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IBK au camp Amadou Cheickou Tall: «Seul le mérite doit être un critère pour intégrer l’armée»
Publié le lundi 14 decembre 2015  |  Le 22 Septembre
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© aBamako.com par Androuicha
Visite du président IBK en 4e région: Inauguration du château d`eau de la ville de Macina.
Macina dans le cercle de Macina dans la région de Ségou, le 08 décembre 2015. Dans les activités marquant sa visite effectuée en 4è région, le président Ibrahim Boubacar KEITA a procédé à l`inauguration de l`ouvrage de fourniture d`eau potable de la ville de Macina.




Dans l’après-midi de vendredi dernier, le Président de la République a pris un repas de corps avec l’armée malienne, au camp Amadou Cheickou Tall de Ségou. Au cours de cette rencontre, une vingtaine de nos soldats ont reçu des médailles de la Croix de la valeur militaire, du Mérite militaire et des Blessés de guerre. Après ces distinctions, le Chef suprême des armées s’est adressé à ses troupes, pour les galvaniser et les réarmer moralement. Nous vous proposons l’intégralité de son intervention.

«Veuillez avoir l’assurance de ma considération. Voilà une cérémonie qui réjouit le cœur. Les bâtiments du camp en ruine, cela sera du passé dans un bref délai, Incha Allah. Camp Amadou Cheickou, où je venais élève passer mes vacances, merveilleuses, en compagnie d’un de mes amis d’enfance, fils d’officier que certains ont connu, le chef du bureau militaire du Président, Modibo Kéita.

Qui se souvient encore de lui? Il avait un fils et il venait passer ses vacances avec moi, ici à Ségou. Il est vrai que son père l’avait fait boire au biberon de la vocation militaire. L’armée malienne revient de loin. Elle revient de très loin. La totale faillite de l’Etat l’avait rendue méconnaissable. Aujourd’hui, quand on voit les soldats, quand on les voit en uniforme, ils donnent de nouveau envie. C’est agréable à voir et rassure nos citoyens. Et ce n’est pas fini.



Nous ne baisserons pas les bras tant que vous, armée du Mali, ne serez pas dans les conditions les meilleures, dignes de la mission qui est attendue de vous, dure, ardente, rigoureuse, difficile à souhait, mais souvent sans les moyens. Ces moyens, méthodiquement, laborieusement, sans jamais nous fatiguer, nous les réunirons au fur et à mesure. La zone de défense N°2 a payé le prix fort pour la défense de la patrie, dans une zone agitée, difficile. Vous avez perdu ici des hommes. Je m’incline pieusement devant leur mémoire et je dis que leurs pupilles seront à la charge du Mali. Incha Allah.

J’adresse également mes vœux les plus sincères. Tout sera mis en œuvre pour leur donner les soins auxquels ils ont droit. Les interventions multiples auxquelles la zone de défense N°2 A été soumise interpellent. Monsieur le ministre, vous savez le souci qui est le mien. C’est pourquoi, Loi d’orientation et de programmation militaire ou pas, un hélicoptère à Ségou n’est pas un luxe. Il permettrait une projection rapide des hommes sur le terrain. C’est le Commandant des forces armées maliennes qui parle.

Je veux un hélicoptère à Ségou. Je veux des hélicoptères de transport de troupes, de projection rapide, efficace sur le terrain, pour l’évacuation des blessés en cas de besoin. Ce n’est pas un luxe, c’est aujourd’hui une exigence. Et le reste, qui est en commande, suivra, selon les délais de fabrication et de mise à disposition. C’est vous dire ma totale dédicace à faire en sorte que notre armée redevienne non seulement ce qu’elle fut mais meilleure encore que quand elle était portée par des hommes comme le Général Abdoulaye Soumaré et le Colonel Sékou Traoré.

Une armée dont nous étions si fiers quand on la voyait parader. Il faut que l’on cultive l’amour de l’armée malienne au cœur des jeunes enfants maliens. Cela peut se faire à travers la reconnaissance de vos exploits. Car, vous en réalisez tous les jours. Les jeunes viennent de recevoir les Croix de la valeur militaire. D’autres ont reçu également des Médailles de Bravoure et de Mérite. Tous sont de jeunes Maliens prêts au sacrifice pour la nation malienne, pour la patrie. Cela doit faire école, pour être su et magnifié.

