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Lutte contre la corruption : Une justice sans impunité
Publié le samedi 12 decembre 2015  |  Le Zenith Bale
Première
© aBamako.com par A.S
Première Session d’assises 2014 de la Cour d’Appel de Bamako
Bamako, le 07 juillet 2014. la première session d’assises de la Cour d’Appel de Bamako pour l’année 2014 s’est ouverte hier à la Cour d’Appel de Bamako. Comme à l’accoutumée, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs personnalités de la famille judicaire dont le président de la Cour Suprême du Mali, Nouhoum Tapily.




Depuis quelques jours, il y a des assises sur le phénomène de la corruption. Pourtant, tout le monde est unanime que pour qu’il y ait corruption, il faut un corrupteur. Au Mali, il en assez été question de lutte contre la corruption. Est-il possible de lutter contre le phénomène si les gouvernants sont demeurent les premiers corrompus et les premiers corrupteurs. Voici quelques réponses reçues d’hommes suffisamment avertis.
Mohamed Lamine Noukoussa Kéïta : Comptable-matières au Ministère de l’Equipement et des Transports
Tout d’abord, je vous remercie pour l’opportunité que vous m’offrez. Ensuite, je salue la bonne initiative de la semaine de lutte contre la corruption.
Vous savez, la corruption est un phénomène qui existe dans toutes les sociétés du monde. Mais, elle a plusieurs formes souvent chez nous. Les gens pensent que c’est en Afrique que nous sommes les plus corrompus bien au contraire. Quant on regarde un peu l’occident, avec tous les scandales qui se passent, il y a certaines affaires comme l’affaire MADOFF qui nous démontre à suffisance que la corruption existe dans tous les pays du monde. Mais aujourd’hui, en ce qui nous concerne, nous sommes un pays très pauvre qui a très peu de ressources donc c’est un devoir pour nous de bien gérer nos maigres ressources. Pour cela, il faut mettre des arsenaux un peu sur place pour lutter contre la corruption. La lutte contre la corruption est une lutte de longue haleine. On ne peut pas l’éradiquer en un seul coup parce que la corruption, à mon avis, est même culturelle dans les pays comme chez nous. Les gens survivent de jour en jour où les salaires ne suffisent pas. Les gens seront, que tu veuilles ou pas, tentés vers les formes de corruptions que nous connaissons aujourd’hui.
En effet, pour moi, la solution passe obligatoirement par l’application des recommandations qu’il y a eu un moment. C’est-à-dire le forum de lutte contre la corruption sous le régime d’ATT. C’est très difficile d’éradiquer la corruption mais on peut la réduire en mettent des arsenaux sur place. Aujourd’hui, on peut dire que la corruption ne gangrène pas comme les années passées car il y a eu des contrôles financiers souvent très stricts. Il faut augmenter les salaires des travailleurs pour qu’au moins on puisse réduire la corruption.
Aux gouvernants et aux gouvernés, je pense qu’il faut être un bon patriote, avoir un bon comportement, bien gérer les biens de l’Etat, ne pas piller les maigres ressources.
L’honorable Mody N’Diaye : 3ème Vice-président de l’Assemblée Nationale
Je vous remercie beaucoup pour cette opportunité au moment où il y a une semaine organisée par les autorités sur cette question épineuse. Je pense que le phénomène de la corruption est un fléau qu’il faut obligatoirement la combattre. Ceci étant, il est important de noter que l’état de la corruption dans un pays est un facteur qui annihile le développement dans sa globalité, qui entache la répartition de la richesse entre les fils du pays. Il est vrai qu’il y a une semaine, l’accent est mis sur la répression et la délinquance financière, je pense que ceci correspond à une mesure souhaitable. Mais pour lutter contre la corruption, c’est de créer les conditions pour dissuader le risque de corruption c’est ça l’élément le plus important. Quelque soit la qualité de celui qui fait la corruption, quelque soit la période pendant laquelle elle a été faite, il faudra obligatoirement une justice pour qu’il n’y ait pas d’impunité. Donc, au regard de ces deux facteurs à savoir qu’il n’y ait plus d’impunité que chacun se dit qu’il est comptable d’une situation, qu’il a eu donc à mettre en œuvre dans le cadre de ses fonctions. Et deuxièmement, le risque soit vraiment très limité. Vous avez fait allusion à la corruption des gouvernants, la corruption ne peut venir normalement que de ceux qui ont le pouvoir de décision. Donc, ceci ne doit pas être, de mon point de vue, quelque chose d’étonnant, mais dans l’organisation du travail, elle doit être de telle manière que :
– premièrement, que celui qui décide ne soit pas en même temps juge et partie dans une affaire ;
– Et deuxièmement, que celui qui décide qu’il ne soit pas la seule personne qui a toutes les décisions par rapport à un acte posé.
– Et au finish qu’il y ait des contrôles permanents et périodiques et qu’à chaque fois qu’il a été détecté les cas flagrants de corruption qu’on sévisse immédiatement. L’Assemblée nationale a adopté un projet de loi proposé par le gouvernement qui va dans le sens de la répression. L’élément le plus important pour moi dans cette loi d’abord, c’est la possibilité au citoyen lambda a des dénonciations, la charge de délit de corruption qu’il ne revient pas à l’autorité judiciaire mais à celui qui est suspecté. C’est très important. Les déclarations des biens de tous ceux qui gèrent les finances publiques, il faudra s’assurer qu’effectivement que ces déclarations se fassent régulièrement et qu’elles soient portées à la connaissance du public.
La ou les solutions, c’est de bien gérer les biens publics de l’Etat, que chacun soit patriote et qu’il faut continuer la bonne sensibilisation.
Gaoussou KANTE
Stagiaire
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