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Cabinet du chef de file de l’opposition: Soumaïla Cissé attend toujours…
Publié le mardi 15 decembre 2015  |  L’aube
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’URD
Bamako, le 19 novembre 2014. L`URD a organisé une conférence de presse sur les principales questions d’intérêt national au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie était présidée par son parrain M. Soumaila CISSE.




Le gouvernement de Modibo Kéïta défie-t-il Ibrahim Boubacar Kéïta en refusant ouvertement d’exécuter une promesse de campagne du président, pourtant honorée par l’Assemblée nationale ? Il s’agit de la loi portant Statut de l’opposition, adoptée par l’Assemblée nationale et promulguée par le président de la République. Celui-ci a aussi signé le décret nommant, comme chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, désigné par son parti l’Urd. Mais, depuis plus de 6 mois maintenant (10 juin 2015-14 décembre 2015), le décret fixant la composition du cabinet du chef de file de l’opposition et les avantages liés à la fonction est attendu. Le gouvernement a opté purement et simplement de ne pas adopter ce texte. De quoi le Premier ministre a-t-il peur ? Modibo Kéïta a-t-il décidé de tutoyer IBK ? Les deux sont-ils de mèche ? Pourquoi Soumaïla Cissé fait-il si peur au régime? Autant d’interrogations qui taraudent aujourd’hui l’esprit des Maliens. A juste raison !
Rappel utile : lors de la campagne présidentielle de 2013, chacun des candidats Ibrahim Boubacar Kéita et Soumaïla Cissé s’est engagé, une fois élu, à doter l’opposition malienne d’un véritable statut lui permettant d’assurer pleinement et dignement son rôle. Au 2è tour, IBK est élu face à son challenger Cissé, avec plus de 77%.
Pour une fois, le président élu tient sa promesse de campagne. Parce que six mois seulement après son investiture, il engage le processus qui mène à l’adoption de cette loi. En moins de dix mois, on est passé de la phase de consultation à l’adoption de la loi, jusqu’à la prise du décret de nomination.
En effet, après l’installation du bureau de l’Assemblée en janvier 2014, une délégation des partis de l’opposition parlementaire (Urd, Parena, Prvm-Fasoko) est reçue, en mars 2014, par le Premier ministre de l’époque, Oumar Tatam Ly. Celui-ci suggère à ses interlocuteurs de lui faire parvenir des propositions d’amélioration de la loi n° 00-047 du 13 juillet 2000 portant Statut de l’opposition qui abrogeait et remplaçait la loi n° 95-073 du 15 septembre 1995.
Ce souci du Premier ministre est motivé par le fait que l’application de la loi n° 00-047 a révélé assez d’insuffisances qu’il fallait corriger.
Quelques jours plus tard, Tatam Ly reçoit les propositions de l’opposition, mais il démissionne du gouvernement peu de temps après.
Nommé le 04 avril, le nouveau Premier ministre, Moussa Mara reçoit sur son bureau, le même mois, les mêmes propositions venant de l’opposition.
Le 13 août 2014, le conseil des ministres adopte le projet de loi sur le Statut de l’opposition. Celui-ci est adopté par l’Assemblée nationale le 19 février 2015.
La loi a été votée par 140 voix pour et 6 voix contre, et, par la suite, promulguée par le président de la République le 4 mars 2015 sous le n° 2015-007.
Le 28 mars 2015, le président de l’Urd, l’honorable Soumaïla Cissé (élu à Niafunké dès le 1er tour) est désigné chef de file de l’opposition par son parti ayant le plus grand nombre d’élus (17) à l’Assemblée nationale parmi les partis de l’opposition.
Le 10 juin 2015, le président de la République le nomme officiellement comme tel, honorant du coup pleinement son engagement.

Un fameux décret…
Ce décret de nomination du président est le premier des deux décrets édictés dans la loi sur le Statut de l’opposition pour la prise de fonction effective du chef de file.
Le deuxième décret est celui fixant la composition du cabinet de l’opposition et ses avantages, ainsi que ceux des membres de son cabinet. C’est un décret pris en conseil des ministres, donc par le gouvernement. Et, c’est ce fameux décret qui est attendu depuis le 17 juin 2015 au fil des conseils de ministres.
A plusieurs reprises, l’opposition a attiré l’attention du Premier ministre et du président de la République sur la question.
Pourquoi, le gouvernement tarde-t-il à prendre des textes d’application d’une loi dûment votée par l’Assemblée nationale et promulguée par le président de la République ? Est-ce une défiance à la volonté politique du chef de l’Etat ? Parce que, faut-il le rappeler, la loi sur le Statut de l’opposition assortie de la nomination d’un chef de file de l’opposition, n’est pas une demande de l’opposition, mais une promesse de campagne électorale du président IBK. A quoi bon traverser un fleuve et rester à une encablure de la berge ? peut-on s’interroger pour imager le processus de l’adoption de cette loi portant Statut de l’opposition.
Le régime craint-il que l’opposition n’ait une plus grande force de nuisance avec les moyens qui seront mis à la disposition du chef de file ? Voudrait-il que l’opposition s’agenouille pour « quémander » ce décret ou envoyer des émissaires comme les religieux pour intervenir ? Elle ne le fera certainement pas, même si ce décret ne sera jamais pris.
En attendant, rappelons que le chef de l’opposition politique a de nombreux avantages. En effet, le chef de l’opposition politique est assimilé au Premier vice-président de l’Assemblée nationale. Il a un cabinet dont la composition, les modalités d’organisation, de fonctionnement et les avantages sont ceux du cabinet du Premier vice-président de l’Assemblée nationale. Les crédits nécessaires à la prise en charge du chef de l’opposition politique et de son cabinet sont inscrits au budget d’Etat.
Le Président de la République ou le Premier ministre peut consulter le chef de l’opposition sur des questions d’intérêt national ou de politique étrangère.
A sa demande, le chef de l’Opposition politique peut être reçu en audience par le président de la République ou le Premier ministre sur des questions d’intérêt national. Des missions peuvent lui être confiées.

Sékou Tamboura
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