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Intox et désintox, Tiébilé Dramé: amnésie et démagogie
Publié le dimanche 6 decembre 2015  |  Info Matin
Centenaire
© aBamako.com par Momo
Centenaire du Président Modibo Keita.
Bamako, le 04 juin 2015 le parti US-RDA a organisé une conférence de presse sur le centenaire du Président Modibo Keita au mémorial Modibo Keita.




Comme on pouvait s’y attendre, le Parena n’a pas attendu trop longtemps pour trouver dans la tragédie qui vient d’endeuiller la Nation toute entière, occasion et objet d’une polémique politicienne. À peine l’état d’urgence levé, le parti de Tiébilé Dramé s’est fendu d’un « Mémoire » pour encore baver sur le régime. Sans avoir une pensée pieuse et une compassion pour les victimes.
L’occasion, on le sait, on le dit, fait le larron. Mais il est des occasions où la témérité doit se traduire par la prudence et la décence. Parce que dans une vieille nation de culture et d’honneur, l’épreuve, l’adversité, sont l’occasion de la vertu et non de leucorrhées démagogiques. Et pour cause, du vice au crime, l’occasion n’est qu’un degré, un pas que le Parena n’a jamais eu la retenue de franchir. La devise de ce parti, depuis qu’il n’est plus convié au banquet, peut se traduire ainsi : « à l’occasion on prend ce qui vient à l’hameçon ». Donc, peu importent les arguments, seule compte l’occasion de déblatérer et de vilipender le Président IBK et son régime. Or, chaque chose est salutaire à son heure ; le tout étant une question d’opportunité.
Le Mémoire du Parena, au regard du contexte sécuritaire, ne peut, à cet égard, être d’une quelconque opportunité légitime. Parce qu’il procède de l’intox et puise dans une vile démagogie politique.
L’autopsie d’une mémoire point par point. Le texte du Parena en italique (Intox) et notre commentaire en caractère normal(désintox).

INTOX
1-Le 20 novembre dernier, une attaque terroriste d’une ampleur sans précédent a frappé Bamako : 22 morts dont une quinzaine de visiteurs étrangers et plusieurs Maliens (personnel de l’hôtel et agents de sécurité).
DESINTOX
Quand on se veut un parti sérieux et prospectif comme le Parena s’autoproclame, on ne fait pas dans l’à-peu-près ; mais dans rigueur et l’exactitude. « Une quinzaine » ? C’est quoi ça ? Quatorze, quinze, seize ? Soit, on parle de ce qu’on sait, soit on se tait par décence. Un parti qui prétend être le gendarme de la probité et l’avocat défenseur des intérêts nationaux devrait, tout de même, avant de déblatérer, se soucier du nombre de victimes maliennes dans cette tragédie.
Le Parena en a-t-il cure ? Qu’ils tuent tous les Maliens, ce n’est pas le problème de Tiébilé. Son problème, c’est le pouvoir. Son souci et ses tourments, c’est IBK. Or, le pouvoir, c’est bien par la volonté des Maliens qu’il méprise ! Équation insoluble !
INTOX
.2- Quelques heures plus tard, le PARENA a rendu public un communiqué par lequel les dirigeants, militants et sympathisants du parti s’inclinaient devant la mémoire des victimes innocentes de l’attaque, dénonçant les terroristes-tueurs qui avaient pris pour cible notre pays et nos hôtes ressortissants de pays amis.
Enfin, nous avons salué l’action salvatrice des FAMAS et de leurs camarades américains, français et onusiens.
DESINTOX
Qui le Parena veut-il attendrir ? Simple service minimum qui procède du politiquement correct ! Parce que le Parena sait plus que quiconque que le contraire serait inadmissible en démocratie et en République, autrement, il aurait applaudi cette attaque terroriste du Radisson qu’il imputera au régime d’IBK. Dans tous les cas, le Parena se trahit, parce qu’il se contente de saluer l’action des FAMAs et leurs camarades américains et français. Ce, d’autant plus que les Forces de défense et de sécurité agissent sous l’autorité du pouvoir politique qui, curieusement, est superbement ignoré par le Parti du Bélier blanc. INTOX
3- Par la suite, le PARENA a observé les trois jours de deuil national et l’état d’urgence décrété par le président de la République pendant dix jours.
