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Affaire des 21 bérets rouges disparus : les parents des victimes s’opposent à l’arrêt des poursuites contre Yamoussa, Dahirou et Sidi Touré, requis par le parquet
Publié le mercredi 16 decembre 2015  |  Delta News
Conference
© aBamako.com par as
Conference de presse des berets rouges




Suite au réquisitoire de la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako, d’arrêter les poursuites contre les généraux Yamoussa Camara, Dahirou Dembélé, et l’ex-directeur de la sécurité d’Etat, Sidi Alassane Touré, dans le cadre de l’affaire des bérets rouges disparus le 30 avril 2012, l’Association des parents et épouses des bérets rouges assassinés (Apembra) hausse le ton. Elle s’oppose à cette décision du parquet. Elle a même tenu le lundi 14 décembre 2015, une conférence de presse à la Maison de la presse de Bamako. Ladite conférence était animée par la présidente de l’association, Mme Sagara Bintou Maïga, qui avait à ses côtés, le colo-major Soungalo Coulibaly, Yacouba Dembélé, Zeïnabou Touré, Siaka Kéïta, tous membres de l’Apembra. Etait aussi présent à cette conférence de presse, le leader du Parena, Tièbilé Dramé.
Une déclaration sur les objectifs de l’association a été faite par le secrétaire général Yacouba Dembélé. Il dira que l’objectif de l’association est de découvrir toute la vérité concernant les bérets rouges, froidement assassinés, après qu’ils aient été faits prisonniers et détenus au « Camp Soundiata Kéïta » de Kati. L’association lutte contre l’impunité. Mme Sagara témoigne : « Avant leur disparition, nous avons vu et parlé avec nos proches à Kati pendant les journées du 1er et 2 mai 2012. Ils étaient humiliés, enchainés aux pieds et aux cous, puis menottés aux mains. La junte d’Amadou Haya Sanago les avait traités comme des objets, comme s’ils étaient inutiles dans le monde. Leur dignité était violée puisqu’ils avaient faim, soif et subissaient des tortures en longueur de journée ».
Pour Yacouba Dembélé, les familles ont passé plusieurs mois d’attente, de recherche dans les différentes maisons d’arrêt du pays, d’angoisse, d’entretiens avec la junte à Kati. Il dira que le général Yamoussa Camara, avait lors d’un entretien à Kati, montré une liste qu’il avait signée et il avait juré que les bérets rouges étaient au front au Nord, sains et saufs. N’étant pas convaincus, le 6 mars 2013, les parents ont déposé plainte auprès du procureur de République près le tribunal de la Commune III. A ses dires, les enquêtes ont permis le 4 décembre 2013, la découverte du ‘’charnier de Diago’’, près du camp Soundiata Kéïta et plus tard l’arrestation des membres influents de l’ex-junte.
Yacouba Dembélé a précisé que les tests ADN effectués ont confirmé que les crânes exhumés à Diago, sont ceux des 21 bérets rouges disparus. Il a fait savoir que depuis l’exhumation des crânes, le gouvernement du Mali n’a jamais cherché à rencontrer l’association au fin d’organiser des funérailles nationales au nom des victimes. Il a confié que l’association a déposé plusieurs lettres de demande d’audience auprès des membres du gouvernement en vue de proposer des dates de funérailles, mais aucune réponse n’a été donnée. Ces lettres ont été adressées au président IBK, au Premier ministre et au ministre de la Défense et des anciens combattants le 16 octobre 2014, au ministre de la Justice Garde des sceaux le 27 janvier 2015.
« Notre espoir aujourd’hui est la justice de notre pays. Nous croyons et comptons beaucoup sur elle. Nous plaidons pour la comparution devant la Cour d’Assise de tous les inculpés dans cette affaire. Ceux qui pensent qu’ils n’ont joués aucun rôle dans la tuerie barbare et lâche de nos proches et qui veulent un non-lieu, doivent le prouver devant nous à la Cour d’Assise. Nous avons de solides preuves dans lesquelles les responsabilités dans l’assassinat de nos proches ne font aucun doute. Nous voulons que toute la lumière soit faite et que la justice soit rendue dans l’égalité de tous devant la loi, et dans les normes du droit international et dans le respect du droit national », a indiqué Yacouba Dembélé. Pour l’orateur, il ne peut avoir de réconciliation dans ce pays sans que justice ne soit rendue en faveur des familles des victimes. Il a rappelé enfin que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs de ce pays. Il faut rappeler que la décision de poursuivre ou non les inculpés ci-dessus nommés, sera rendue le 22 décembre 2015, par la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako.
Affaire à suivre

B. Bouaré
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