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Les trois secteurs du nord Mali et les trois groupes islamistes armés dominants
Publié le lundi 14 janvier 2013  |  AFP


Les
© AFP
Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord du Mali, sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l`unicité du jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l`Islam)


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BAMAKO - Trois villes principales du nord du Mali, vaste région en majorité désertique - où l'armée française a commencé des frappes dimanche contre des bases jihadistes - sont depuis fin juin sous le contrôle de trois groupes armés jihadistes qui prônent une application rigoriste de la charia (loi islamique).

Kidal, Gao et la ville historique de Tombouctou sont aux mains de Al-Qaïda
au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et le
Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), qui
avaient supplanté les rebelles indépendantistes touareg.

KIDAL

Kidal se situe dans l'extrême nord-est du Mali, à plus de 1.500 km de
Bamako. Ce fut la première ville conquise par les rebelles touareg et les
groupes islamistes en mars 2012. Les rebelles touareg du Mouvement national de
libération de l'Azawad (MNLA) - qui réclament aujourd'hui l'autodétermination
- avaient ensuite été évincés de la région par leurs anciens alliés.

C'est le fief d'Ansar Dine, un groupe apparu au grand jour en 2012 que
dirige Iyad Ag Ghaly, ex-militaire et ex-figure des rébellions touareg des
années 1990 au Mali.

Dimanche, les frappes aériennes françaises ont visé une base importante
d'Ansar Dine à Aghabo, à 50 km de Kidal, où se trouvent notamment des dépôts
de munitions et de carburant.


GAO

Gao se trouve à 1.200 km au nord-est de Bamako et à 350 km au sud de Kidal.
Le Mujao, appuyé par Aqmi, s'est rendu totalement maître de Gao en évinçant le
MNLA fin juin à l'issue de violents combats.

Quatre avions de combat français Rafale ont bombardé dimanche plusieurs
bases islamistes, dans Gao et ses environs, visant "des camps d'entraînement,
des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière
des groupes terroristes", selon Paris.

Plus de 60 jihadistes ont été tués dans cette région dans ces raids
aériens, selon des habitants et une source régionale de sécurité.

Un responsable local du Mujao, Abou Dardar, a refusé de donner un bilan, se
contentant d'affirmer que "tous les moudjahidine qui sont morts sont allés au
paradis". Il a menacé la France de représailles: "La France a attaqué l'islam.
Nous allons frapper le coeur de la France. Au nom d'Allah, nous allons frapper
le coeur de la France. Partout. A Bamako, en Afrique et en Europe".


TOMBOUCTOU

Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako et à 400 km à l'ouest de Gao est
un ville-phare de la culture musulmane en Afrique, classée au patrimoine
mondial de l'humanité.

C'est un bastion d'Aqmi. Issue de l'ex-Groupe salafiste pour la prédication
et le combat (GSPC) algérien, Aqmi a fait allégeance à Al-Qaïda et dispose
depuis 2007 de bases dans le Nord malien, d'où elle commet régulièrement des
attaques et enlèvements d'Occidentaux dans plusieurs pays du Sahel.

Aqmi est dirigée par des Algériens, parmi lesquels Abdelhamid Abou Zeïd qui
réside à Tombouctou avec Abou Yéyia Hamame, nouvel émir d'Aqmi dans le Sahara
et le Sahel.

Les jihadistes y ont détruit à plusieurs reprises d'anciens mausolées de
saints musulmans adulés par les populations locales, promettant d'anéantir
tous ces tombeaux qu'ils considèrent comme des lieux d'"idolâtrie" contraire à
l'islam, provoquant des protestations dans le monde entier.

Comme à Gao, ils y ont aussi mené ces derniers mois lapidations et
amputations, terrorisant les habitants.

Tombouctou n'a pas été visée par les frappes aériennes françaises, mais
dimanche, un enseignant a fait état d'un "début de panique" parmi les familles
des islamistes partis au combat, assurant que "beaucoup essayent de partir
dans le désert".

bur-thm/stb/jms

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