DESINTOX
Ce n’est pas Monsieur Lapalisse, mais Tiébilé Dramé, « ce petit monsieur » qui n’a pas d’autre choix que de se plier, comme chaque Malien, à la légalité. Nul n’étant censé ignorer la loi et nul n’étant au au-dessus de la loi. Ce qu’il faut souligner cependant, est que Tiébilé DRAME a peut-être respecté les trois jours du deuil national. C’est possible, parce que nul ne peut témoigner de ce qu’a vu en pleine nuit un promeneur solitaire. S’il l’a fait, c’est tout à son honneur comme de nombreux autres Maliens qui ont mesuré toute la portée du drame qui a frappé notre pays, le vendredi 20 novembre dernier, quand l’hôtel Radisson Blu a été la cible d’une attaque terroriste ayant coûté la vie à 22 personnes et fait 9 blessés.
Par contre, le Parena a tout faux quand il dit avoir observé l’état d’urgence de 10 jours. Le Bélier en chef, Tiébilé DRAME, était l’un des invités vedettes de la cérémonie de commémoration du 25e anniversaire de l’Adema-Association. C’était le lendemain de la déclaration de l’état d’urgence. Non seulement, il a bravé l’état d’urgence comme ses camarades de l’Adema-Association, il a fait de cette célébration une tribune d’invectives pour déverser sa bile sur tous ceux qui ne pensent pas comme lui, tous ceux qui soutiennent le régime en place. C’était pendant l’état d’urgence où l’heure était plutôt au recueillement, à l’union sacrée autour des autorités nationales, et non seulement des Forces de défense et de sécurité, pour sortir plus fort que jamais de cette crise. Hélas, la mort d’innocentes personnes ; les blessés ; la réputation écornée d’hospitalité de notre pays, étaient les derniers des soucis de Tiébilé DRAME qui a donné de lui-même une image beaucoup plus hideuse de tout ce que l’on pouvait imaginer, à travers une propension à la haine, qui dépasse toutes les limites. Il est clair que chez lui, l’intrigue, la malveillance, la médisance, sont au rendez-vous de tous les carrefours. Il ne peut en être autrement pour quelqu’un qui sait que faire de ses longues heures perdues. En fait, en a-t-il encore d’heures utiles ? Parce que pour faire de ses lubies de traîner les ragots et autres commérages, c’est qu’il faut vraiment être au bout du rouleau du désœuvrement. Or, il se trouve que le monde est divisé en deux : il y a ceux qui ont le temps et qui s’arrêtent sur tous les détails ; et, ceux qui n’en ont pas, et qui foncent sur l’essentiel. Manifestement le Parena est de ceux qui ont du temps à perdre à en revendre pour verser dans les chicanes et les querelles de chiffonniers.

INTOX
4-Nous exprimons notre profonde gratitude aux gouvernements et aux peuples du monde entier, notamment ceux du bassin du fleuve Sénégal et de la CEDEAO, pour la solidarité fraternelle à nouveau exprimée à l’endroit du Mali.
DESINTOX
C’est très bien beau d’exprimer une gratitude dont la profondeur est loin de la sincérité et du sacerdoce. Mais l’élégance du Parena aurait été mieux exprimée si elle était accompagnée d’une réelle compassion et d’une « solidarité fraternelle » envers les victimes maliennes. Mais non, ce qui compte dans la ligne clairement exprimée par le Parena, c’est l’extérieur, l’opinion internationale. Il faut leur faire une cour assidue en espérant des dividendes improbables. Tiébilé n’a rien à foutre de ce que pensent et aspirent les Maliens. Parce que sa religion est faite : son destin national passe nécessairement par la communauté internationale dans le mépris total des urnes qu’il abhorre d’ailleurs ces dernières années.
INTOX
5- Le deuil national et l’état d’urgence étant achevés, il est de notre devoir démocratique et citoyen de soulever des questions et de souligner les dysfonctionnements et les ratés de l’action gouvernementale dans la gestion de la sécurité nationale.
DESINTOX
On n’y est ! Au Mali, tout ce que fait et compte pour le Parena, c’est gloser et cancaner sur « les dysfonctionnements et les ratés de l’action gouvernementale ». Après une telle tragédie, point ne s’agit et n’importe pour Tiébilé et son parti de compatir, d’appeler à la vigilance parce que le risque est planétaire, mais c’est d’engager la polémique, de divertir les Maliens avec des légendes urbaines ; si ce n’est de remuer le couteau dans la plaie. Et des sornettes, le Parena en connaît, en grand stratège de manipulation des masses.
