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Accord d’Alger : Absence totale de débat à l’Assemblée nationale sur le document
Publié le jeudi 3 decembre 2015  |  Le Républicain
Interpellations
© aBamako.com par as
Interpellations du Gouvernement: Questions orales au ministre de l`Administration Territoriale et le ministre Ministre de la Fonction Publique de la Reforme Administrative Mamadou Namory Traoré
14/12/2012. Bamako. Hemicycle de l`Assemblee Nationale.




‘’Opération de maintien de la paix au Mali : aide ou mise sous tutelle’’, tel est le thème d’un colloque sous régionale sur la crise malienne et l’opération de maintien de la paix. Ce colloque est organisé par le Centre d’étude et de réflexion au Mali (Cerm) en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert Stiftung et l’Institut de recherche Sipri. L’objectif général de cette conférence sous régionale est de faire émerger des propositions recommandations et alternatives favorisant une synergie d’actions entre tous les acteurs de la crise du Mali, notamment dans ses aspects de paix et de sécurité en mettant un accent particulier sur l’opération de maintien de la paix au Mali. Il ressort des échanges qu’il y a une absence totale de débats à l’hémicycle sur l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issue du processus d’Alger.

Ce colloque, quatrième du genre organisé par le Cerm a enregistré la présence d’éminentes personnalités dont les anciens ministres Mohamed Ag Hamani, Soumana Sako, Moussa Mara, l’ex ministre Ousmane Sy, le diplomate Makan Moussa Camara, Cheaka Aboudou Touré de la Cedeao, le Pr Mamadou Fomba et bien d’autres. Dans ses mots de bienvenue, l’ex ministre Ousmane Sy a fait savoir que la question de la crise malienne doit être débattue sans tabou afin d’explorer les pistes de sortie de crise. Selon lui, l’objectif général de cette conférence sous régionale est de faire émerger des propositions recommandations et alternatives favorisant une synergie d’actions entre tous les acteurs de la crise du Mali, notamment dans ses aspects de paix et de sécurité en mettant un accent particulier sur l’opération de maintien de la paix au Mali. Il s’agit aussi d’engager la réflexion sur les voies et moyens permettant d’assurer une cohérence d’ensemble aux actions menées en faveur de la sortie de crise par l’ensemble des acteurs spécifiquement les autorités maliennes et la Minusma, a-t-il dit. Pour sa part, le représentant de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, Jan Fahlbush a souligné que la mission de paix au Mali constitue une immense aide pour le pays.

Avant d’ajouter que le mandat de la Minusma mérite une clarification auprès de la population malienne. A l’en croire, la Minusma est une mission des Maliens et pour les Maliens car elle est là à la demande des autorités maliennes. Quant au représentant de l’Institut international de recherche Sipri, Jan Van der, il a estimé que ce colloque sera une meilleure contribution pour la paix au Mali. Lors des présentations, l’ancien PM Moussa Mara a eu le privilège de faire un exposé sur les « enjeux de paix et sécurité au sahel ». Selon lui, sans sécurité rien n’est envisageable, il faut donc faire de la sécurité le but à court terme de toutes les politiques. Il a souhaité une forte implication internationale, notamment européenne avec des relais magrébins pour aider à traiter les questions sahéliennes qui sont indispensables.



Le diplomate Makan Moussa Camara s’est penché sur le « rôle des acteurs de la crise malienne dans le cadre de l’Accord pour la paix et la réconciliation : quelles interactions ? ». Selon lui, Le fait que l’accord ait été accepté par tous, en dépit de ses imperfections et de ses faiblesses, comme une étape de la quête de paix et de stabilité au Mali constitue une grande opportunité pour la paix. Avant de mettre l’accent sur les limites et faiblesses de l’accord dont l’insécurité ambiante, l’inexistence de dialogue direct entre les parties, l’absence de débats au sein de l’Assemblée Nationale sur la question. « Il n y a pas de développement sans sécurité, il n y a pas de sécurité sans démocratie et bonne gouvernance. Quid donc de l’avis du peuple à travers ses représentants élus sur l’accord ? En conclusion, il faut tirer toutes les leçons de l’effondrement des institutions afin de dessiner les contours, le visage du Mali post- crise », a-t-il conclu.

Aguibou Sogodogo
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