Ainsi, nous pouvons drainer vers l’armée ces jeunes forces, ces jeunes vies qui ne demanderaient alors qu’à servir leur patrie, avec ardeur, avec foi et engagement constant. C’est pourquoi, Monsieur le ministre, les recrutements doivent survenir. Ils tardent, ils tardent. Nous avons besoin d’effectifs dans tous les domaines. Je viens de Bla, carrefour stratégique. Quand j’ai su l’effectif qui est là bas, c’est ridicule! C’est ridicule! Ridicule.

Donc, Messieurs, je vous interpelle. Faisons en sorte que chacun, au niveau où il est appelé à servir cette nation, donne le meilleur de lui-même, toute sa capacité, dans tous les domaines, et sache chaque jour faire le point. Que nul ne nous fasse de rapports tronqués. Que je sache à chaque instant où j’en suis. De quels outils je dispose, de quels hommes je dispose dans telle ou telle zone, pour des besoins de salut des populations.

Cela doit être constant, et je serai rigoureux. Là-dessus, je serai très regardant. Donc, il faut que nous fassions des recrutements de qualité. Pas comme autrefois. Je suis le neveu du Président. Point. Terminez ça. Je suis lié à telle ou telle personnalité, terminez ça. J’ai des compétences, des capacités, je suis Malien, je veux servir le pays et je réponds aux critères que vous, armées, avez défini. Seul cela compte et doit compter.

Les écoles militaires, pareil. Je suis fils d’officier supérieur, je suis fils de ministre, je suis fils de tel ou tel dignitaire du pays. Non. Je suis en capacité intellectuelle, physique, morale de servir le Mali, Oui. Je peux aller au Prytanée militaire, je peux aller à l’EMIA. Le mérite, le mérite et lui seul, doit être désormais le critère fondamental, essentiel et définitif des choix. A l’homme idoine, la place idoine. Seulement là, le pays sera sauvé.

Nous avons coutume de dire, comme devise d’innovation panafricaine de jeunesse et d’étudiant, si tous les fils du royaume venaient par leurs mains rassemblées boucher le trou de la jarre percée, le royaume sera sauvé. Chacun doit venir boucher sa part de trou, pour que la nation soit étanche, pour que ceux qui cherchent à la tuer ne réussissent point leur sale besogne.

Hommes de la 2ème région militaire, salut à vous pour votre bravoure, votre dévouement sans faille. Votre chef est un chef, pas un orateur à la petite semaine, pas un verbieux. Colonel, je vous salue. Je sais que ce je dis là, chaque militaire ici présent peut en témoigner. C’est ça le Mali, c’est de ça dont nous avons besoin.

J’avais dit également que j’aurai un soin particulier pour la vie des hommes, le sort des hommes. Monsieur le ministre nous avons fait un effort sur la grille indiciaire, mais on va faire plus encore, Inchalla. L’armée et ses chefs méritent plus que ce qu’’on leur donne aujourd’hui, comme muette.

Faisons un effort dans tous les domaines. Là c’est utile, là ça servira le pays, là ça doit aller et là ça ira. Je le dis pas pour faire plaisir, je le dis parce que c’est mon intérêt, c’est l’intérêt de mon pays, c’est l’intérêt de ma mission, la mission laquelle j’ai été commis, serment que j’ai prêté devant vous, le peuple malien et devant Dieu. Donc c’est une ardente obligation pour moi, morale et éthique. Et ainsi il sera, Inchalla.