En réalité, atteints d’une paranoïa sécuritaire, le Berger et ses Brebis ne font plus que du surplace. Ils ne versent aucune nouvelle pièce au dossier, malgré leur penchant trop prononcé à se faire passer pour des experts Es sécurité au Mali et même au Sahel. À moins qu’il ne s’agisse d’une forme d’arnaque des bailleurs de fonds qui investissent de plus en plus dans des domaines tels la paix, la sécurité qui sont devenues du pain béni pour tous les chômeurs chroniques sous nos cieux. Et au regard de leurs agitations improductives, il ne serait pas exagéré de les assimiler à des djihadistes qui nous pompent l’air tout comme ces prétendus Opposants.
Le deuil national et l’état d’urgence achevés, il fallait que le Parena se signale à l’attention du public, parce que dans tous les cas c’est son seul moyen d’existence sur l’échiquier politique national. Ainsi, il a fait un Mémoire, soi-disant pour soulever des questions et souligner les dysfonctionnements et les ratés de l’action gouvernementale dans la gestion de la crise sécuritaire nationale. Ce que le Parena, dans son obsession de nuisance au régime, a omis, est qu’il faut remuer sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Autrement dit, quand on doit parler, il faut dire quelque chose de censé, de raisonnable. Mais en quoi se résume ce pamphlet abusivement appelé ‘’mémoire’’ du Parena, de toute évidence rédigé dans la précipitation pour les besoins de la cause ? Un tissu de mensonges qui ne fait qu’amuser la galerie. De bout en bout, rien ne colle à ce que les Maliens ont directement vécu. C’est comme si ce document était l’œuvre d’extra-terrestres qui débarquent avec de la poudre magique du genre à transformer les hommes en animaux. À vrai dire, ce jeu est puéril et l’heure est trop grave pour s’y adonner en toute insouciance. Le Parena serait mieux inspiré, dans le futur, de faire preuve de moins de passion et davantage de raison pour garder le peu d’auditoires qui lui reste. Ce, d’autant plus que sa crédibilité est en train de fondre comme peau de chagrin. À bon entendeur, salut !

INTOX
6- La fusillade du Radisson est la 4e attaque perpétrée dans le District de Bamako depuis le début de l’année 2015. Elle survient après l’attentat contre le général Mohamed Abderahmane Ould Meydou (26 janvier), la fusillade de la Terrasse (7 mars), l’attentat contre le poste de police de l’autogare de Sogoninko (12 août).
C’est la deuxième attaque contre un hôtel qui se termine dans le sang après celle du Byblos (Sévaré, les 7et 8 août).
DESINTOX
Tiébilé qui croit être le grand spécialiste de ces questions-là aurait pu ajouter à sa liste : l’explosion d’un engin, le 3 avril à Sirakoro-Néguétan, qui a fait un mort ; l’attaque contre un convoi de la Minusma sur la route de l’aéroport de Bamako-Sénou, dans la nuit du 25 au 26 mai, qui a fait un mort et un blessé ; l’attaque armée contre le logement du personnel de la Minusma sis à Magnambougou, etc.
Puisant dans la stratégie affinée par le 3e Reich, le Parena aligne avec redondance des faits vrais, mais sans liens évidents, et agite le spectre du danger imminent. Objectif : provoquer la peur et terroriser les populations. Sinon, quel rapport y a-t-il entre « l’attentat contre le général Mohamed Abderahmane Ould Meydou » et l’attaque du Radisson ?

INTOX
7- Le sort de la plupart des auteurs de ces attaques est inconnu à ce jour et nul ne sait le point des enquêtes visant à les neutraliser.
DESINTOX
Une enquête antiterroriste ne peut être menée et se résoudre dans le cadre d’un déballage quotidien. De cela, le Parena, « Parti, je sais tout et je dis tout, parce que c’est la démocratie », en est pleinement instruit. Certainement.
On peut comprendre pourquoi le Parena qui s’ingénue à dépeindre tout en noir, dise de manière démagogique, saluer « l’action salvatrice des FAMAS », mais s’interroger très objectivement sur ses motivations quant à un black-out total qu’il fait sur tous les efforts et sacrifices que nos forces armées et de sécurité déploient quotidiennement. Comment Tiébilé et son Parena peuvent-ils saluer « l’action salvatrice des FAMAS » et ne pas évoquer même en entrefilet les résultats honorables et héroïques auxquels elles sont parvenues avec l’arrestation de presque tous les auteurs de ces attaques ? En tout cas, Tiébilé, président du Parena, ne peut oublier, ni même nier qu’au moins un de ces terroristes (parmi ceux qui ont commis l’attentat contre La Terrasse) a été débusqué et arrêté dans une maison près de son propre domicile.

