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IBK aux militaires dans le Camp de Ségou: « vous aurez les moyens de vos missions »
Publié le mercredi 16 decembre 2015  |  Info Matin
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© aBamako.com par Androuicha
Visite du président IBK en 4e région: Inauguration du château d`eau de la ville de Macina.
Macina dans le cercle de Macina dans la région de Ségou, le 08 décembre 2015. Dans les activités marquant sa visite effectuée en 4è région, le président Ibrahim Boubacar KEITA a procédé à l`inauguration de l`ouvrage de fourniture d`eau potable de la ville de Macina.




En bouclant son périple, dans la région de Ségou, le Président de la République, chef suprême des armées, IBK, a rendu visite aux hommes du camp Amadou Cheickou TALL de Ségou. Dans son adresse, le chef suprême des armées a promis de changer les conditions de vie et de travail des hommes en uniforme. Selon IBK, désormais, seule comptera la compétence intrinsèque dans les recrutements. Il a exprimé toute sa fierté et sa confiance à l’armée malienne. Voici l’intégralité de la déclaration du Président de la République.

Monsieur le ministre de la Défense et des anciens Combattants,
Madame et messieurs les membres du gouvernement ;
Monsieur le chef d’État-major particulier ;
Monsieur le chef d’État-major général adjoint ;
Monsieur le commandant de la défense de la zone N° 2 ;
Officiers supérieurs de la 2e zone de défense du Mali ;
Soldats, hommes de rangs ;
Chers amis ;
Mesdames et messieurs, en vos diverses qualités ;
Veuillez avoir l’assurance de ma considération.
Voilà une cérémonie qui réjouit le cœur. Les bâtiments du camp en ruine, cela sera du passé dans un bref délai, Incha Allah. Camp Amadou Cheickou où je venais, élève, passer mes vacances merveilleuses en compagnie d’un de mes amis d’enfance, fils d’officier que certains ont connu, le chef du bureau militaire du Président, Modibo Kéita. Qui se souvient encore de lui ? Il avait un fils et il venait passer ses vacances avec moi ici à Ségou. Il est vrai que son père l’avait fait boire au biberon de la vocation militaire. L’armée malienne revient de loin. Elle revient de très loin. La totale faillite de l’État l’avait rendue méconnaissable. Aujourd’hui, quand on voit les soldats, quand on les voit en uniforme, ils donnent de nouveau envie. Il est agréable à voir et rassure nos citoyens. Et ce n’est pas fini, nous ne baisserons pas les bras tant que vous armée du Mali ne seriez pas dans les conditions les meilleures, dignes de la mission qui est attendue de vous, dure, ardente, rigoureuse, difficile à souhait, mais souvent sans les moyens. Ces moyens, méthodiquement, laborieusement, sans jamais nous fatiguer, nous les réunirons au fur et à mesure. La zone de défense N° 2 a payé le prix cher pour la défense de la patrie, dans une zone agitée, difficile. Vous avez perdu ici des hommes. Je m’incline pieusement devant leur mémoire et je dis que leurs pupilles seront à la charge du Mali. Incha Allah. J’adresse également mes vœux les plus sincères et que tout sera mis en œuvre pour les donner les soins auxquels ils ont droit. Les interventions multiples auxquelles la zone de défense N° 2 a été commise interpellent. Monsieur le ministre, vous savez le souci qui est le mien. C’est pourquoi la Loi d’orientation et de programmation militaire ou pas, un hélicoptère à Ségou n’est pas un lux. Qui permettrait une projection rapide des hommes sur le terrain. C’est le commandant des forces armées maliennes qui parlent. Je veux un hélico à Ségou. Je veux des hélicoptères de transport de troupes, de projection rapide, efficace sur le terrain, l’évacuation des blessés en cas de besoin. Ce n’est pas un lux, c’est aujourd’hui une exigence. Et les restes qui sont en commande suivront, selon les délais de fabrication et de mise à disposition. C’est vous dire ma totale dédicace à faire en sorte que notre armée redevienne non seulement ce qu’elle fut, mais meilleure encore. Quand elle était portée par des hommes comme le Général Abdoulaye Soumaré, le Colonel Sékou Traoré. Telle armée dont nous étions si fiers quand on la voyait parader. Il faut que l’on cultive l’amour de l’armée malienne au cœur des jeunes enfants maliens. Cela peut se faire, à travers la connaissance de vos exploits. Car vous en connaissez tous les jours. Les jeunes viennent de recevoir les croix de la valeur militaire. D’autres ont reçu également des médailles de mérite, bravoure, de campagne. Tous de jeunes, très jeunes Maliens prêts au sacrifice pour la nation malienne, pour la patrie malienne. Cela doit faire école, doit être su, magnifié et diffusé. Nous perdons tellement de temps à occuper nos antennes avec des choses qui n’ont pas leur sens aujourd’hui. En même temps l’antenne pourra servir au mieux à éduquer, à former, à faire du Malien un citoyen digne et fier, debout à l’instar de l’armée. Ainsi, nous pouvons drainer vers l’armée ces jeunes forces, ces jeunes vies qui ne demanderaient alors qu’à servir leur patrie avec ardeur, avec foi et engagement constant. C’est pourquoi monsieur le ministre, les recrutements doivent survenir ; ils tardent, ils tardent. Nous avons besoin d’effectifs dans tous les domaines. Je viens de Bla, carrefour stratégique, quand j’ai su l’effectif qui est là-bas, c’est ridicule ! C’est ridicule ! ridicule. Donc messieurs, je vous interpelle. Faisons en sorte que chacun au niveau où il est soit appelé