Nous avons le devoir de faire en sorte que nos soldats aient plus de logements décents. Mes visites dans certaines casernes sont difficiles. Quand on voit ce que la puissance coloniale a laissé, qui n’a guère prospéré depuis, auquel on a ajouté tant bien que mal (ka tugu ka bari, ka tugu ka bari), comme on le dit dans un mélimélo dangereux même pour les vies des enfants. Des bancos qui sont fait n’importe comment, des points d’eaux qui drainent de la gadoue, dans lesquels les files peuvent tomber et engendrer le pire. C’est cela les casernes maliennes aujourd’hui. Sont-elles dignes des hommes qui donnent leur vie pour la République du Mali. Non, non, non. Là également, nous avons projet. Mais nous disons, nous disons, la mise en œuvre ne vient pas souvent rapidement et hélas, il faut cela change. Je ne prendrais aucun plaisir à aller et à venir pour constater ce que je sais qui existait, que je retrouve, n’ayant pas changé, n’ayant pas bougé d’un iota, Non. Si je bouge, j’aimerais voir qu’l y a un plus, un grand plus, et pour l’homme et pour l’outil.

Les conditions de vie de l’homme jouent forcement sur son moral, sa psychologie. Le fait simplement d’avoir perçu aujourd’hui, chacun d’entre vous militaires, trois uniformes a fait un effet. Je vous sens fiers désormais, je vous sens fiers de porter ces uniformes, parce que vous aimez le Mali. Je suis de ceux qui avaient dit, en un temps pas très lointain, quand il y avait le débat, faut-il le rappeler, à des forces extérieures, Non, si cela veut dire que l’armée malienne est incapable, si l’on veut se baser sur ce qui s’est passé par la faute des politiques, non.

Elle est compétente, qu’on lui donne les moyens. C’est pourquoi, venant aux affaires, j’ai commencé par faire ce que j’avais dit. Que je continuerai, contre vents et marées, que je continuerai, Inchalla. Car tel est l’intérêt de ce grand et beau pays. Vous aurez, militaires du Mali, les moyens de vos missions, les conditions d’existence, de dignité, laquelle seule est conforme au sacrifice auquel vous consentez quotidiennement. Dès lors, quel sacrifice la nation malienne ne pourrait faire à votre endroit?

Voilà, hommes de la 2ème région de la défense, militaires du Mali, les deux mots que je voulais vous dire ici, aujourd’hui, en vous renouvelant toute ma confiance, toute ma fierté. J’ai passé un séjour merveilleux en 4ème région. On m’avait prédit le pire, j’ai dormi comme un loir. Certains ont dit le vieux a tenu le coup, il a rajeuni. Oui, parce que je vous savais à l’appel, dans l’ombre. Merci».

Propos recueillis par notre Envoyé spécial





Tournée du Président de la République dans la région de Ségou :

IBK offre une centrale hybride aux populations

Bientôt un centre à San pour promouvoir la femme et permettre aux enfants de s’épanouir

Le Bwatun était à l’honneur au 4ème jour de la tournée du Président de la République dans la région de Ségou. De San à Mandiakuy, en passant par Tominian, le Président IBK a visité le pays des Bwas, avec entre ses mains des infrastructures pour le développement de ses localités.

A Tominian, IBK a procédé à l’inauguration d’une centrale hybride, solaire et diesel photovoltaïque. A San, la capitale du Bwatun, il a posé la première pierre du Centre d’autopromotion de la femme et de l’épanouissement de l’enfant (CAFE) et a procédé à l’inauguration de l’extension de la centrale électrique.

On comprend dès lors la mobilisation que ces populations ont réalisée pour accueillir le Président de la République et sa délégation. En effet, partout où le Président est passé, le peuple bwa est sorti en masse, pour lui réserver un accueil triomphal. A Tominian, depuis l’entrée de la ville, la mobilisation était maousse. Les populations n’avaient pas lésiné sur les moyens.

Tout le folklore du terroir bwa a été mis à contribution pour accueillir l’hôte de marque. Des balafonistes en passant par les batteurs de tam-tams, et les instrumentistes traditionnels, tout a été fait pour donner un éclat particulier à la visite présidentielle. Les autorités communales, les sous-préfets du cercle de Tominian, les députés, tout le monde était là pour conduire la délégation présidentielle sur le site de la nouvelle centrale hybride, situé juste à l’entrée de la ville.