INTOX
8- Cette réalité aurait dû conduire le gouvernement à prendre des mesures appropriées pour protéger les sites sensibles de la capitale. Or chacun sait que le Radisson comme tous les autres hôtels étaient jusqu’au 20 novembre sous la seule protection des agents de sécurité privée qui ne sont armés que de gourdins.
DESINTOX
Le gouvernement aurait du, le gouvernement n’avait qu’… « à prendre des mesures appropriées pour protéger les sites sensibles de la capitale » ? Et quels sont les sites sensibles de Bamako ? Le « parti je connais tout, je dis tout » qui se garde pourtant bien de les énumérer se croit si malin et si intelligent pour en donner une liste (lire au point XXX) les avoir tous listé. Parce que même dans son délire démagogique, Tiébilé et son parti ne peuvent ignorer que ce ne sont pas seulement aux hôtels et aux restaurants que ces tueurs de sang-froid s’en prennent. Parce que si c’était un hôtel à Bamako, le 20 novembre, c’était une salle de spectacle, le 13 novembre, à Paris. Parmi les 130 victimes du vendredi noir de Paris, 80 ont été tués au Bataclan, une salle de spectacle. Deux des kamikazes ont échoué aux portes du Stade de France.
Le Parena a-t-il réellement lu la lettre d’Ayman Al Zawahiri, adressée à Abu Musab Al Zarqawi, lettre qui définit les cibles prioritaires des terroristes ? Certainement pas ! Comme, il ne sait rien de ce dont les agents de sécurité sont armés à Bamako, notamment au Radisson. Sinon, il devrait savoir qu’on est au 21e siècle et on ne construit pas un 5 étoiles pour le protéger par des « Homo-sapiens » armés de gourdins.
Ce n’est pas de la satire, c’est de la comédie. Or, elle ne sied pas en la circonstance ; parce qu’un de ces Maliens, dont il dit dédaigneusement armés de gourdins, a perdu la vie dans cette tragédie.
Qui dit d’ailleurs que des sites ‘’sensibles’’ n’étaient pas protégés avant l’attentat du Radisson Blu ? Il faut parler de ce qu’on sait, autrement l’on devient la risée de ceux qui savent. Le Mali avec les moyens (humains et matériels) dont il dispose, avec sa stratégie propre, a mis en place un dispositif de protection de la capitale. Le dispositif est même beaucoup plus ambitieux puisqu’une Loi d’Orientation et de programmation militaire a été votée à l’Assemblée nationale dans le but de prendre en compte l’ensemble des préoccupations sécuritaires du pays. Mais cela, le Parena qui cri à hue et à dia, l’ignore superbement. En ce qui est l’hôtel Radisson qui fait plus que jamais l’objet de fixation de la part du parti du Bélier blanc, il y a une chose à savoir : il s’agit d’un établissement privé et qui a son propre service de sécurité. Pour information, les personnalités que le Gouvernement y loge sont sous sa protection. Et à ce niveau, jusque-là, il n’a pas failli. On ne peut donc pas mettre l’État à toutes les sauces pour le manger à coup sûr. Les autres clients, quels que soient leur rang et leur dignité, sont sous la garde du service de sécurité de l’hôtel qui, quoi qu’on dise, a franchi tous les paliers du professionnalisme. Et pour la gouverne du Comité Directeur du Parena qui devient une véritable arme de destruction massive, les gardes de l’hôtel Radisson sont dotés de véritables pistolets, avec des cartouches en réserve qu’ils portent sur eux. Ils appartiennent à l’une des rares sociétés dont les agents sont autorisés à porter une arme. Dire qu’il ne sont armés que de gourdins est un mensonge éhonté. D’ailleurs aucun agent de sécurité, dans un hôtel sérieux de la place, n’est armé de gourdin. Ils portent tous des matraques, du gaz lacrymogène des menottes. Ils ne sont donc pas moins équipés, de ce point de vue, que la Police nationale qui effectue les opérations de maintien d’ordre. Le rôle des vigiles n’est pas de faire la guerre, mais de maintenir l’ordre et la sécurité. Mais quand on se retrouve devant des illuminés djihadistes qui ont fait le choix de mourir, les dégâts sont inévitables. C’est bien ce qui est arrivé à Radisson.

INTOX
9- En outre, les attentats terroristes perpétrés à Paris, le 13 novembre, auraient dû inciter le Gouvernement à prendre des mesures préventives de sécurité pour protéger la population malienne et nos hôtes. Ce ne fut pas le cas.