à servir cette nation donne le meilleur de lui-même, toute sa capacité dans tous les domaines et sache chaque jour faire le point ou que nul ne nous fasse de rapports tronqués. Que je sache à chaque instant où j’en suis. De quels outils de défense, je dispose ? Quels hommes, je dispose dans telle ou telle zone pour des besoins pour le salut des populations ? Cela doit être constant, rigoureux, et là-dessus, je serais très regardant. Donc, il faut que nous fassions des recrutements de qualité. Pas comme autre fois. Je suis le neveu du Président, point ! Terminer ça. Je suis lié à telle ou telle personnalité, terminez ça. J’ai des compétences, des capacités, je suis Malien, je veux servir le pays et je réponds aux critères que vous armées aviez définie. Seul cela compte et doit compter. Les écoles militaires pareilles. Je suis fils d’officier supérieur, je suis fils de ministre, je suis fils de tel ou tel dignitaire du pays, NON ! Je suis en capacités intellectuelle, physique, orale de servir le Mali, OUI ! Je peux aller au prytanée militaire, je peux aller à l’EMIA. Le mérite, le mérite, et lui seul doit être désormais le critère fondamental, essentiel et définitif des choix. À l’homme idoine, la place idoine ! Seulement là, le pays sera sauvé. Nous avons coutume de dire, comme devise d’innovation panafricaine de jeunesse et d’étudiant, si tous les fils du royaume venaient par leurs mains rassemblées boucher le trou de la jarre percée, le royaume sera sauvé. Ce n’est pas nous d’ailleurs qui avons inventé ça. C’est le roi Guesso du Bénin. Chacun doit venir boucher sa part de trou pour que la nation soit étanche, pour que ceux qui cherchent à la nuire ne réussissent point leur sale besogne. Hommes de la 2e région militaire, salut à vous pour votre bravoure, votre dévouement sans faille. Votre chef est un chef, pas un orateur à la petite semelle, pas un verbeux. Lesquels hommes sur le terrain, colonel je vous saluts. Je sais que ce je dis là, chaque militaire ici présent peut en témoigner. C’est ça le Mali, c’est de ça que nous avons besoin. J’avais dit également j’aurai un soin particulier pour la vie des hommes, le sort des hommes. Monsieur le ministre, nous avons fait un effort sur la grille indiciaire, mais on va faire plus encore, Inchalla. L’armée et ses chefs méritent plus qu’on leur donne aujourd’hui, comme muette. Faisons un effort dans tous les domaines. Là c’est utile, là ça servira le pays, là ça doit aller et là ça ira. Je le dis, pas pour faire plaisir, je le dis parce que c’est mon intérêt, c’est l’intérêt de mon pays, c’est l’intérêt de ma mission, la mission laquelle j’ai été commis, serment que j’ai prêté devant vous le peuple malien et devant Dieu. Donc c’est une ardente obligation pour moi, morale et éthique. Et ainsi, il sera Inchalla. Nous avons le devoir de faire en sorte que nos soldats aient de logements décents. Mes visites ou seulement dans certaines carnes sont difficiles. Quant on voit ce que la puissance coloniale avait laissé, qui n’a gère proférer depuis, auquel on a ajouté tant mieux que mal (k’a tugu k’a bari, k’a tugou k’a bari) comme on le dit dans un mélimélo dangereux même pour les vies des enfants. Des bancos qui sont faits n’importe comment, des points d’eau qui drainent des gadoues dans lesquelles les files peuvent tomber et engendrer le pire. Ça sera les casernes maliennes aujourd’hui. Sont-elles dignes des hommes qui donnent leur vie pour la République du Mali ? NON, NON, NON ! Là également, nous avons un projet. Mais nous disons que la mise en œuvre ne vient pas souvent rapidement et hélas ! Il faut que cela change ! Je ne prendrais aucun plaisir à aller et à vernir pour constater ce que je sais, qui existait, que je retrouve, n’ayant pas changé, n’ayant pas bougé d’un iota, NON. Si je bouge, j’aimerais voir qu’il y a un plus, un grand plus et pour l’homme et pour l’outil. Des conditions de vie de l’homme jouent forcément sur sa morale, sa psychologie ; le fait simplement d’avoir perçu aujourd’hui chacun d’entre vous militaires trois uniformes a fait un effet. Je vous sens fier désormais, je vous sens fier de porter ces uniformes, parce que vous aimez le Mali. Je suis de ceux qui avaient dit en un temps pas très lointain, quant il y avait le débat, faut-il rappeler à des forces extérieures, ce temps j’avais dit NON ! Si cela veut dire que l’armée malienne est incapable, si l’on veut se baser sur ce qui s’est passé par la faute des politiques, NON ! Elle est compétente, qu’on lui donne les moyens. C’est pourquoi venant aux affaires, j’ai commencé par faire ce que j’avais dit. Que je continuerais contre vents et marrées, que je continuerais INCHALLA ! Car tel est l’intérêt de ce grand et beau pays. Vous aurez, militaires du Mali, les moyens de vos missions, les conditions d’existence, de dignité, laquelle seule est conforme au sacrifice auquel vous consentez quotidiennement fusse multiples ; dès lors, quel sacrifice, la nation malienne, ne pourra faire à votre endroit ? Voilà, hommes de la 2e région de la défense, militaires du Mali, ces deux mots que je voulais vous dire ici aujourd’hui, en vous renouvelant toute ma confiance, toute ma fierté. J’ai passé un séjour merveilleux en 4e région. On avait prédit le pire, j’ai dormi comme un loir. Certains ont dit que le vieux a tenu le coup, il est rajeuni. Oui… Merci.

Transcrit par Hamidou TOGO
Envoyé spécial
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