborer et mettre en œuvre un véritable plan de communication sur la gratuité de la césarienne, améliorer la prise en charge rapide des mères au niveau des structures sanitaires, assurer une gestion optimale du personne de santé, etc.

H.B.F
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