DESINTOX
En d’autres termes, il y a eu le 20 novembre, l’attaque du Radisson parce que le gouvernement n’a pas pris des « mesures préventives de sécurité pour protéger la population malienne et nos hôtes » ! C’est à ce niveau que le Parena franchit le seuil du délire démagogique et tombe dans la paranoïa désinformatrice. Puisse le parti de Tiébilé Dramé se référer aux attaques du 13 novembre à Paris. Restons-y ; rappelons simplement au Parena qu’il y a eu le 11 janvier l’attaque contre Charlie-Hebdo qui a fait 12 morts ; et demandons-lui si les attaques du 13 novembre de Paris ont eu lieu parce que le gouvernement français n’avait pas lui aussi pris des « mesures préventives de sécurité pour protéger la population (Français) et (ses) hôtes. »
Tiébilé croit-il que c’est parce que les gouvernements nigérians, nigériens, tchadiens, camerounais, tunisiens… (plus touchés par le terrorisme que notre pays) n’ont pas pris de mesures préventives qu’il y eut dans ces pays aussi des attentats terroristes ?
L’opposition ce n’est pas de la démagogie, ce n’est pas l’accusation facile, la dénonciation tous azimuts, à la hussarde !
En fait, ce qui est aussi en cause, c’est le complexe français. Des cadres qui prétendent présider aux destinées de ce pays qui ne pensent et n’agissent que par la France. C’est simplement pathétique. À croire le Comité directeur du Parena, le drame français devait inspirer les autorités de notre pays pour nous épargner l’attentat perpétré au Radisson Blu. Ainsi, la France est le modèle parfait, pour ce parti, en matière de lutte contre le terrorisme. Ce qui est vrai dans l’imaginaire des dirigeants de ce parti qui, incapables de réfléchir par eux-mêmes, n’ont d’autre choix que de s’assimiler. C’est de bonne guerre pour un parti comme le Parena qui a longtemps périclité et qui pourrait de ce fait chercher à s’attirer la sollicitude de papa HOLLANDE, cet autre faiseur de Présidents en Afrique francophone. Question de faire de Tiébilé DRAME le futur président de la République du Mali, sans passer bien sûr par le vote des électeurs, mais en empruntant le raccourci de l’Assemblée nationale où il n’a pas non plus pignon sur rue.
À terre les complexés. Si la France était l’égérie que croit le Parena, elle n’aurait pas enregistré 129 morts et plus de 300 blessés, dans une série d’attentats, en une seule soirée. Le complexe est d’autant plus flagrant que d’autres puissances ont été frappées par le terrorisme avant la France, qu’elles auraient également pu servir de source d’inspiration. Les États Unis, l’Angleterre, l’Espagne ont tous connu leurs lots d’attentats plus meurtriers les uns que les autres et auxquels ils ont réagi de manière proportionnée. Mais ces réactions n’intéressent aucunement le Parena qui a un autre agenda qui n’est pas axé que sur les réponses à apporter à la menace terroriste qui pèse sur notre pays comme bien d’autres pays, à travers le monde. Il n’est pas étonnant que ce parti à la francophilie indiscutable salue l’exploit des Forces spéciales françaises lors de la libération des otages de l’hôtel Byblos de Sévaré dans l’ignorance totale des Forces maliennes qui ont fait le siège durant plusieurs heures. Cela veut dire ce qu’il veut dire. En tout cas, cette précipitation à tresser la couronne aux Forces spéciales françaises, à ignorer les Forces de défense et de sécurité maliennes, ne saurait être anodine. Au contraire, elle est révélatrice d’un complexe morbide chez les responsables du parti du Bélier blanc pour qui le salut passe inéluctablement par la France de papa HOLLANDE.

INTOX
10-Par ailleurs, les syndicats de la Police nationale ont déploré le dénuement dans lequel se trouvaient les Forces spéciales au moment de l’attaque contre le Radisson.
DESINTOX
Faux. Et grossière manipulation. Ce ne sont pas les policiers, mais bien les forces spéciales appartenant au PIGN (Peloton d’Intervention de la Gendarmerie nationale) qui sont venues les premiers ; et tous ceux qui étaient présents et qui ont suivi (à distance, bien sûr) la situation ont pu constater que nos éléments (ceux qui ont mené l’assaut) étaient équipés, en tout cas munis de gilets pare-balles à l’instar de leurs frères étrangers.
Le PIGN n’a rien à voir avec des prétendus syndicats de la Police nationale. Les syndicats policiers ne peuvent en aucun parler en son nom, le PIGN, faut-il le souligner, n’est pas un corps paramilitaire qui déblatère à tout vent. Il y a donc là un amalgame coupable de la part du Comité directeur du Parena.
