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Passe d’armes entre Bathily et des députés lors de la séance de questions d’actualité : «Je ne suis pas venu me faire insulter à l’Assemblée nationale»
Publié le jeudi 17 decembre 2015  |  Le 22 Septembre
Questions
© aBamako.com par A S
Questions orales à l`Assemblée Nationale
Les Ministres Mohamed Aly Bathily, Housseini Amion Guindo et Thierno Amadou Oumar Hass Diallo étaient interpellé à l`Assemblée Nationale le Mardi 15 Décembre 2015.




Les débats entre le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, Mohamed Aly Bathily, et certains députés ont été parfois houleux à l’Assemblée nationale lors de la séance des «Questions d’Actualité». Quelques Honorables ont même tenu des propos discourtois à l’endroit du ministre.
Ce qui a amené le Président de l’Assemblée nationale, à plusieurs reprises, à rappeler certains d’entre eux à l’ordre. Ce qui a valu au titulaire du Perchoir de se trouver sous le feu de certains de ses collègues.
En effet, sous le coup de la colère, le Président de l’Assemblée nationale a déclaré que certains de ses collègues «n’ont pas leurs places» à l’Hémicycle. Du coup, ces propos ont causé un tollé général dans la salle de plénière, transportée pour la circonstance dans la salle Aoua Kéita, celle de Modibo Kéita étant en plein chantier de rénovation.
Cette déclaration a été perçue comme un manque d’égards d’Issaka Sidibé à l’endroit de ses collègues, ce qui l’a amené à retirer, avec élégance, ses propos, tout en appelant les députés au respect dû à son rang. Et la plénière a pu se poursuivre, avec son lot de récriminations envers le ministre des Domaines.
Plusieurs députés ont décrié la gestion par le ministre Bathily des problèmes fonciers auxquels le Mali est confronté. Annulation de TF, refus d’appliquer des décisions de justice, voilà des sujets qui ont amené les Honorables à tirer sur le ministre.
Extrait: «Arrêtez les discours populistes. J’ai l’impression que vous ne rendez pas service au Président IBK. Je me demande si IBK ne s’est trompé en vous nommant ministre».
D’autres députés ont également estimé que la suspension de la cession des documents constituait un manque à gagner pour l’Etat, comme l’Honorable Soïba Coulibaly, qui a relevé que la part de tous les services de l’assiette dans le Budget 2016 avait progressé, sauf celle des Domaines.
De son côté, l’Honorable Yiri Kéita a voulu savoir pourquoi le ministre Bathily avait démoli des maisons à Souleymanebougou sans décision de justice. Mais c’est l’attitude du député Moussa Coulibaly qui a le plus irrité le ministre.
En effet, après avoir fait de nombreuses récriminations, le député élu en Commune VI, en rejoignant sa place, est tombé dans l’invective. «Vous avez menti au peuple. On va se retrouver sur d’autres terrains».
Ce qui a failli faire sortir le ministre des Domaines de ses gonds. «Je ne suis pas venu à l’Assemblée nationale pour me faire insulter. Je crois que de tels propos ne siéent pas à la hauteur de votre institution», a-t-il déclaré.
En réponse à ces différentes interrogations et récriminations, le ministre des domaines a évoqué un manque de solidarité au sein du Gouvernement sur les démolitions de Souleymanebougou. Il a également minimisé sa responsabilité dans celles-ci.
A en croire le ministre Bathily, une réunion s’est tenue la veille, nuitamment, au cours laquelle, le mot démolition n’est pas sorti de sa bouche. «On a fait fi de la solidarité gouvernementale pour désigner un exutoire. Qu’à cela ne tienne, j’assume ce qui a été fait dans le cadre de la mise en œuvre d’une décision gouvernementale. Les bulldozers, la gendarmerie qui étaient là-bas n’étaient pas sous mes ordres», a-t-il précisé.
S’agissant de la suspension des attributions des documents fonciers, le ministre a insisté : cette décision est motivée par plusieurs raisons. Il a expliqué que le Gouvernement voulait mettre de l’ordre, nettoyer et organiser le secteur foncier, en vue de maîtriser la cession de terrains. «La veille des élections communales, on a assisté à une frénésie de spéculations foncières. Les espaces verts étaient vandalisés comme des petits pains, sans avoir été réaffectés», a-t-il martelé.
Le ministre a déploré devant la représentation nationale l’absence de cadastre au Mali, même s’il a reconnu que son établissement coûtait cher. Car, a-t-il dit, il va falloir faire le géo-référencement de notre territoire.
«La France a mis 150 ans pour faire un cadastre. Le Mali doit se donner les moyens de faire de même», a-t-il dit. Concernant la démolition de Kalabanbougou, il a rappelé qu’il avait ordonné à l’huissier de justice la démolition de deux maisons et que celui-ci en a détruit 309.
C’est pourquoi il a ordonné son arrestation, pour le faire échapper à la vindicte populaire, car il y avait des jeunes qui étaient prêts à en découdre avec lui.
Youssouf Diallo
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