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Affaire des bérets Rouges : Les parents et épouses des bérets rouges assassinés demandent justice et des funérailles nationales.
Publié le mardi 15 decembre 2015  |  Le Républicain
Conference
© aBamako.com par as
Conference de presse des berets rouges




L’Association des parents et épouses des militaires bérets rouges assassinés (Apembra) a organisé, le 14 décembre 2015 à la Maison de la presse, une conférence de presse pour demander aux autorités une justice équitable et des funérailles à l’intention de leurs parents assassinés.

Encore des larmes, toujours des larmes. Cette fois-ci, ce sont des photos des 21 bérets rouges disparus tenues dans les mains de leurs proches et parents que s’est déroulée cette conférence. L’émotion était au comble. Les parents et épouses des militaires bérets rouges assassinés ont demandé deux choses: découvrir la vérité concernant les soldats bérets rouges froidement assassinés, après qu’ils aient été faits prisonniers et détenus au camp Soundiata de Kati ; organiser des funérailles nationales. En prenant la parole, le secrétaire général de l’association, Yacouba Dembélé a rappelé les faits de l’événement survenus pendant les journées du 1er et 2 mai 2012. Selon lui, les détenus étaient dans des conditions inhumaines: humiliés, enchainés aux pieds et aux cous, puis menottés aux mains par la junte d’Amadou Aya Sanogo qui les avaient traités comme s’ils avaient été inutiles dans le monde. Il a indiqué que la dignité de ces militaires a été violée puisqu’on les affamés, assoiffés en les faisant subir des tortures en longueur de journée. le secrétaire général de l’association dira qu’après plusieurs mois d’attente, de recherche dans les différentes maisons d’arrêts du pays, d’angoisse, de tristesse, d’entretiens avec les militaires avec la junte d’Amadou Aya Sanogo à Kati, aucun signe de vie n’a été perçu malgré la confirmation du général Yamoussa Camara lors d’un entretien à Kati avec une liste qu’il avait signé en jurant que ces militaires ont été envoyés au front et qu’ils sont sains et saufs. Selon lui, les parents des victimes ont déposé une plainte auprès du procureur de la république du tribunal de la commune III du district de Bamako le 06 mars 2013. « Au cours de l’évolution des enquêtes, des arrestations ont été faits et le charnier de Diago près du camp Soundiata Keita contenant les restes des ossements et les crânes de nos proches fut découverts le 04 décembre 2013 », a dit Mr Dembélé. Il ajoutera que des tests d’ADN effectués sur les parents des victimes ont confirmé que les crânes exhumés à Diago, sont ceux des vingt un (21) soldats bérets rouges recherchés. Il a fait savoir que l’association a déposé plusieurs lettres d’audience auprès des membres du Gouvernement en vue de proposer des dates de funérailles de leurs proches, mais sans résultat. Selon Mr Dembélé, les pères, les mères et les épouses de ces militaires sont en train de mourir de chagrin, sans avoir eu à enterrer leurs proches. «Notre espoir, c’est la justice. Nous croyons et nous comptons beaucoup sur la justice malienne », a-t-il indiqué. Les conférenciers, à savoir la présidente de l’association, Mme Sagara Bintou Maïga, le colonel Major à la retraite, Soungalo Coulibaly, Siaka Keita, Zéneibou Touré, tous parents de victimes, ont interpelé les autorités en réclamant justice et après organisé des funérailles nationales au nom des victimes. Pour les conférenciers, la réconciliation étant un objectif crucial, vital essentiel pour le pays, elle passe par le processus de respect des droits des victimes. « Les victimes ont droit à la justice, à la vérité et à la réparation des préjudices subis », ont-ils indiqué.

Faïnké Fakara
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