Ils ont souligné, en particulier, le manque de gilets pare-balles. Selon la Mercuriale des prix du MDAC, un gilet pare-balles coûte selon le protocole conclu avec GUO-STAR, 650.000 francs CFA l’unité, payable sur trois ans. Des gilets pare-balles ont-ils été commandés à GUO-STAR en 2013 ? Si, oui, ont-ils été livrés ? Comment expliquer que les Forces spéciales aient manqué de gilets pare-balles le 20 novembre 2015 ?
L’enfer, c’est vraiment bien les autres pour Tiébilé Dramé. N’est pas plus aveugle que celui ne veut rien voir. Tout le monde a vu des photos circuler sur le Net. Nos forces, contrairement à hier, sont bel et bien dotées de gilets pare-balles. Peut-être pas tous, comme chaque Malien peut et doit le souhaiter, mais suffisamment.
Du reste, Tiébilé peut-il être si amnésique pour oublier que c’est lui-même qui a dit : « Chacun sait que la reconstruction de notre armée prendra plusieurs années (entre cinq et dix ans au moins) » ? Tiébilé peut-il donc avoir l’obligeance, le fair-play et la loyauté d’arrêter de pomper l’air aux gens et d’attendre cette échéance qu’il a lui-même fixée pour émettre des critiques sur la reforme et le rééquipement de nos FAMAS ?
Ce qui est de la plus haute gravité est l’affirmation selon laquelle les syndicats de la Police nationale dénoncent le manque de gilet pare-balles au moment de leur intervention à l’hôtel Radisson Blu. L’on ignore quand les syndicalistes ont fait une telle déclaration. Mais, si c’était le cas, ils ont simplement menti, parce que les gilets pare-balles ont bel et bien été donnés aux Forces spéciales. Au cas contraire, c’est le Parena qui, une nouvelle fois, intoxique l’opinion nationale. Ce qui est plus probable à voir sa question de savoir si les gilets ont été commandés, si oui s’ils ont été livrés. Ici la mauvaise foi est patente. Nous étions tous là jusqu’en 2002. Qui a vu les Forces de défense et de sécurité de notre pays portant des gilets pare-balles ? Les gilets étaient comme de l’eau dans le désert. Même la garde présidentielle n’en disposait pas. Tiébilé et ses Tiéblotins peuvent en témoigner à l’instar de l’ensemble des Maliens.
A contrario, depuis 2013, les Forces de défense et de sécurité sont munies de gilets pare-balles. Ils ne sont pas dans des magasins. Ils sont visibles tous les jours, par tout le monde. Quel est alors l’intérêt pour le Parena de poser des questions aussi saugrenues, sinon que de tenter d’introduire le doute dans l’esprit des Maliens. Qu’on aime le lièvre ou pas, on ne peut lui nier d’avoir de longues oreilles. Le Président IBK, conformément à ses engagements, a pris une sérieuse option pour le réarmement moral et matériel de nos Forces de défense et de sécurité. Ce n’est pas par hasard si au lancement de ‘’l’Opération Seno’’ pour déloger les terroristes de la région de Mopti un officier d’état-major déclarait fièrement que l’armée disposait de tout ce qu’il fallait pour accomplir sa mission. Lui, il parle de ce qu’il sait. Que peuvent alors dire des ‘’petits messieurs’’ qui ne cherchent qu’à semer le trouble partout où ils passent ? De grâce, il faut se garder du négationnisme. Hier n’était pas plus fameux qu’aujourd’hui et ce n’est pas en niant l’évidence que cela sera le cas.

INTOX
11- Le 22 novembre, recevant son homologue du Sénégal, le président de la République a annoncé que les Forces spéciales maliennes seront mises dans les conditions pour accomplir leur mission, « même s’il faut recourir à un collectif budgétaire » alors que l’examen du budget 2016 est à peine entamé ! Que faut-il déduire de cette déclaration présidentielle ? Qu’il n’y avait ni prévision ni provision pour doter les forces de sécurité de moyens nécessaires à l’accomplissement de leur mission ?
