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Politique: Non, le récépissé du Rpm n’est établi au seul nom de Bokari Treta ! IBK et Hamady Sow sont également co-fondateurs du Parti. Mais…
Publié le lundi 7 decembre 2015  |  La Sentinelle
Sixième
© aBamako.com par Androuicha
Sixième session ordinaire du Comité Exécutif National de l`Agriculture.
Bamako, le 28 avril 2015 au CICB. Les travaux de la sixième session ordinaire du Comité Exécutif National de l`Agriculture se sont déroulés sous la présidence du Premier Ministre représenté pour la circonstance par le Ministre du Développement Rural, Dr Bocary TRETA.




C’est l’actuel Secrétaire Général du Parti (RPM), M. Bocari Treta qui, seul, aura fait la déclaration de création du RPM ? Faux ! Le président Ibrahim Boubacar Keïta et M. Hamady sont également co-fondateurs. Ce, quand bien même le premier (IBK) se trouvait en «exil» au Gabon au moment des faits. Il y a autres choses…

Le récépissé en question et dont nous avons pu nous procurer copie, porte le N°0524 / MATCL-DNI. Il a été établi à la date du 19 Juillet 2001 et est signé «P/le Ministre par Délégation, le Directeur National de l’Intérieur Boubacar Sow».

On peut y lire ceci : «le Ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales (…), certifie avoir reçu de : Ibrahim Boubacar Keïta, Bokari Treta et Hamady Sow, une déclaration en date du 02 juillet 2001, par laquelle ils font connaître la constitution d’un parti politique dénommé Rassemblement Pour le Mali (en abrégé RPM) ayant pour but : de proposer aux Maliens une autre manière de résoudre les problèmes de la Nation, d’œuvrer à l’élargissement et à la consolidation de la Démocratie, d’instaurer un véritable Etat de droit, d’œuvrer à la moralisation de la vie publique, à la réconciliation nationale, etc…».



En clair, le secrétaire Général seul, n’a pas la paternité du parti. Il se trouve cependant qu’à la date indiquée (juillet 2001), IBK s’était retranché au Gabon suite à ses démêlés avec le président Alpha Oumar Konaré dont il était le premier Ministre au moment des faits. C’est dire que c’est bien M. Bokari Treta qui a entrepris toutes les démarches administratives en vue de la création du parti désormais commun. IBK a été comme mis devant le fait accompli ; coopté, diraient les hommes politiques ! Il n’en demeure pas moins cependant qu’il partage la paternité avec les deux personnes citées.

Signalons que la décision relative à l’établissement d’un récépissé de parti au nom de plusieurs personnes a été adoptée sous Alpha Oumar Konaré et suite aux nombreux conflits de légitimité entre les acteurs politiques. Il s’agit, en l’occurrence, de celui ayant opposé, disons, opposant encore, les héritiers de feu Modibo Keïta à propos de la paternité de l’US-RDA. Le débat a fait rage au sein de nombreuses autres formations politiques à l’image du CNID des flancs duquel est sorti le PARENA, après un marathon juridico-politique.

C’est donc en vue de pallier à ces déconvenues avec leurs répercussions sur la stabilité sociale que le régime en place a décidé d’établir les récépissés au nom de plusieurs acteurs. Une disposition qui profite bien aujourd’hui à Ibrahim Boubacar Keïta. Mais en sa qualité de père fondateur, qu’a-t-il pour le parti ?

C’est la question qui taraude aujourd’hui les esprits dans les rangs des Tisserands. Le président élu, disent-ils, de son investiture à nos jours, n’a rencontré le Bureau Politique national (BPN) qu’une seule fois. Et point de contribution financière ! Ses camarades (certains parlent «d’ex-camarades») sont laissés pour compte au profit de «La Famille» et des alliés politiques. Aussi, ils n’ont pas aimé qu’il ait publiquement ignoré le rôle joué par le parti dans son élection. C’est bien RPM, qui a introduit sa candidature disent-ils.

Une fronde est désormais perceptible dans les rangs et c’est autour de Bokari Treta, cet autre père fondateur, que les mécontents sont désormais regroupés.

B.S. Diarra
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