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Assemblée nationale : Le ministre Bathily face à des députés spéculateurs
Publié le mardi 15 decembre 2015  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par Androuicha
Point de presse du ministre des affaires foncières et des domaines de l`Etat
Bamako, le 27 juillet 2015 au cabinet du ministère des affaires foncières et des domaines de l`Etat. Le ministre Mohamed Ali Bathily a tenu un point de presse au sujet de la démolition des constructions illicites deSouleymanbougou en commune I du district de Bamako.




Aujourd’hui, le ministre des Domaines et des Affaires foncières sera à l’Assemblée nationale pour répondre aux députés sur la démolition des maisons à Souleymanebougou et l’annulation de nombreux titres fonciers. Cette interpellation perd de sa crédibilité puisque de nombreux députés sont impliqués dans les scandales fonciers. Nous vous proposons une correspondance particulière.

Les députés spéculateurs parmi les spéculateurs qui se croient à l’abri de toutes poursuites judiciaires, protégé par l’immunité parlementaire auraient vendu à tour de bras des terres normalement incessible appartenant à l’Etat à N’Tabacoro.

Ces députés là et d’autres s’entendent dans une couraille de dénigrement systématique de toutes actions visant à restituer les terres spoliées à leurs propriétaires les vrais et les seuls victimes du dysfonctionnement de l’administration foncière. Ils font le tour des institutions distillant auprès de celles-ci une version tronquée des faits destinés à masquer leurs mains mises frauduleuses sur les biens fonciers de l’Etat et des paysans.

Au-delà de la personne du Ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières et de ses collaborateurs il ya là un vrai problème de société, en effet le monde agricole a perdu au-delà de la sérénité l’assurance qu’il peut bénéficier de la protection de l’Etat bien au contraire, il est interpellé par les services de police judiciaire et de justice chaque fois qu’il veut avoir accès à ces terres. La détermination de leurs adversaires ,les spéculateurs n’a de limite que leur volonté de piller les banques avec les documents fonciers que le laxisme des services publics leur a permis de confectionner. Il suffit de se rappeler ce qui est déjà arrivé à la BDM SA au Mali.

N’allons nous pas vers une banqueroute aussi généralisée du système bancaire que celle qu’a connu la BDM ?

Dès l’origine la fraude est là claire et nette, les terrains sont pris en tant que concessions rurales par des sociétés dites immobilières .ces sociétés ne souscrivent à aucun cahier de charge mis en rapport aux sociétés immobilières.

Elles morcellent à tous vents ces concessions rurales justes en faisant une pirouette administrative appelée familièrement changement de vocation et installent des citoyens en dehors de tout schéma d’urbanisation sur la base d’un simple plan approuvé par l’urbanisme. Cette procédure qu’on ne retrouve nulle part dans nos codes pourtant c’est elle qui a pignon sur rue. Tous les organes de contrôle sont anesthésiés aucun ne relèvent aucune irrégularité. C’est à peine si ce n’est pas une anomalie que d’en parler.

Il ne faut point en douter, l’injustice sociale poussée jusqu’à ce niveau est un risque probable et sérieux qui frappe la paix sociale et par conséquent devient un point de rupture de l’ordre public. Il est aussi un fait qu’on ne peut s’empêcher de souligner que c’est la connivence coupable des services en charge des questions foncières qui se traduit par la coalition des fonctionnaires et des bénéficiaires de leurs forfaitures.

Autrement dit tout le monde est d’accord pour mettre de coté les lois et les procédures pour satisfaire les intérêts personnels. Gardons à l’esprit qu’il est une vérité de tous les temps qu’aucun système ne peut résister à la violation de ces propres lois et continuer d’incarner ce qu’il est.

ST enseignant résidant Noumoublougou
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