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Affaire DIAL/BTP-SOMILO-SA : Quand la société minière se met au-dessus de la loi
Publié le jeudi 3 decembre 2015  |  L’express de Bamako
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Inauguration de la mine d`or de Kofi
Bamako, le 24 Avril 2015, a eu lieu la cérémonie d`inauguration de la mine d`or de Kofi




Face à l’agissement et du comportement incongru de la Société Minière de Loulo (SOMILO-SA) en privant un ayant droit Malien et a refusé de se soumettre à une décision de justice, l’entreprise Dial-BTP dont le PDG est Alou Diallo a décidé de rompre le silence en organisant le vendredi 27 novembre une conférence de presse à son domicile à Sebenikoro afin d’éclairer la lanterne des journalistes sur la situation.

Pour le conférencier, il a depuis plus d’une décennie, commencé ses activités à Djidjan là où réside la société minière Loulo, dans le cercle de Kéniéba. Son entreprise a travaillé sans problème avec Amadou Konta, l’ancien directeur de la SOMILO-SA. Il a précisé que tous ses problèmes ont commencé avec la venue de l’actuel directeur Chiacka Berthé. Il dira que la direction de l’environnement de la SOMILO-SA a demandé à sa société d’évacuer un tas de ferrailles qui se trouvait dans la cours de la SOMILO-SA, en lui proposant de les acheter. La condition de la vente était que son entreprise devait effectuer ces travaux d’évacuation dont la facture sera déduite du prix des ferrailles. Diallo a évalué les travaux d’évacuation à 80 millions de FCFA.

L’entreprise ‘’Dial BTP’’ en plus de cette prestation d’évacuation de la ferraille, a donné la somme de 7 millions pour avoir droit à la ferraille. Il précise que les travaux d’évacuation qui ont duré plus d’une semaine, ont été effectués à l’aide de 4O camions, 45 manœuvres, en présence des vigiles de la société SOMILO-SA.

Pour le conférencier, trois jours après le ramassage du tas de ferrailles par son entreprise, la société minière SOMILO-SA lui signifie que des rouleaux de câbles qui ne faisaient partie du contrat ont été retrouvés près de son tas de ferraille. SOMILO décide alors de porter plainte contre lui et 3 autres pour vol, et au même moment SOMILO, reprend toutes les ferrailles transportées par la société ‘’Dial BTP’’.



Du coup, il perd ses 7 millions et les ferrailles. Entre temps la gendarmerie de Kéniéba arrive à mettre la main sur le voleur. Le tribunal correctionnel de Kéniéba, en son audience du 19 novembre 2011, a déclaré Aliou Diallo, et les 2 autres non coupables des faits de complicité de vol, et a condamné Abdramane Traoré coupable de vol et lui a condamné à 6 mois d’emprisonnement ferme. Cette décision sera confirmée par la Cour d’Appel mais qui tient en compte des intérêts civil de SOMILO-SA.

Abdramane Traoré est condamné à la Cour d’Appel de Kayes à payer 579.979.966 de FCFA. Entre temps, une autre société dénommée ‘’BICM’’, filiale de la SOMILO-SA, lui vend ces ferrailles à 22 millions, et payé au comptant. Ayant appris cette nouvelle, la SOMILO-SA, décide de les revendre à un certain Diawara à plus de 22 millions sans rembourser la société ‘’Dial BTP’’.

Le conférencier entreprend des démarches pour rentrer en possession de ses 22 millions, mais n’arrive pas à l’avoir. Il n’est pas parvenu à avoir ni son argent, ni ses ferrailles.

Il décida ainsi d’engager des procédures judiciaires contre la SOMILO-SA. Dans une première procédure, la société d’Aliou Diallo, introduit devant la Justice de Paix à Compétence Etendue de Kéniéba une demande aux fins de réclamation de somme (les 7 millions plus la facture des travaux d’assainissement effectués à hauteur de 80 millions) et de dommages intérêts.

Dans une seconde procédure, il réclame ses 22 millions pour l’achat des ferrailles qu’il a acheté avec la société ‘’BICM’’, et qui a été vendu par la SOMILO-SA au nommé Diawara. Dans la troisième procédure, puisqu’il a été déclaré non coupable, le PDG de ‘’Dial BTP’’, décide dans une d’attaquer la SOMILO-SA pour avoir ternis l’image de sa société, en le diffamant. Le conférencier dira, que dans la première procédure, la Justice de Paix à Compétence Etendue (JPCE) de Kéniéba, a condamné la SOMILO-SA à payer à ‘’Dial BTP’’, la somme 175 millions de FCFA (principal plus dommages et intérêts) ; décision qui a fait l’objet d’appel de la part de la SOMILO-SA.

A la Cour d’Appel de Kayes, le montant de la condamnation a été réduit à 90 millions. Dans la deuxième procédure, la JPCE de Kéniéba, a condamné la SOMILO-SA à payer la somme de 95 millions en principal et dommages et intérêts ; décision qui a aussi fait l’objet d’appel par la SOMILO-SA.

Quant à la troisième procédure, ayant trait à la diffamation et de réclamation de dommages et intérêts, la JPCE a encore condamné la Somilo-SA à payer à ‘’Dial BTP’’ la somme 175 millions de FCFA. Cette autre procédure a aussi fait l’objet d’appel par la société SOMILO-SA. Bien que gagnant du procès. Il est parvenu tout même à avoir la grosse de la première décision, mais le hic c’est qu’il n’arrive pas à faire exécuter la décision de justice face à la résistance de la SOMILO-SA.

L’huissier instrumentaire qui est parti exécuter la grosse avec les gendarmes de Kéniéba, a été empêché par les vigiles sur consigne de Chiacka Berthé, directeur général de Kéniéba. L’huissier arrive quand même sur insistance à saisir quelques matériels de la SOMILO, mécontent elle (SOMILO-SA) saisie le tribunal de Kéniéba pour demander un délai de grasse d’un an, mais le juge leur accorde 6 mois, a-t-il fait savoir.

F. SISSOKO

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