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Sebénikoro : Les manifestants de Samaya tentent de marcher sur la résidence d’IBK
Publié le samedi 5 decembre 2015  |  Autre presse
Manifestation
© aBamako.com par as
Manifestation organisée par l`association Yèrè Wolo Ton
6 aout 2012. Bamako. Les marcheurs projetaient se rendre à Koulouba pour rencontrer le président de la République Dioncounda Traoré, qu`ils exigent la démission. Un corde constitué d`éléments de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale leur a barré la route à coup de grenade lacrymogène. On se rappelle que le 21 Mai une manifestation similaire avait terminé par l`agression du président Traoré dans ses bureaux au palais de Koulouba.




Les femmes et les jeunes de Samaya, un village situé non loin de Sébénicoro sur la route de Kangaba ont tenté, ce samedi 4 décembre 2015, de marcher sur la résidence du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta-IBK. Les marcheurs ont été dispersés au niveau du Lycée Mamadou M’Bodge de Sébénicoro par les policiers et les gendarmes à coup de gaz lacrymogène. Les éléments des forces de sécurité du Groupement mobile de Sécurité (GMS), des commissariats de police des 5ème, 9ème et 14ème arrondissements du district de Bamako ont pourchassé pendant plusieurs heures les manifestants dans les ruelles afin de les dissuader d’avancer vers la résidence du chef de l’Etat qui se trouve actuellement en Afrique du Sud où il prend part au sommet Chine-Afrique.
Déterminés, les femmes et les jeunes dont le slogan était « Samaya ou la mort » tentaient de s’organiser pour contourner le dispositif sécuritaire. Certains étaient à moins de 800 m de la résidence du chef de l’Etat avant d’être pris en charge par les gendarmes. L’avancée des manifestants a été prise au sérieux par la garde présidentielle qui a rapidement renforcé la sécurité autour de la résidence en postant des hommes armés de kalachnikov aux endroits stratégiques. Finalement, les marcheurs se sont rechignés à poursuivre leur chemin, mais sans abandonner l’initiative. Le reporter de mali24.info a aperçu au moins trois marcheurs dans un pick-up en partance vers le commissariat du 9ème arrondissement. Parmi les trois marcheurs interpellés, l’un portait des blessures sur la tête. « Nous allons tout faire pour libérer nos camarades arrêtés par la police. Nous n’allons pas abandonner notre lutte», nous a confié une manifestante surexcitée.
La vente de plusieurs hectares de terrain par les autorités communales serait à l’origine de cette colère des habitants de Samaya.
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