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CSA : le caractère inclusif fait toujours débat
Publié le vendredi 18 decembre 2015  |  studiotamani
Réunion
© aBamako.com par A.S
Réunion du comité de suivi sur l’accord de paix
Bamako, le 21 juillet 2015 le comité de suivi sur l’accord de paix a tenu sa 3e réunion au CICB.




Les travaux de la 6ème réunion du Comité de suivi de l’accord d’Alger se sont poursuivis aujourd’hui à Bamako. Hier, ils avaient débuté dans un climat de tension. La plateforme et la CMA ont quitté la salle dénonçant « l’intrusion de nouvelles personnes » dans le processus. Les travaux ont donc repris aujourd’hui, mais sans la Coordination des mouvements signataires du 15 mai , la « Compis 15 ». Ses responsables dénoncent « une violation flagrante » de l’article 10 du règlement intérieur du CSA. Ils demandent à la médiation de « trancher définitivement la question de la représentativité au sein du Comité de suivi ».
Mohamed Attayib Sidibé est porte parole de la Coordination des mouvements prônant l’inclusivité de l’accord et signataire le 15 mai. Il est au micro de Mohamed Salaha :
« L’article 10 du règlement intérieur précise les parties : c’est à dire définit qui est membre du CSA qui n’est pas membre du CSA. Au moment où je vous parle personne n’est membre du CSA, ni la Plateforme, ni la CMA, encore moins la COMPIS 15. Et l’ensemble des mouvements, personne n’est membre officiel du CSA, parce que le bureau du CSA n’est même pas établi. Aujourd’hui, la médiation définira qui fait partie du mécanisme de suivi de la mise en œuvre de l’accord et c’est ce que nous attendons. Cela relève exclusivement de la médiation. C’est clair que l’accord dit : est membre du CSA les mouvements signataires, ceux qui sont les signataires. L’ensemble des mouvements de la COMPIS sont signataires, en vertu de l’article 67 de l’accord, où ce sont des mouvements qui ont directement imposé leur signature sur le document de l’accord. En tout cas on n’est pas exclu par l’accord. Nous faisons confiance à la Médiation, et on attend qu’elle tranche cette question ».
Pour la médiation, « le plus important est la poursuite des travaux » du comité de suivi. Le chef de la mission de l’Union Africaine Pierre Bouyoya estime « qu’il y a encore du travail pour l’inclusivité au sein du CSA et l’impatience des différents mouvements est compréhensible».
Pierre Bouyoya au micro de Famoussa Sidibé :
« Il y a encore des difficultés au niveau de l’inclusivité, mais nous pensons toujours que nous allons résoudre cette question. Vous savez il y a des mouvements qui avaient signé le 15 mai et qui pensent qu’ils ont naturellement une place au CSA. Ce n’est pas encore résolu. Ce qui est important, c’est que, cela n’arrête pas les travaux du CSA. Je pense que nous avons pris une décision salutaire qui dit que nous allons continuer à travailler normalement, et parallèlement étudier cette question ».
Est ce que la médiation s’est penchée sur les tensions entre les mouvements et le gouvernement malien ?
« C’est pas des tensions, ce sont des divergences d’opinions, mais ça c’est naturel. Il y en a qui sont impatients qui voulaient que ça aille plus vite. Ce n’est pas plus que ça, et ça n’a pas arrêté les travaux. Pendant les travaux, ces opinions ont été exprimées dans la plus grande transparence et des réponses ont été données ».
Les groupes armés de la CMA et de la Plate-forme, quant à eux, continuent à dénoncer « le retard » pris dans la libération des prisonniers et la mise en œuvre des mesures de confiance. Selon eux, le calendrier de mise en œuvre de l’accord tarde à être appliqué.
Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA au micro de Mohamed Salaha :
« On fait un constat de la période de six mois qui s’est écoulée entre la signature de l’accord et cette 6ième session du CSA. On se rend compte que même la période transitoire intérimaire qui devait sanctionner la période juste après la signature de l’accord qui devait couvrir deux ans après la signature de l’accord, à six mois encore après la signature de l’accord, cette période n’est pas engagée. La libération des détenus du fait du conflit qui devait être une mesure pour renforcer les mesures de confiance qui sans elles rien ne peut être fait. Nous constatons qu’à ce jour encore les détenus n’ont pas été libérés. À ce jour, aucunes des actions qui devaient êtres menées durant cette période n’a été engagée dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord ».
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