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Inclusivité du processus de mise en oeuvre de l’accord: La Comode prête une oreille attentive à la Compis 15
Publié le lundi 14 decembre 2015  |  Le Prétoire
Réunion
© aBamako.com par A.S
Réunion du comité de suivi sur l’accord de paix
Bamako, le 21 juillet 2015 le comité de suivi sur l’accord de paix a tenu sa 3e réunion au CICB.




Tout comme la « Coordination des mouvements prônant l’inclusivité et signataires de l’Accord du 15 mai » (Compis 15), la Coordination malienne des organisations démocratiques (Comode) dit se battre contre la partition du Mali. D’où l’Assemblée générale de ce samedi 12 décembre 2015.
Ils étaient à peine 40 militants des 15 organisations membres de la Comode à prendre part à cette rencontre tenue à la Pyramide du souvenir.

A travers cette rencontre d’écoute, la Comode entendait en effet offrir un espace à la Compis 15 afin qu’elle expose sa vision de la sortie de crise, sa stratégie de recouvrement de l’intégrité du territoire et de l’unité nationale ainsi que la restauration et la sauvegarde de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national, entre autres. En somme, sa stratégie pour empêcher la partition du pays au bénéfice d’agendas étrangers, pour reprendre les propos du Pr Ali Nouhoum Diallo, président de la Comode.

Ainsi, après avoir fait un large tour d’horizon du processus des négociations jusqu’à la signature de l’Accord en mai et juin 2015, le Coordinateur de la Compis 15, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, a affirmé qu’il y a des gens qui ne digèrent toujours pas que le processus ait été inclusif. Ceux-là, à l’en croire, voulaient en faire une affaire à eux, parce qu’ils avaient leur agenda. «C’est ce que nous combattons depuis que l’Accord a été signé. Nous n’accepterons pas que ce processus soit une affaire de quelques hommes», a-t-il mis en garde.

Aux dires de Mohamed Ousmane, non moins Secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), si la Compis 15 se bat aujourd’hui encore pour siéger au sein du Comité de suivi (CSA), ce n’est nullement pour devenir une quatrième partie à l’Accord. Mais plutôt pour prôner l’inclusivité du processus ainsi que la réconciliation nationale. Cette question, à l’en croire, devrait être définitivement tranchée lors de la prochaine réunion du CSA, prévue le 16 décembre 2015. Toujours est-il que l’orateur se dit convaincu d’une chose, c’est que si la question de la participation de la Compis 15 au CSA n’est pas réglée avant la Conférence d’entente nationale prévue par l’Accord, le gouvernement malien risque fort malheureusement de se retrouver en position de faiblesse pour défendre l’unité nationale de notre pays.

Selon lui, si le caractère inclusif du processus est respecté et que les «républicains» sont renforcés, le drapeau national flottera sur toute l’étendue du territoire. Mais si au contraire dit-il, l’inclusivité est foulée aux pieds, c’est l’autre camp qui se trouvera en position de force et le peuple sera soumis. «Il faut se battre pour l’inclusivité, sinon bonjour la partition du Mali, le djihad et tout le reste», a conseillé le Coordinateur de Compis 15, estimant qu’il y a un réel besoin de confiance entre ceux qui se battent pour l’unité nationale.

De son côté, Mahamane Maïga, membre influent de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CM-FPR3), a regretté le fait de voir que le principe de l’inclusivité est remis en cause à Bamako, alors qu’il avait été respecté tout le long du processus, de Ouagadougou à Alger. D’ailleurs, s’étonne-t-il, comment expliquer que ceux qui étaient, hier, sous le coup des mandats d’arrêt puissent vouloir exclure les mouvements de la Compis 15, eux qui ont pourtant sauvé le Mali un certain 15 mai 2015.
Par ailleurs, M. Maïga a estimé que le Mali, pour se sortir de l’ornière, a besoin, à l’avenir, des hommes formés au métier des armes pour défendre son territoire. Avant cela, il nous faut, dit-il, pacifier le pays.

Bakary SOGODOGO
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