DESINTOX
Ce n’est pas IBK qui a inventé le collectif budgétaire qui reste jusqu’à preuve du contraire une procédure légale et démocratique et procède d’une mesure de bonne gouvernance. Le Parena, « parti je sais tout, je dis tout, parce que c’est la démocratie » ne peut ignorer que le recours au « collectif budgétaire » ou Loi de finances rectificative (LFR), (donc au Parlement) qui est la seule possibilité légale offerte à un gouvernement démocratique pour modifier, de manière significative, en cours d’année, les dispositions de la Loi de finances initiale (LFI), notamment quant au plafond des dépenses du budget de l’État et aux données générales de l’équilibre budgétaire. N’est-ce pas pourquoi, il est obligatoirement soumis à la ratification du Parlement toutes les ouvertures de crédits opérées par décret d’avance qui permettent au Gouvernement, en cas d’urgence, de dépasser le montant des crédits limitatifs par programme prévu par la LFI, sans toutefois dénaturer l’équilibre budgétaire qu’elle a défini.
C’est cela la démocratie ; c’est cela la bonne gouvernance. Nul gouvernement ne souhaitant et ne pouvant prévoir l’imprévisible !
Cette déclaration du Président soulève une autre question : si nos forces ne sont pas dans les conditions, qu’a-t-on fait des 480 milliards inscrits dans les budgets 2014 et 2015 au titre de la défense et de la sécurité ?
Tiébilé Dramé qui dit que « chacun sait que la reconstruction de notre armée prendra plusieurs années (entre cinq et dix ans au moins) » a-t-il jamais entendu le Président IBK dire que les Forces étaient dans toutes les conditions ? Par contre, « l’expert » qu’il est sait dans quelles conditions elles étaient avant l’arrivée du Président IBK aux affaires et dans quelles conditions elles sont aujourd’hui.
En tout cas, sans rentrer dans le secret défense, tout autre que le Parena peut constater avec fierté que nos Forces maintenant assurent et rassurent, qu’elles font désormais face, qu’elles ne reculent plus (repli tactique sans retour)… que grâce à ce qui a été investi et aux sacrifices de ces dignes fils du Mali, le Parena et nous autres, scribouillards et blablateurs, ergotent et épiloguent sur des choses dont on a aucune expertise.

INTOX
12- La sécurité, la protection des personnes et des biens sont une question de gouvernance, de bonne gouvernance. Quand un gouvernement baigne dans la mauvaise gouvernance, dans les scandales de détournements de fonds publics, comme c’est le cas au Mali, il aura du mal à doter les forces de moyens adéquats et à assurer la sécurité des citoyens.
DESINTOX
Ainsi, Tiébilé Dramé estime que les populations ne sont pas protégées parce que le « gouvernement baigne dans la mauvaise gouvernance, dans les scandales de détournements de fonds publics » !
Mais puisqu’il n’y a pas qu’au seul Mali (noyé dans une « mauvaise gouvernance » criarde émaillée de détournements de fonds publics et tout ce qu’il a l’habitude d’ajouter) des attentats et une sérieuse menace terroriste, doit-on conclure que pour le Parena, partout ce sont les mêmes causes qui engendrent les mêmes effets et conséquences ? Que la France, le Tchad, le Nigéria, le Niger, le Cameroun, la Tunisie… baigneraient aussi dans la mauvaise gouvernance ?
Comme on le voit, le rapprochement n’est pas seulement osé et provocateur, il procède d’une inculture manifeste en matière de terrorisme de la part du Parena, pourtant « parti je sais tout, je dis tout ». Parce qu’il n’y a aucun lien entre la bonne gouvernance et le terrorisme, sinon la France et les États-Unis, par exemple, ne seraient jamais touchés comme ils l’ont été, du reste beaucoup plus que le Mali.
INTOX
13-Pour mémoire, des contrats d’une valeur totale de 108 milliards ont été conclus à partir, du 13 novembre 2013, entre le Gouvernement et la société GUO-STAR représentée par un proche du Chef de l’État que celui-ci a décrit à l’époque comme « un spécialiste en ingénierie financière ». Ce « spécialiste » sera nommé le 7 janvier 2014 Conseiller spécial du président de la République. Conclus pour une période de trois ans, ces contrats de fourniture de matériels à l’armée ont donné lieu à des micmacs inqualifiables et à de grossiers virements de milliards sur des comptes bancaires à l’étranger…
DESINTOX
La rengaine ! On dit d’elle qu’il n’existe rien de plus efficace pour obtenir la manipulation et la crétinisation des masses, comme des individus. Et visiblement, le Parena s’y est spécialisé. Mais seulement, affirmer, dénoncer, accuser, ce n’est pas prouver. Entre l’accusation facile et la preuve tangible, quant à la rengaine de la « mauvaise gouvernance » brandie, depuis septembre 2013, les Maliens restent encore sur leur faim, tel dans une belle arlésienne.
La gouvernance n’est ni une belle rhétorique ni une alchimie politicienne. Le discours politique expurgé des scories démagogiques est une bien belle comédie de mauvais goût (Koteba).