La réalisation de cette centrale s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique énergétique nationale de notre pays, qui ambitionne de réduire la part du diesel dans la production électrique du Mali et de mettre l’accent sur les énergies renouvelables. La centrale hybride photovoltaïque de Tominian est le fruit un partenariat public – privé.

Elle est née de la collaboration entre l’entreprise ZED SA et deux banques maliennes, à savoir la Bank Of Africa Mali et la BCI, pour un montant de 2 ,115 milliards de FCFA. Elle est munie de deux groupes électrogènes de 650 KVA au total, d’un champ solaire photovoltaïque d’une capacité de 265 KWc, d’un système de batteries de stockage d’énergie, d’un jeu d’onduleurs et d’un système de protection.

Dans son intervention, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Frankaly Kéita, a indiqué que cette centrale était le témoignage des ambitions du Président de la République et de son Gouvernement d’impulser le développement économique et social du pays de façon harmonieuse. «Aujourd’hui, avec la volonté de Dieu, vous exaucez une partie de nos vœux en inaugurant dans quelques instants, la nouvelle configuration du nouveau système de production électrique de la ville de Tominian qui va changer le cadre de vie, la santé, la sécurité, l’économie locale», a-t-il déclaré.

En inaugurant cette infrastructure, le Président IBK a indiqué que l’énergie était essentielle à la vie. «Sans énergie, tout projet de développement est voué à l’échec. Cette inauguration est un bonheur», a-t-il précisé, avant de remercier tous ceux qui ont contribué à sa réalisation et de saluer l’engagement des banques dans ce projet, qui s’est concrétisé grâce au partenariat public – privé.

Après avoir inauguré cette centrale hybride, le Président IBK a visité le Centre de formation professionnelle de Tominian, qui forme les élèves dans les métiers porteurs. Il s’agit notamment de la mécanique, de la menuiserie bois et métallique, de la couture et de la maçonnerie, entre autres.

Après cette visite, le Président de la République s’est rendu à Mandiakuy, où il était très attendu par les populations. En effet, la visite du Président IBK dans cette localité avait tout son sens, car, ces populations avaient tendance à se sentir frustrées à cause des jihadistes qui avaient menacé un moment de s’attaquer à leur localité.

Le Président s’y est donc rendu pour rassurer les habitants et les mettre en confiance. La visite qu’il a effectuée à l’église de Mandiakuy est le témoignage éloquent de cet engagement présidentiel.

IBK réitère son attachement à la promotion de la femme

De retour de Mandiakuy, dans l’après-midi, IBK a été triomphalement accueilli par les populations de San, où il a procédé à la pose de la première pierre du Centre d’autopromotion de la femme et de l’épanouissement de l’enfant, situé à l’entrée de la ville en quittant Bamako.

Comme par hasard, la pose de cette première pierre coïncidait avec la date anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Une occasion en or pour le Président IBK de magnifier les femmes et de leur rendre hommage. Selon lui, l’intérêt qu’il leur porte est naturel.

«Quand on parle de la promotion de la femme, c’est comme si on leur faisait un cadeau. Non!», a-t-il martelé. Il a rappelé son refus d’accepter le bureau de l’Assemblée nationale au moment où il était au Perchoir au motif qu’il n’y avait pas de femmes sur cette liste. IBK s’est réjoui de l’adoption de la loi sur la promotion du genre dans les postes nominatifs et électifs.

Selon lui, son adoption de cette loi est un dû. «Ce n’est pas un cadeau. Cela va de soi», a-t-il déclaré. Il a affirmé que la création de ces centres va contribuer à réduire la pénibilité du travail des femmes et que la femme doit avoir la place pour se cultiver afin de participer au développement socioéconomique de son pays.

De son côté, la ministre en charge de la Promotion de la Femme, Mme Sangaré Oumou Bah, a indiqué que cette promotion fait partie de celle des droits humains et que l’adoption de la loi sur la promotion du genre participe de cela.

Elle a également expliqué que la construction de Centre s’inscrivait dans le cadre de l’autonomisation de la femme et de la promotion du développement local.

Youssouf Diallo, Envoyé spécial
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