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L’imam Mahmoud DICKO se fâche "Le Mali est en voie de recolonisation"
Publié le mardi 15 decembre 2015  |  Le Procès Verbal
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Mahamoud Dicko




Au cours d'un meeting à la grande mosquée de Bamako, le président du Haut Conseil Islamique a pourfendu l'ONU, la France et leurs suppôt maliens qui oeuvrent à la recolonisation de notre pays.
Le Haut Conseil Islamique (HCIM) a organisé, samedi 12 décembre 2015 à la grande mosquée de Bamako, un meeting de d'information et de sensibilisation à l'endroit de ses militants. Les fidèles sont venus remplir la mosquée et ses alentours pour écouter l'imam Mahmoud Dicko, président du HCIM. Ceux qui croyaient qu'il appellerait à la révolte contre le procureur général de Bamako, Daniel Tessougué, auront été déçus: bien que le magistrat ait, dans le cadre de la lutte antiterroriste, proposé de raser les barbes et qu'il s'en soit pris à l'imam Dicko (sans le nommer), ce dernier a refusé de lui répondre. Le leader du HCIM a préféré concentrer ses tirs sur l'ONU et la France.
"Complot pour recoloniser le Mali"
Pour Dicko, notre pays est victime d'un "complot orquestré par l'Occident", en complicité avec certaines personnes appelées "djihadistes" ou "terroristes". La déstabilisation du Mali est également soutenue, à l'en croire, par des responsables maliens qui, après avoir divisé les forces vives de la nation, veulent soumettre le Mali à une "recolonisation". Aux yeux de Dicko, le Mali est occupé par 12 000 casques bleux et 14 00 soldats français. "Personne ne sait quand ces forces quitteront notre pays, s'insurge l'imam.Comment comprendre que ces forces se promènent comme elles le veulent dans tout le Sahel et que nous qui sommes nés là ne puissions pas le faire ? Plus grave, il faut que notre président de la République demande l'autorisation de la MUNISMA ou de la force Barkhane pour se rendre à Gao ou à Tombouctou!".
Selon l'orateur, le "djihadisme", tel qu'on le vit au Mali, est une pure création de les Occidentaux pour recoloniser notre pays à travers leur présence militaire permanente. "Il ne faut pas qu'ils nous prennent pour des idiots ! Les acteurs choisis pour conduire la recolonisation de notre pays sont devenus de nos jours les détracteurs des religieux maliens, martèle l'imam Dicko. Ils savent que si les Maliens restent soudés, ils n'arriveront jamais à leurs fins: ils nous divisent donc pour mieux régner. Ils ont créé, dans la foulée, des médias qui, comme RFI, s'en prennent aux gens qui ne font pas l'affaire de l'Occident. Comme ils savent que les dirigeants africains et maliens ne sont plus écoutés par le peuple, ils ont, depuis quelques mois, créé sur RFI des émissions en Bambara pour s'adresser directement aux populations. Croyez-vous que RFI intègrerait le Bambara dans ses programmes pour le seul amour de cette langue? Non!".
"Le Mali a tort de se soumettre à l'étranger"
Dicko estime que la présence des forces internationales dans notre pays ne nous honore pas car ce sont ces mêmes "forces du mal" qui ont été combattues par nos anciens rois et chefs religieux comme Ahmed Baba, Samory Touré, Mohamed Lamine Dramé, Firhoun ou Babemba. Le président du HCIM poursuit: "Les Maliens doivent comprendre que ces gens ne visent que leurs seuls intérêts et sont décidés à détruire toute personne, chef religieux ou autre, qui se met en travers de leur chemin. Malheureusement, notre pays s'est mis à la disposition de la métropole française dont les quatre volontés sont exécutées!".
Concluant son propos, Dicko appelle les musulmans à éviter les provocations. Selon lui, les bonnes relations entre chrétiens et musulmans sont séculaires au Mali; il ne faut pas laisser à qui que ce soit le loisir de les détériorer.

Abdoulaye Koné
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