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Trasrail: l’Etat retire la concession
Publié le jeudi 17 decembre 2015  |  Info Matin
1er
© aBamako.com par A.S
1er Conseil des Ministres de l`ère Mara - Présidence
Photo: Équipement, Transports et Désenclavement : M. Mamadou Hachim Koumaré




Ça y est : la résiliation du contrat Transrail a été actée, le 7 décembre 2015, au cours d’une réunion conjointe réunissant plusieurs ministres sénégalais et maliens. Et la décision a été notifiée, lundi dernier, au concessionnaire Advens qui se plaint de la manière.

En tout cas, pour le Mali, à travers le ministère de l’Équipement, la décision rassure les travailleurs et se justifiait à plus d’un titre. En effet, depuis plus de 6 mois, le Mali était seul à payer les frais de fonctionnement de la société au concessionnaire. Ce qui ne pouvait pas continuer, selon des sources du département. Car il n’est un secret pour personne que depuis plusieurs années, la société se trouve dans des difficultés financières.
Malgré la situation conjoncturelle qui prévalait, le département a tenu au maintien des emplois des travailleurs maliens, du paiement de leurs salaires, ainsi que de la circulation des trains.
Par ailleurs, dans cette phase transitoire, le contrat prévoyait que les 2 pays versent 7 milliards de FCFA au concessionnaire. À ce sujet, le Mali a déjà mobilisé ses 3,5 milliards de FCFA.
Le contrat convenu entre les parties prévoyait deux types de résiliations : l’entente directe avec le concessionnaire ou « du fait de prince ».
Au regard de la situation qui va de mal en pis, les deux États ont opté pour une résiliation « du fait du prince », donc sans l’accord du concessionnaire. Cette démarche a suscité beaucoup de gymnastiques au niveau des syndicats et du concessionnaire.
Toutefois, en décembre 2014, les concédants et le concessionnaire avaient engagé des négociations et s’étaient mis d’accord pour mettre en place une restructuration impliquant des investissements, avec l’octroi d’un délai de 4 ans avant toute décision concernant la concession. Des médiateurs avaient été nommés et ont rendu leur rapport il y a juste quelques semaines.

Ainsi, la section syndicale de Transrail-Mali, affiliée à la centrale UNTM, dirigée par Abdoulaye BERTHE, a d’ailleurs rédigé le 11 décembre dernier un courrier demandant le respect des engagements signés un an plus tôt et « rejetant la notification de résiliation de la convention ».
Pour rappel, à la fin du XXe siècle, la ligne à écartement métrique de l’ancien chemin de fer Dakar-Niger entre Dakar (Sénégal) et Bamako (Mali) est de plus en plus difficile à gérer du fait de la concurrence de la route et surtout de son manque d’entretien et d’investissements.
Les 2 États, déjà très endettés, recherchent des solutions leur permettant de conserver le monopole sur le transport ferroviaire, mais les institutions financières, notamment la Banque mondiale et l’Agence française de développement font pression, en conditionnant un prêt de 73 millions de dollars (soit 35,5 milliards de FCFA) à la privatisation du secteur. Elles préconisent une gestion « public-privé » de cette liaison ferroviaire binationale. Avec le soutien des bailleurs de fonds internationaux, le processus s’enclenche en avril 2001 sous la forme d’un appel à « manifestation d’intérêt » pour une « concession intégrale ». En novembre 2001, 4 consortiums sont retenus pour participer à l’appel d’offres technique et financier.
Le 11 février 2003, la concession est attribuée, à titre provisoire, au groupement CANAC-GETMA, mieux-disant avec une offre de 15 milliards de francs CFA. La concession définitive, d’une durée de 25 ans, est prononcée le 5 mars 2003.
Comme prévu dans les accords, le groupement CANAC-GETMA crée la société anonyme Transrail SA, qu’il détient à 51 % par l’intermédiaire de Transrail Investissement. Le reste du capital en actions est réparti entre : les États du Mali et du Sénégal (10 % chacun), les actionnaires privés des deux pays (20 %), et les employés de Tranrail par l’intermédiaire d’un fonds commun de placement (9 %). La nouvelle société débute son activité le 1er octobre 2003.

Par Sékou CAMARA
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