« La sécurité, la protection des personnes et des biens sont une question de gouvernance, de bonne gouvernance ». Une bien belle Lapalissade, pardon une rhétorique mélodieuse, mais qui ne veut absolument rien dire. Parce que la question de gouvernance elle-même n’est rien d’autre que politique. Et politique n’est rien d’autre qu’une option, un choix, une voie pour atteindre un objectif : le progrès, la prospérité, le bonheur, l’honneur… pour une communauté, une Nation.
Aussi, il ne peut y avoir une voie comme étant la voix unique et exclusive. Ce que Tiébilé s’épuise à vilipender comme étant une « mauvaise gouvernance » émaillée de « scandales de détournements de fonds publics », « micmacs inqualifiables » et « grossiers virements de milliards sur des comptes bancaires à l’étranger » est aujourd’hui partagé et accompagné par la Communauté internationale et l’ensemble des bailleurs de fonds.

INTOX
14-La situation sécuritaire s’est considérablement dégradée tout au long de l’année en cours. Plus de 100 incidents armés de sécurité ont été enregistrés depuis le 1er janvier entraînant la mort d’au moins 350 personnes. Depuis la signature de l’Accord de paix et de réconciliation en juin, 44 incidents se sont produits sur l’ensemble du territoire national et 174 morts ont été recensés.
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Comparaison n’est pas raison, dit-on. Mais Tiébilé Dramé peut-il dire aux Maliens combien d’« incidents armés » (attaques et d’attentats terroristes) ont été enregistrés au Niger voisin, au Nigéria, au Tchad, au Cameroun ? Et combien de personnes y ont-elles été tuées, depuis le début de l’année ?
Si 130 personnes sont mortes en une seule nuit à Paris, la boucherie quotidienne de Boko Haram, au Nigéria et au Cameroun, depuis le début de l’année, se chiffre à plus 12.000 morts.
Que représentent les 174 morts que Tiébilé brandit en épouvantail en comparaison ? Surtout que veut-il prouver par ses statistiques ?
Il n’y a pas de chose plus horrible que le meurtre d’innocentes personnes. Un mort, c’est déjà trop. La mort d’une seule personne est celle de toute l’humanité : « celui qui tue un homme tue toute l’humanité » (Sourate 5, Verset 32 du Saint Coran).
Arrêtons d’instrumentaliser nos peurs et nos angoisses, ne faisons point commerce des émotions… Ce pays a assez souffert. Il a besoin de réconfort, de message d’espoir et de promesse de bonheur. Rendons, en ce vendredi saint, grâce à Allah, le Maître des mondes et des destinées ; et prions pour la paix et l’unité, l’union sacrée dans notre pays, qui sont seules les remparts contre le terrorisme.
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15- Le PARENA exhorte président de la République et le Gouvernement à sortir du cycle de l’improvisation et à mettre au point une stratégie nationale autonome de sécurisation et de protection du peuple en rénovant notre outil de renseignement, de défense et de sécurité. En mettant l’accent, au regard des menaces et des défis auxquels nous sommes confrontés, sur la prévention et les ressources humaines.
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Le Parena voudrait sûrement que le Gouvernement accélère le processus ? Sinon, il sait pertinemment que la réforme des forces armées et de sécurité qui comprend naturellement le renseignement est en cours. Et l’échéance d’au moins 5 à 10 ans que Tiébilé Dramé lui-même a fixée est encore loin devant nous.

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16- Le PARENA recommande :
– une surveillance accrue des sites stratégiques et points sensibles tels que les sièges d’institutions, les ponts, centres de conférence, hôtels, stades et lieux de rassemblement ;
– l’organisation de patrouilles de surveillance sur les trois ponts de la capitale ;
– une protection renforcée des résidences des chefs d’institutions et des membres du Gouvernement
– la dotation effective des forces spéciales et de toutes les forces armées et de sécurité en moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions.
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– Le Parena, parti « je connais tout, je dis tout », oublie certainement les écoles (Nigéria, Cameroun), les mosquées (Nigeria, Arabie saoudite, Koweït, Yémen…), les marchés (Nigéria), les sièges des médias (Charlie-Hebdo), etc. Parce que ces fous de Dieu y tuent aussi !
– Sans soulager Choguel Maiga de son boulot, le Gouvernement a fait et continue de faire des efforts, dont les résultats se constatent. Et sans faire faire l’injure à « ces petits messieurs », pardon ce grand « parti, je connais tout, je dis tout » ; en cette matière : tout ne se dit pas.
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