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Edito : Majorité-opposition : une rencontre sous de bons auspices au delà des clivages
Publié le mercredi 9 decembre 2015  |  Le Républicain
Réunion
© aBamako.com par AS
Réunion de la classe politique malienne -
Bamako, le 02 décembre 2015 au CICB. A l’initiative de la mouvance présidentielle, l’ensemble de la classe politique (majorité et opposition) s’est retrouvé sous le signe «Sauvons le Mali d’abord». Etait inscrit à l’ordre du jour le thème : «la sécurité et la consolidation de la paix».




Première du genre depuis l’accession du président Ibrahim Boubacar Keïta au pouvoir, la majorité présidentielle a enfin décidé de rencontrer l’opposition démocratique et républicaine. Elle a compris que l’opposition constitue un maillon essentiel du pays avec lequel il faudra compter. C’était le mercredi 2 décembre dernier au Centre international de conférence de Bamako (Cicb) dans l’après midi. Au regard de la situation décousue du pays, il ne pouvait en être autrement. Mais au delà du caractère médiatique de ladite rencontre, qu’est ce que le pays ou les Maliens peuvent s’attendre ou bénéficier d’un tel rapprochement entre majorité et opposition ?

Placée sous le signe de « sauvons le Mali d’abord », cette première rencontre de prise de contact entre majorité et opposition aura été jugée bénéfique par certains observateurs. Les protagonistes ont même décidé de se revoir le samedi 12 décembre (reporté au samedi 19 décembre) prochain autour d’un cadre de concertation pour examiner les questions brulantes du pays à savoir : la paix, la sécurité et la gouvernance. En principe, c’est une rencontre qui présage de bons auspices car au delà de tout clivage, c’est l’intérêt supérieur du Mali qui est visé. Mais cette tentative de rapprochement souhaité par la majorité ira-t-elle loin ? Est-elle du bluff, du tapage ou de la diversion? En tout cas la réalité est là et se nomme extrémisme, insécurité, mauvaise gouvernance, pauvreté…

A travers la prise en compte des dénonciations et des critiques faites par l’opposition, la majorité et le gouvernement doivent rectifier le tir.



Donc un tel rapprochement entre majorité et opposition ne peut qu’être bénéfique pour le pays et par ricochet pour les Maliens. Car le résultat recherché entre les frères ennemis est bien sûr la réconciliation nationale, la paix et la sécurité.

Si ce rapprochement est sincère et réaliste il pourrait rétablir la confiance entre les uns et les autres. Les protagonistes doivent ainsi mettre les bouchées doubles car certains Maliens sont sceptiques au sujet de la longévité du cadre de concertation entre majorité et opposition. Lors de l’unique rencontre entre majorité et opposition, Tiébilé Dramé, qui y a conduit l’opposition affirmait que son camp était prêt à discuter et à faire en sorte que le pays puisse se stabiliser. Mais il a trouvé en face de lui une majorité présidentielle amorphe, fuyant presque le débat. Car Boulkassoum Haïdara de la majorité soutenait que les représentants de son camp n’avaient pas d’outils de travail et qu’ils n’étaient pas prêts au débat. Mais ce n’est que partie remise.

Aguibou Sogodogo
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