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Défection dans les rangs du MNLA/ Les combattant de la Zone Raz-El-Ma rejoignent la HCUA
Publié le jeudi 3 decembre 2015  |  Le Prétoire
Cérémonie
© aBamako.com par Dia
Cérémonie de remise des prisonniers MNLA par les autorités maliennes
Bamako le 02 Octobre 2013 à l`hôtel Kempinski. Le Gouvernement malien a procédé à la remise des prisonniers rebelles à la Minusma, cet après midi, dans le cadre des accords de Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le chef de la MINUSMA Bert Koenders.




Depuis le 26 novembre dernier, le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) a été amputé d’une de ses composantes et non pas la moindre. Il s’agit des combattants de la zone militaire de Raz-El-Ma, située dans le cercle de Tombouctou. Ils ont viré dans les rangs du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad.

C’est le porte-parole des dissidents, Ehameye Ag Mohamedoun, qui a donné l’information, le 26 novembre2015, par le biais d’un communiqué. A l’en croire, cette défection a été motivée par leur souci de donner une orientation plus responsable à leur engagement dans la révolution. « La décision a été prise à la suite d’une large concertation avec la quasi-totalité de la population de la zone de Raz-El-Ma », indique le communiqué. Avec cette défection, le Mnla vient d’être amputé d’une de ses composantes et non pas la moindre.

Ces combattants de la zone militaire de Raz-El-Ma, située dans le cercle de Tombouctou, étaient dirigés par le Colonel Abbas Ag Mohamed Ahmed. Ils ont déposé leurs armes et bagages chez les éléments du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua), estimant que le Mnla n’est plus en phase avec leur idéal. Par cet acte, ils viennent s’ajouter aux lots des éléments dissidents. L’on se souvient qu’en mai 2014, Ibrahim Mohamed Ag Assaleh a aussi débarqué du navire Mnla.

A présent, la question qui taraude les esprits des observateurs de la crise malienne est de savoir si ces éléments dissidents ne vont pas compromettre le processus en cours. En tout cas, les membres du Comité de suivi de l’Accord (CSA) ne vont pas admettre une intrusion pouvant bloquer leurs travaux. Car, la question relative à l’intégration d’un nouvel acteur au CSA a déjà été tranchée par Sidy Brahim Ould Sidati lors de la 5ème réunion du Comité de suivi.

«Il n’y a que trois parties à cet Accord de paix: le gouvernement, la CMA et la Plateforme. Il n’y a aura pas d’autres représentativités en dehors de ces trois parties reconnues par l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Celui qui veut participer au CSA a le choix d’intégrer soit le gouvernement, soit la Plateforme ou la CMA», a-t-il martelé. C’était une manière pour lui d e trancher la lancinante question d’intégration de la Compis 15 au Comité de suivi en tant que membre à part entière.

A cette même occasion, le président du CSA, l’ambassadeur d’Algérie au Mali, Ahmed Boutache, n’a pas fait mystère sur cette question pendante. Il a précisé que la Compis est une invention. «Pour l’ensemble du Comité, il n’a aucune existence réelle. Ce qui importe, c’est de pouvoir traiter le cas des mouvements signataires et de ceux qui aspirent à conjuguer leurs efforts avec ceux du Comité en faveur de la paix. La Compis 15 n’a aucune existence légale», avait déclaré le président du CSA. Dans ce cas, les mouvements dissidents n’ont plus d’autre choix que de rester dans le Hcua. Même en cas d’incompréhension entre eux, il ne serait jamais question de les admettre au sein du CSA en tant que membre à part entière.

B. SIDIBE
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