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Le Colonel Major Salif Traore lors du forum de la presse : « Tout le monde ne peut pas devenir policier, gendarme, garde ou sapeur-pompier »
Publié le lundi 7 decembre 2015  |  Le Pouce
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de remise de permis de conduire
Bamako, le 07novembre 2015 le ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne Mahamane Baby a présidé la 8eme édition cérémonie de remise de permis de conduire.




Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel - major Salif Traoré était l’invité du Forum de la presse le vendredi 4 décembre. L’occasion lui a donné de parler de la politique de sécurité et de la protection civile du gouvernement du Mali la loi d’orientation et programmation de la police nationale
Plusieurs thèmes ont été abordés par les confères, dont le dispositif de lutte contre le terrorisme, la prise d’otages de l’hôtel Radisson, la lutte contre le grand banditisme, la loi de programmation et d’orientation de la sécurité, la moralisation dans le recrutement, l’état de délabrement, des commissariats, le maillage sécuritaire, la prévention d’éventuelles actions pouvant menacées la sécurité des citoyens, l’instauration de la confiance. Pendant, une heure d’horloge, le jeune ministre de la sécurité a réussi son baptême du feu face aux confrères. Nous avons choisi pour vous certains passages
Parlant des ressources humaines et matérielles le Colonel-major Salif Traoré reconnaît que des efforts sont faits et que les choses évoluent. « Tout n’est pas parfait, loin de là. Il ya eu une réaction tardive pour ce qui s’est passé la à Terrasse, une réaction assez rapide au Byblos de Sévaré et une réaction très rapide à Radisson hôtel . On s’améliore progressivement. Les forces sont de façon générale l’image de la population. Nous sommes engagés dans un grand processus de reformes de la sécurité. A ce niveau, la société civile et la presse constituent des éléments essentiels pour la réussite de cette ambition ».
Abordant la question sur la moralisation dans le recrutement au sein des forces de sécurité, le ministre Traoré a dit : « Il s’agit pour nous de faire en sorte que n’importe qui ne puisse prétendre intégrer les forces de défense et de sécurité. Il faut qu’on ait conscience que tout le monde ne peut pas devenir policier, gendarme, garde ou sapeur-pompier. Il faut avoir la vocation. C’est ce qui nous permettra d’avoir une force de sécurité capable de sécuriser et de protéger les personnes et les biens.
Combien de fois, on a été approché pour recruter des enfants, des, connaissances qui soit sont devenus incontrôlables ou sont renvoyés de l’école. IL faut qu’on mette fin à cette pratique. Tout le monde doit faire des efforts à ce niveau. Au niveau des DRH et du personnel, nous sommes entrain de procéder à une formation intensive pour qu’on ne puisse plus intégrer quelqu’un sans avoir passé devant un conseil de contrôle de moralité. Ce projet est entrain d’être élaboré pour qu’on ait un véritable système de recrutement.
Cela permettra à ceux qui sont chargés de recruter de travailler à l’aise. Il faut un mouvement d’ensemble de part et d’autre pour qu’au prochain recrutement, il y ait plus de transparence. La société civile et la presse se chargeront de la sensibilisation et nous, on fera la pression sur nos éléments afin que les règles soient respectées. Dans la loi de reforme du secteur de la sécurité, il y aura chaque année des recrutements. Je pense que d’ici la prochaine étape nous aurons mis en place un outil qui nous permettra de nous éloigner des désagréments que nous connaissons aujourd’hui.
La formation acquise dans les centres d’instruction par le policier, le garde, le gendarme ou le sapeur pompier, ne peut pas enlever les qualités ou les défauts qu’il a amenés de la famille. Nous, on les donne une qualification pour faire un travail. L’Homme nouveau se conçoit depuis la maison. Il faut que tout le monde ait absolument conscience de çà pour que nous ayons une force dont on est fier. Je ne fais pas la langue de bois pour dire que les conditions actuelles de recrutement sont parfaites. Je promets que les choses vont changer ».
Au cours de l’émission la parole a été donnée aux journalistes. Une des questions a porté sur les mesures prises par les forces de sécurité pour palier à une éventuelle attaque simultanée dans des régions les plus reculées. En réponse, le ministre a laissé entendre : « C’est exactement notre ambition. Dès le premier jour, nous avons compris qu’il n’est pas bon de mettre tous les œufs dans le même panier. L’idéal est que nous ayons suffisamment de forces pré- positionnées de part et d’autre sur le territoire.
Il faut préciser que les forces de spéciales ne peuvent pas être comme des unités organiques qu’on déploie partout. Il faut dans l’absolue leur donner ce qu’on appelle en jargon militaire ,des moyens de projection c'est-à-dire des aéronefs qui peuvent les prendre et les projeter tout de suite. On a besoin des infrastructures pour assurer les formations quotidiennes. Si ces conditions ne sont pas réunies, ils ne peuvent pas rapidement aller intervenir, à Gao par exemple. Nous allons multiplier les effectifs.
Nous avons déjà lancé des commandes pour des équipements supplémentaires. On se rend compte qu’on peut mieux faire. C’est faire en sorte que pendant qu’on intervient à Bamako, on puisse envoyer un autre groupe Gao ou à Kayes. C’est cette vision que nous sommes entrain de développer. Mais il faut un minimum de temps pour que ce travail puisse avoir un résultat ».
Pour terminer, le ministre de la sécurité et de la protection Civile a dit que « le défi est de maintenir la progression amorcée depuis les différents événements terroristes. Pour lui, aucun pays n’a pas encore inventé un dispositif étanche qui le permet de dire à la population de dormir tranquillement en paix ». Selon lui, il faut que les maliens apprennent à vivre avec çà. Nous devons être vigilants et collaborer avec les forces de sécurité pour dénoncer tout cas de suspect. On a demandé aux communes de s’impliquer. Nous allons essayer de travailler de la base vers le haut pour une gestion collégiale du phénomène du terrorisme. Il a demandé aux gens d’être compréhensibles par rapport aux différentes manœuvres qui s’opèrent actuellement pour davantage les sécurisée.
Sinaly
Source: Le Pouce
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