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Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux travailleurs du sexe
Publié le mercredi 16 decembre 2015  |  L’Informateur




Demain, le 17 décembre est la journée internationale de protestation contre les violences faites aux travailleurs de sexes. Forme d’échange économico-sexuel ponctuelle, explicite et négociée, la prostitution est majoritairement exercée par lesfemmes auprès des hommes. Son statut légal varie selon les pays et le parapluie rouge est le symbole pour la lutte pour les droits des travailleurs du sexe.

Très souvent entre les mains de la criminalité organisée, les prostituées sont victimes d’une forme d’esclavage et exposées aux maladies sexuellement transmissibles (MST), à la tuberculose, aux hépatites, aux grossesses précoces, aux avortements à répétition, à la toxicomanie car certains usagers de drogues obtiennent leurs doses grâce à la prostitution.

Dans certains pays elle est légale mais le racolage, et le proxénétisme surtout des mineurs, des personnes vulnérables comme les femmes enceintes ou les handicapés sont interdits. Elles sont tenues de se faire enregistrer auprès de l’organisme compétent, de subir des contrôles de santé réguliers, etc. Le travail du sexe se manifeste sous différentes formes. L’abattage qui consiste à se prostituer un grand nombre de fois par jour avec des prix très bas, une call girl qui se prostitue sur un appel téléphonique et reçoit le client chez lui ou chez elle-même, la prostitution occasionnelle chez un sans-papiers, une mère de famille, une étudiante, un exclu du domicile familial, une veuve ou une bonne à tout faire se retrouvant en situation de prostitution, le racolage qui consiste à aborder les clients dans la rue en prétendant faire de l’auto-stop ou assise (chaise personnelle, escaliers d’entrée d’immeuble, etc.), la prostitution de vitrine où la prostituée est « exposée » en tenue légère…Certains calls girls dites « de luxe » peuvent, moyennant finance prendre l’avion et rejoindre le client. Ils peuvent être indépendants ou exercer par le biais d’une agence.



Mis dans une situation où ils sont moins encouragés à porter plainte, les travailleurs du sexe se plaignent de stigmatisation et de discrimination qui sont des obstacles pour chercher une protection légale contre le harcèlement sexuel, agressions physiques, convoitises de leurs revenus, viols, assassinats, enlèvements…Acculés à l’isolement et à la clandestinité, ils ne négocient plus les rapports protégés.

Au Mali le phénomène est visible surtout dans les grandes agglomérations. On les rencontre dans les hôtels, bars, restaurants, maisons de passe, sur les grandes avenues tard dans la nuit. Dans un pays musulman comme le nôtre, une telle réglementation n’est pas pour demain. C’est un phénomène qui est contraire à nos valeurs et qui donne une mauvaise image de notre société et par-dessus tout, la prostitution favorise la déperdition.

Mr Séran SACKO
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